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31 Octobre 2018

si on écrit après, après c’est tout sauf ça 

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31 Octobre 2018

dormir à deux s’apprend seul

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P

30 Octobre 2018

Le jour dort,

Le vent dure.

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Les cavernes

27 Octobre 2018

 

Et je me disais « les mots sont des cavernes », à l’opposé de moi, au centre, un autre répondait « et tes cavernes sont en toi ». Puis les jours passaient, je n’arrivais pas à parler, ni manger. Et je me répétais « les mots sont des cavernes », de l’autre côté, au centre de moi, un autre répondait « et tu les habites ».

J’affichais sur les murs de ma chambres de grandes lettres. Je ne pouvais pas sortir de mon lit qui restait dans le noir. Et ces lettres qui n’illuminait jamais rien. Je voulais, et de l’autre côté, au centre de la pièce, un homme-animal était en train de penser. Nous étions malades.

 

 

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Un bakroot et ses livres

27 Octobre 2018

La vie des frères Barkroot, précieuse partie des Vies minuscules de Pierre Michon, en ce livre le soleil du style, comme partout dans les michonneries, rappelle par ses rayons dardant notre sentiment confus au vu de l’image exquise, vouée à disparaître aussi vite qu’elle  fait l’effet du couteau dans le cœur ou l’explosion l’orgasme, à la lecture d’une phrase ponctuée comme on crucifie le syntagme sur la croix qui vibre du génie, rappelle que la poésie n’est pas un récit secret mais bien la vie, la personnalité d’un écrivain. Michon personnage distribué. Comme un théâtre avec une unique mise en scène un unique personnage, un unique Dieu.

Nous avons retenu à tout hasard cette prophétie, pour paraphraser Drieu La Rochelle. L’énigme est la totalité, Roland Bakroot cessera le ménage avec ses antiques vers latins, oubliera ses dents cassées, mais pourtant ne pourra que feindre d’oublier la figure d’Achille, son professeur. L’énigme c’est la façon de faire avec nous, pour nous. Pour tous le possible que la vie engendre des enfants lecteurs et qui pourraient accéder à cette nouvelle de Pierre Michon. Totalité d’un Éden perdu où le monde sentirait le corps de l’auteur au plus profond de son cœur lui-même. Énigme car le bleu du ciel ou la senteur d’un champs labourés ne remettent toujours qu’à eux-mêmes, sans que nous ayons à leur crier dessus,

leur évidence.

 

De tirer à l’arc sachant qu’il n’y a aucune cible, l’arc est le style, la flèche est Roland Bakroot et la cible les marcheurs de montagnes errants dans les livres que nous chérissons.

 

La vie est truffé de frères, de créatures mobiles, de démence. Roland Bakroot et ses collections de livres n’en fréquentera ni les premiers ni les secondes peut-être les troisième ? Qui sait ? Tite-Live pourrait bien le décrocher de la branche ?... Il ne jalousera pourtant rien. Il vivre une existence alerte comme le vieux Achille, son professeur de latin, vieux, chahuté, c’est-à-dire au plus près de la fleur du monde. La poésie.

Et je l’envie

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Le mot homosexualité

27 Octobre 2018

Dès le mot il n’y a plus de mot. Dès la contradiction spirituelle séparant en archipel des milliers d’îles dont les différentes langues se chevauchant. Pour chacune, je me rassois et persévère dans la douleur acquise dont à chaque fois la nouveauté m’interpelle.

L’homosexualité me revient en pleine face. Je ne sais plus qui je suis.

 

Dès le mot il n’y a plus de mot. La pensée s’essouffle dans la caverne où sont gravés d’infinis signes auxquels, innocemment, n’en doutons pas, j’ai ajouté le deux mots Antonin Veyrac.

Lui, porteur de phonèmes malades, tièdes. Maladie que j’ignore que je n’ignore pas se déclarant jusqu’aux mains pleines de sang (poésie), et se dissimule à l’arrière de mon crâne, dans le sang battant.

Un hérisson, voilà le mot. Un hérisson dans le cerveau.
Mon âme redistribue ce cancer en germe. Souffrance inconnue. Gramme de l’Autre.

Et moi visitant chaque matin la mer, mon corps pris dans les filets de la mer d’errance

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Espérer

27 Octobre 2018

Espérer c’est avoir pour emprunte le futur dans son cœur. Je viens de recevoir cette négation.

Qu’importe pour mon moi présent, il s’en fout comme toujours. Mais ça reviendra, ça remontera de l’ombre à la lumière.

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Les matinaux

26 Octobre 2018

Si je savais à l’avance ce que j’étais sensé faire, si se suivaient sans difficultés les actions journalières, petites ou grandes, je pourrais remercier et chérir les matins, me réveillant tranquilou sans avoir le jour en vrac. Il n’empêche que chaque matin la même douleur m’esquinte la gorge. À force de souffrances je mourrai pour de bon, et il est préférable de mourir que de ne pas agir suivant la maxime accordé au seuil de sa vie. On s’accorde sur le fait que l’on doit persévérer dans notre être en alliant bonheur et sollicitude du bonheur puisque c’est là, que l’on se retrouve. On s’y accorde comme dans la guerre les belligérants épuisés à force de commettre le crime, actions à venir, actions passées. Finalement je ne veux rien. C’est dur de trouver le mot juste du rien. Absorbé. Une attention qui noue le ventre lorsqu’on aime. Un ulcère qui nous mange de l’intérieur, Cronos dans l’intestin et moi quelques dieux perdus.

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Un début

26 Octobre 2018

Faut que j’ouvre la porte aux fenêtres

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Je fus un si petit adolescent

26 Octobre 2018

Pour pouvoir lire, il faut, et ce jugement vient d’une pratique douloureuse, être sain et sauf dans sa tête.
C’est qu’ici, à La Fontaine (le café), en ce premier du saint aout 2018 mon diable qui hante l’esprit morcelé soutenu par un corps bouffi d’alcool et auparavant aussi bouffi de servitude s’en est allé vers un autre corps aux jambes calmes. Mon cerveau est suivant le moment, poreux à mes balbutiements plein d’espoir sur cette inespérée linguistique, et assagit, triomphant d’un cœur battant au sein du monde, si minuscule pourrait-il être. Christian Bobin, empire de clarté, s’asseyant sur un trône d’or et de lumière, me chuchote à moi, serviteur du roi, lui Roi littéraire qu’après de longues guerres se remorcèlera mon esprit et remplacer la maladie psychique par des ondées et des plaines, des terres puissantes de pensées et de logique. Je serai un grand homme, je fus un si petit adolescent.

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