le courage
espace haït qui chante
a appris
le courage
de
feindre sans nombres
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le vent fait partie du procès
nous donnons l’univers
il nous revient en rafale
le vent ? l’univers ?
le travail est fait
où ça doit se tisser
je suis un bonhomme
un Batman ou un Spider-Man que maman m’apportait à la sortie de l’école Guéménée
on me manie dans tous les sens et par exemple on me fait donner des coups de poings
c’est pas là que tout doit commencer
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maintenant je dis je
rien à foutre de dire je
le je c’est le grand ventre
c’est le grand gonflement
de poitrine
le gonflement extatique
je dis je je m’approuve > tamponné
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les mains pour ouvrir le placard et noter le temps de la vie
le temps c’est pas sale l’espace c’est sale
je note dans la propreté
je suis allemand
je suis dans le vin de ma propriété
pépé aime bien le vin de ma propriété il m’a offert les poèmes de Houellebecq
les mains pour ouvrir le placard
ça voit l’espace c’est sale mais dans le placard ça voit le temps qu’est la vie
le temps qu’est la vie c’est le gonflement irrévérencieux à l’autre
le l’autre il est toujours dans l’espace
le je il est toujours dans le temps
(peut-être pas à temps mais dans le temps)
voilà ça commence à écrire j’ai dis « j’y vais » c’est comme ça que ça se passe
parenthèse carré / c’était le cinquième / parenthèse carré
PENSÉE DE LA VIRULENCE
ce sol est friable
dans l’espoir de me remplir j’attends
le temps soutenu des rois
le temps qui se congestionne facilement
pour devenir désert de poésie
l’enfant de mes tristesses
toujours présent, il n’y aura pas d’achèvement
il est né sur le carrelage
il demeurera un écart entre le désir et la déception
dans les plis
un statut noir
Bongo
Je suis le premier homme à comprendre les situations poétiques puisque je suis moi-même, et ce depuis de longues années, une brèche lyrique : mon Je ne joue pas, il couve et laisse éclore un produit de bataille.
L’horloge sonore c’est la rime.
c’est l’insigne, l’insigne d’honneur
qui s’est donné dans la capitulation
aux différents mots
la bataille
L’amas de sons dans les mains fatigués et dans le ciel fermé.
un phénomène se décrit lorsqu’il est lui-même le producteur d’une situation anormale
le lion croque la gazelle comme on peint un tableau
phénoménalement il n’y a que la situation
un coupe-gorge verbal et l’on redevient un poète normal
loin du visage noir de la maladie
le cerveau dépose des pierres
dans l’antre des mots
la maladie ne s’en remettra pas
elle restera une situation poétique
l’arbre s’est dénudé par la fenêtre
il est ce qu’il est :
l’espoir productif
le plus dur c’est l’attente : regarder les yeux grands ouverts la faille d’où sortiront les mots accordés.
il vibre et fulmine, c’est à lui que revient le dû des mots.
un protocole qu’il connaît sans le connaître : regarder regarder regarder.
dans la chambre 409
dans la chambre des cendres
des poètes qui en ont fini avec le réel
qui vont maintenant appuyer là où ça doit sortir
un volcan de sens
note dramatique
Le plus tragique c’est que j’écris en sachant pourquoi.
Poème chiant
Et si, le sommeil
qu’en l’ennui demeure, pouvait
se hisser sans se blesser et sans blesser l’aurore
et si, pourtant
une voix, seule
agissant
dans le trouble de mes jours
agissant, malgré cela
dans l’introublé visible
du ciel,
venait,
suturer ce quelque chose
de sombre
et de clair,
rêves au lever du lit
se retrouvant eux-mêmes troublés
dans leur propre origine :
Ah la nuit éternelle !
Et si cette voix était telle ?
Et que,
dans ce mouvement d’aiguilles
inespéré
il y aurait, certes
un espoir et, certes
un regret
car la Lune qui vient peut parfaire le Poème
Alors ? Et si,
ces jours
et ces nuits dernières
devaient parfaire
un espace
entre mon Voyage
et ton Voyage
Ma voix de Retour
et la tienne d’Aller
visibles qui
s’amputent
pour me donner
que de l’invisible,
de l’horizon
un sourire orangée,
l’amitié des natures
Et si, l’aiguille divine
suturait
comme votre voix
un lieu à un autre
un ciel à une terre
une âme à l’Éther ?
La loupe
flotté bas
la mesure
d’une arrête
et celle-ci
s’agrandit
il n’y a pas
de limite à
la poésie qui
s’affirme comme
un agrandissement
nous avons
une mâchoire
transpercé
de vérité
flotté bas
la ligne d’or
Examen
il faut que je me dise des choses.
1. il y a des petits pauvres
2. il y a des petits riches
3. les petits pauvres veulent devenir des petits riches
4. il y a des petits moyen riches
5 il y a des petits moyen pauvres
6. les petits n’ont pas encore toute leur tête
7. je suis un petit
8. je me suis dit qu’il fallait commencer à dire
9. je ne veux pas faire de la peine à mon petit
10. le petit prend un peu de truc pour chier
11. il chie les autres petits (en fait il ne les chie pas vraiment c’est juste pour dire des choses)
12. le petit prend un lance-roquette pour parler
13. le petit s’intéresse à la sociologie
14. le petit devient sociologue parole
15. sociologue parole a déjà dit ce qu’il fallait dire