Mon père
Papa avait l’idée d’utiliser mes écrits sur les peintures et les sculptures pour en faire un show. Ça devait s’appeler Les Dits sur Œuvres. On a fait un carton en clando à l’expo basquiat musée Louis Vuitton et au musée d’Orsay. Sauf que psychanalystes qu’il est, il devait avoir la forme, le savoir le Ça de ma poésie dans les DSO (Dits sur œuvres). Alors il s’est acharné « je te ferai une position avant 30 ans » me répétait-il. Ça, le ça ou le ça ne se fit pas de suite. Inviter Julia Kristeva, le cousin dans les arcanes du pouvoir du ministère de la culture. Les lycées Lilasiens. Tout ça ne se faisait pas comme tous les projets qu’il s’était promis de réaliser toute sa carrière. Un jour ma mère me dit : « Il sait que ça ne va pas marcher, alors il fait tout pour que ça ne marche pas ». Je compris cette phrase bien des années plus tard. Mon père était mégalomane et ne concevait de projets mirifiques qu’en vue de leur inadéquation au système médiatique, politique etc…. Un looser….
Un jour qu’il invitait les voisins chefs de directeurs de créations chez Rubicam and co’ et chez Publicis il les mît à l’amende dans le rapport qu’entretenait Jeff Koons avec la réalité. Un peu de psychanalyse par-là, un peu d’esthétique hégélienne par ci. Le tout chaud de son joint qu’il venait de fumer avant que les protagonistes de sa partie de billard arrivent.
Car mon père est très intelligent, farceur, mais pas drôle. Superbe. Il aurait plus claqué le nez de Schopenhauer.
Ces gens-là croyaient comme la masse des paysans non instruits qui dirigent le monde que Jeff Kooons n’était que le produit de la société néo libérale, capitaliste et avariée. Mon père leur répondait « Mais non t’as rien compris Christophe, c’est le désir qui est jeu, et sa représentation par ce même capitalisme. » Mais le fond du fond, à savoir que Jeff Koons était un enculé de prestidigitateur ne l’intéressait guère comme pour montrer qu’il avait le dessus il invoquât la réplique de Micheal Jackson en singe. N’étais ce pas là l’ultime outrance fait au néo libéralisme. Mon père est un héros de la pensée. Il intéresse peu les gens. Par ce qu’il le montre, joint consommé, leur inanité verticale sur l’échelle de la vérité.
L'ÉCRITURE DOIT PRODUIRE DE LA VITESSE
écrire la vitesse
profondément
après une petite inspiration
le transit de l’aile droite à l’aile gauche
miel de philosophe
ouverture
et dans l’écart ; entre toi et moi
faire bander la femelle, et cela
profondément lentement
Publié depuis Overblog
semé avant le matin
la bave des malbaisés
la poitrine comme orifice
poursuite des quartiers
lignes vides
semées avant le soir
où la nuit régule les sauts
des physiciens pour pauvres
réfléchi poétique
Ma confrontation avec la parole n’est pas de l’ordre de l’absurde mais plutôt de l’ordre d’une ondulation vertigineuse / confortante. Je suis un être tabou et c’est précisément pour ça que ma poésie est emprunte jusqu’à l’os par l’envie de se faire iconoclaste (pas pour la foire ou les filles ou encore les yeux des gens ce serait trop simple mais pour converser tranquillement avec le silence où se cache avec liberté ma parole et par voie de fait mon cerveau malade)
la respiration
J’ai appelé
Respire mal
Pour nettoyer le souffle
Reprenant
Le souffle de ta copine
Ronflant dans le lit
Comme un viol d’oiseau en émois
Respire mal ta compagne
Elle a un poumon en moins
Tu te souviens des antiques phrases
« Je dis par ce que je dis »
« Je ronfle par ce que je suis »
Là quelque chose trouble l’inquiétante étrangeté
De savoir le souffle dans le savoir
J’ai appelé
Respirant mal
Mon poumon facteur de chance
-
J’ai avalé des oiseaux
J’ai dégueulé
Un point dans le noir
Et pourquoi pas ne pas s’en servir
Ils volent parmi ma chambre
Et j’en tue à chaque fois que j’ouvre la bouche
Une ombre parle avec l’ombre
Et j’en fous immédiatement partout
Tellement ça m’excite
Ma petite ombre
Elle dit
Tu vas mourir à 32 ans
Je n’aurais pas assez profité de ma fille
Dans un patelin abandonné
Je me pendrai
Sans que personne ne le sache
Un voisin s’inquiétera
Appellera les pompiers
Et mon corps sera tour délacé
Des vers grouilleront sur la feuille
Et je n’aurais plus peur de rien
Puisque je saurai tout
Pas comme vous
Mais ma fille mais ma fille
Je l’abandonnerai comme j’ai abandonné
Le sobriété
Lyrine
Je ne puis que travailler dans le brouhaha. Je travaille dans les cafés les bars les troquets. Une femme s’assoit en face de moi
« Tu écris » dit-elle
« Oui »
Elle me demande de lui montrer mes poèmes les lit, et dans un geste rapide me les jette à la gueule.
« Tu n’écris pas ! »
« Oui » lui répondis-je.
« Je scripte. »
On monte chez moi et on baise. Elle jouit enfin au bout de trois quart d’heure de coït.
Je lui écris un poème à côté de la petite cheminée.
