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Articles récents

Écrit sur oeuvre. L’Haridon, Côtes de Belleville (Bretagne)

31 Janvier 2018

 

Il faut toujours prévoir d’où vient la lumière avant d’affirmer une quelconque réalité nouvelle. La lumière, lorsqu’on connaît son origine, guide la voix de l’artiste. Si il ne prend pas garde à sa provenance elle peut aveugler son désir.

 

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Le critérium

31 Janvier 2018

 

Pourquoi ce frottement de la mine du critérium m’insupporte ?

Il faut à chaque fois le tourner de 180 degrés pour retrouver le crissement de l’arrête.

Je préfère inciser qu’aplanir les vers.

Je préfère sentir le mouvement qui tranche les mots que leur compression d’un trait grossi sur la feuille.

Quel antique sentiment psychologique que l’impression d’injecter, de piquer, plutôt que de couvrir une peau, en l’occurrence ici, une feuille, de sa main ou de son crayon.

Quel plaisir de percer à jour par le mouvement de la main incisant une feuille de papier pour la marquer du mot.

Je préfère piquer jusqu’au sang l’amante que d’écrire des vers gros comme le monde.

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Aveu

30 Janvier 2018

Les poètes sont des philosophes ratés

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Entendu au café de Château Du Loir

30 Janvier 2018

 

« Tu pourrais me rapporter le carnet de commande steuplait »

 

         Le steuplait vient comme un poème enveloppant l’amour quotidien d’une femme dans le commerce et le commerce de son couple

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Réfléchi

30 Janvier 2018

C’est les mots qui déplacent les choses et non le contraire.

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Réfléchi

30 Janvier 2018

 

 

 

Lorsque je travaille, j’étudie. J’ai le sentiment que les failles essentielles de la poésie me permettent, en y plongeant mon corps, de sauver mon esprit.

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Écrit sur oeuvre : Lhermitte – Les Halles – 1895

29 Janvier 2018

 

Fraicheur de l’esquisse préservant la virtuosité

des expressions

la foule cependant laisse sur sa faim

 

Au fond, Saint Eustache, l’église me rappelle des moments antiques.

Mule inutile que j’étais à porter du vide.

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Sans titre

29 Janvier 2018

suer intelligemment

 

                  veut dire être smart ?

 

puisqu’il faut croire comme tout le monde

à un lieu

une surface

 

j’éructe du savoir

du liquide profond

qui meut vos mémoires :

                 

                  « est-il un homme ?

                  « est-il un arbre ? 

                  « ou même, sa racine ? En lui-même sa racine, ses pieds ?

                  « non il vomit des petites filles... "

 

 

 

                  j’ai trahi le monde

                  j’insiste ton oeil 

                  

 

il vit décapité sa tête est le soleil

                  / Apollinaire /

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C.Colomb

29 Janvier 2018

cap sans le compas

colomb

pour le voyageur sans possible

en lui sans accès

sans dire

sans limite

son cœur résout la mer fendue

jamais

toujours

il vit

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À ma mère. Janvier 2018

29 Janvier 2018

Ne touche pas les morts

Même s’ils pleurent

Ils sont inconsolables

Et tu le sais bien

 

*

 

Les feuilles sont tombées

Lorsque je suis né

Restaient deux marronniers fragiles

Et je vous aimais sans le soupçonner

Vous souteniez un monde

Le monde peut-être

 

*

 

Tu avais l’âge que j’ai aujourd’hui

Tu étais ceinte d’une couronne d’or

Et armée d’un majestueux glaive

 

*

 

Pourtant tes feuilles manquaient

Les marrons pourrissaient par terre

Comme ceux des allées de Sainte-Anne

 

Il n’y a pas d’image pour décrire

Il n’y a pas de mot pour penser l’origine

Et je jette un caillou dans le puits

Et attends désespérément le bruit qu’il pourrait provoquer

 

*

Dans les années et les secondes

Tu m’as donné ton glaive

J’ai écrit

Aussi, tu m’as donné la couronne lumineuse d’un grand-père

Et de son obscur et pourtant pénétrant souvenir

Peut-être sans le faire exprès

Mais l’acte, par un heureux hasard a été commis

Et ceci est indescriptible

 

*

 

Tu m’as appris à faire ce qui comptait pour moi

Et voilà le printemps

Comme un poème qui connaît le silence des choses

 

*

 

Lorsque je mourrai

Le vent sifflera encore

 

*

À ta mort je coudrai l’étrangeté de

 Ce qui participe à moi

En moi

Et au silence

 

*

 

Quelque chose comme un bruit

Un bruit de caillou qui tombe dans l’eau

Se fera finalement entendre

Il sera l’heure pour moi d’imaginer des transparences

Pour y voir plus clair

Pour t’aimer comme on aime un caillou

Un nuage

Avant d’aimer la vérité

 

*

Quelqu’un a fait sonner un mot

Trop tard peut-être

Mais le bruit fut exact sans nul doute.

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