PASTICHE DE PRESERVATIF BUCAL DE DANIEL CABANIS (NIOQUES12) – MON FILS M'ÉCRIT DANS 30 ANS
Entre nous soit dit, ton éducation de larve qui ne peut accepter moindre frustration me débécte et m’as toujours débecté. Tu me l’as répété maintes fois que tu n’étais qu’un petit enfant qui a réussi à exister que par ce que d’autres gens le permettait ! Comme Emmanuelle ou papy. Oui tu me l’as dit comme si me parler de toi aller me permettre de t’aimer, mais jamais, non jamais papa je ne t’aimerai, tellement tu as été indifférent à la moindre de mes performance. Car dans ton petit monde rempli à ras-bord de tes petits moi recroquevillés et pathétiques tu ne pouvais accepter qu’être une chose, un christ qui souffre et un christ que l’on devait aduler. Tu ne pouvais permettre que l’on aille à l’encontre de ton plaisir, ton cœur tellement pourri gâté que tu ne pouvais même pas accepter que ta chair, le produit de ton sperme perverti puisse pénétrer ta petite église de village tellement laide mais que tu tenais en si haute estime. Ces « autres gens » ces autres gens tu les as bien manipulé avec ton petit ego merdique et ton incapacité congénitale à admettre que tu ne vivais qu’à l’intérieur de sentiments qui ne t’étaient pas propre et aussi juste que par le représenté que tu nous as donné. Tu n’es rien par toi même et en ça tu es détestable, tu n’es rien et ne sera jamais rien, toi, pauvre petite chose manipulatrice et tordu. Tu ne m’a rien appris sinon la lâcheté, la pauvreté d’âme et d’actions quelles soient-elles. Non papa ou devrais-je t’appeler père plutôt, si étrange que tu as pu être à ta propre chair, tes propres enfants. Je t’appellerai même plutôt Antonin, défini mais distancié, voilà ce que tu as toujours été. Défini par ta propre mythologie de pacotille. Et distancié par tout les moyens que tu pouvais le cacher à maman, tu ne nous a jamais aimé sinon pour être tes adorateurs. Ah… Je devais être sale je suppose, malpropre à pouvoir t’aider ou te révérer d’une quelconque manière. Je te hais comme je hais les gens qui m’ont fait du mal. Et qu’est-ce que tu m’en as fait du mal, avec ta fausse honnêteté, honnêteté que tu croyais avoir puisé chez papy, cette fausse honnêteté avec moi, ce faux « amour honnête » et ton « respect pour tes enfants ». Ah ! Ce respect, alors que tu épiais chacun de mes mouvements vers ce qui me permettait de m’émanciper un tant soit peu de toi, ce respect qui n’était qu’une façade pour l’histoire que tu te faisais de toi même et de ton rapport complétement taré, délirant, aux gens. Dans ton petit cerveau pourri tu hais tout ce qui n’est pas toi, même un tant soi peu à savoir moi, ton fils. Je te hais Antonin, je te hais par ce que je ne pourrais jamais t’aider.
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Aujourd’hui comme hier, comme demain aussi je n’ai toujours pas vomi. Malformé, dans la loge de la pendule, qui ondule dans les creux, je n’ai pas vomi. Et si j’avançais d’un mètre dans le silence, peut-être que je verrais, peut-être que je ne verrais pas. Peut-être que l’espace du silence est habité, habitué à ne plus s’émouvoir. Pas de traces de vomi pour lui, certainement l’heure de l’os.
Il ne s’est pas assis. Il ne s’est pas assis pour ne pas avoir à se lever. Il touche une sphère plate et le squelette s’éloigne. Il. Il a aux quatre coins de sa géographie et puis l’azur l’azur. Il vomit. Il est celui qui a chanté. Il. Malformé est un étui pour la mort. Il vomit en silence : la terre ne pourrait pas lui jeter de virgule.
Tu n’es pas la chair. La chair ne se fait pas en toi, tu ne fais pas la chair par-ce-que la chair c’est toi. L’enfin. Vous, n’est pas vrai. Vrai est plus-que-ça. Le contraire c’est les abdiqués. Le résistant à la neige, formule le malformé, et, malformé s’imagine avoir une glotte. Et la glotte n’aime pas le vomi. Et le vomi, s’il éteignait la lampe, ne serait pas le vomi.
Aujourd’hui comme hier, comme demain aussi, vous n’avez toujours pas vomi. Il est le squelette dans le silence du cimetière. Un monticule de terre recouvre ses désirs. Vous formez, chacun de vous, par grain organisé, le monticule. Monticule est arrangement entre les vivants. Et vous formez, en bataillon, le dernier chant. celui qui n’a plus qu’une île sait, il sait bien, alors il invente. Il brave l’interdit de pénétrer la mer. Angoisse
premier lieu, premier bâillement des portes. C’est la loge de la pendule des heures qui écrit encore, s’il faut exister.
J’ai gratté sans vie, mais j’ai gratté quand même.
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Si l’humanité entière a réussi à penser pourquoi n’y arriverais-je pas ?
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ceuillez là, je vous tends
mes branches allez-y ceuillez
ce qui me reste
après la dosette blanche
mon corps en est empli
ampli nom de sono : ContreDalle
ceuillez-la ceuillez tous
puisque qu’en poète je n’ai jamais été autre qu’un nombre
dans la pénombre des mots
ceuillez, ceuillez
peut-être tomberais-vous sur 23
alors ne ceuillez plus,
alors ne vous étonnez plus
c’est bien un morceau de bras qui vous revint
de la statue de sel érigée en mon honneur dans les
profondeurs
j’ai 23 ans, et je coupe ma chair
j’ai mélangé vos sexes au mixeur
vos alcools et vos drogues
je ne marche qu’à ça : le tombeau de l’enfant qui naît perpétuellement dans la pierre
moi le père qui éjac vous vos petits trous
l’enfant le poème
et ces poèmes de rebut, ces poémes ratés et orphelins
je les mâche comme paissaient les faims de Rambo
Les électrochocs d'Artaud
On s’allonge, on nous attache, on nous prend le petit peu de nous que l’on avait gardé. L’on nous fait de nous des musiques réalistes. On gélifie les tempes on accroche les ronds de fers, on nous pique et on nous dit je vous endors. Et on tord la tête et on est petitement mort. Et on décharge et on se réveille. Et on se rappelle plus de rien et on est perdu et on mange des petites compotes.
Rapport sur la chambre qui s'aère
aérez un petit peu votre chambre on arrive
d’accord je vais aérer un petit peu ma chambre et vous attendre
À la mort de ma mère
et je ne veux pas de larme
je ne veux pas de serrage
je ne veux pas de je veux
je veux que tout se passe
comme si rien ne s’était passé
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Je fais attention à ne pas compromettre ma situation de douleur
Je dolorise pas mal, j’encule pas mal
je me fais enculer
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voici une chenille, elle rampe
elle ne sait pourquoi mais
elle rampe
elle ne sait pas le papillon
comme toi tu ne sais pas
vers quoi tu écris
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Finalement, dans toute cette série de catastrophes que reste-t-il ? Les mots
il reste les mots
et les mots ils font quoi ?
ils forment, ils forment
mais quoi ?
de la durée