« Ça c’est mieux », il lui fallait attendre ce feu pour qu’elle s’intéresse à moi et pas à ma bite.
« Je crois pouvoir t’aider » dit-elle. « Et comment ? » répondais-je.
« En avalant » - « mais quoi ?! »
« Ton sperme pardi ! ». Alors là je captais que j’étais en face d’une vraie femme, pour moi le sperme est sans parole.
Elle se mit à me sucer sans relâche mais rien ne sortait. Rien de poétique.
Mais elle devenait ma femme suceuse à m’extraire du sperme de 8.6. Je suis tombé amoureux d’elle. Dès lors je n’avais plus besoin du brouhaha des cafés mais seulement de sa présence dans mon appartement, fantomatique, réelle, plus que réelle, celle qui aspirait par le moindre suçon ma vérité. Mon immanence dans ce monde où je vivais avec la 8.6 dès 9h30.
Celle qui ne vivait que par moi, m’admirait, me transperçait. Par la fenêtre il y avait quelques arbres adossés à du béton de sorte que je voyais plus le béton que les arbres. J’habitais dans une résidence place des fêtes. Elle s’appelait Lyrine. Nom qui trompait car elle n’avait rien d’une Lyrine, franchement plutôt d’une Estelle, Marie, Gaëlle.
Le matin avant qu’elle se réveille j’allais acheter des bières, elle était moi comme j’étais avec mes 8.6 à regarder le béton en lisant Madame Bovary. Je lus beaucoup. Mais je n’éjaculais pas, je tombais dans les ténèbres des contradictions. Espérer ? Non
« Je t’ai fait du café » me dit-elle. Je le buvais. Je buvais aussi ses paroles. Lyrine était ancienne professeur de français. Elle me racontait des contes étranges de Rabelais, je bouffais sa chatte. Elle ne s’épilait pas. Ça m’a toujours emmerdé les femmes qui ne s’épilent pas par ce que t’en a plein la bouche au bout de 5 minutes. Espérer. Oui. Maintenant un grand et sonore « OUI ».
Elle écrivait aussi. « T’en penses quoi ? » me demandait-elle « Je suis mauvais prêtre ». répondais-je. Allons boire un coup et manger de la bavette dis-je.
Lyrine était riche, ses parents étaient morts et lui avaient laissés une bonne tranche de fric.
Donc vers 13 heures on allait au Peintre, je serrais les mains, « Salut Enzo », « Tu vas bien ? » ; les serveurs me connaissaient. Louis Garrel passait en scooter. On s’en foutait, on s’en contrebalançait. Unique médaillon de notre union fut d’espérer ensemble des sauces au poivre. Je n’étais pas quelqu’un, avec elle j’étais La Personne à qui on suce le foutre de la poésie. Je l’impressionnais. Moi je chantais ses louanges avec une guitare. « Oh toi qui suce si bien, oh toi qui me tues avec tes jambes dorées, pourquoi choisir le dernier éléphant sur cette planète ? »
Un jour, c’était un dimanche, je n’avais pas pu m’acheter mes bières. Elle me dit tout à trac « Il faut, il faudra que tu rejettes loin toutes ces allégresses… Que tu répondes au grand géomètre ». Je ne captais pas. « Au jours il va falloir que tu publies » Point Enzo.
Je n’en avais rien à foutre d’être publié. Moi c’était juste le poinçonnage de 5 heures du mat à 9h de plus qu’écrire, transposais la chose matérielle en notion pure.
Mais elle insistait. Elle avait un lointain cousin éditeur à « La découverte ». Nous y allâmes.
Il lut. Puis redressant ses yeux vers moi me dit « Bah c’est pas mal tout ça ». Lyrine me fît un coup de pied. Puis il dit « Malheuresment on ne publie pas ce genre de truc ». Tout tombait dans le réel je savais qu’il n’y avait plus rien de réel là-dedans. De réel qui prend la tronche et fini aussitôt qu’il a commencé à apparaître dans l’espace-temps. Nous rentrâmes.
« Dommage, merde, dommage » dit Lyrine.
Un jour que j’éjaculais enfin dans sa bouche elle eut l’idée géniale de me recracher mon foutre à la gueule. « Alors t’en dis quoi de ça ? » dit-elle. Je ne répondais « Pas grand-chose ».
Ç’avait pas de goût. Je me rappelais à 12 ans quand j’avais goûtais mes premières gouttes de sperme. Et déçus je me nettoyais la bouche avec une serviette.
Lyrine me quittât quelques mois plus tard. Pas d’enfant. Plus de musique douce.
Et je revenais à mes 8.6 après avoir écrit le matin.
J’avais aimé Lyrine.
le viol
Les yeux gras
Le ventre plat
Les yeux éteints
Le viol dans le ciel
tout ça pour rien
moi aussi j’ai
le droit
moi aussi
j’ai le droit
d’être heureux
moi aussi j’ai à
vivre
moi aussi
Paul et nous 1
Je ne vais pas vers ce qui semble le plus simple. Dont acte.
la petite terre
de l’hôpital
freinait le
mouvement
des étoiles.
mais rien de plus
solide
qu’une étoile
sorte de
scellée
verrouillages
des murmures
À Beatus soir était pro-fusion de petites entreprises de sidérurgie avec métal souple liquide-anarchiedes égos alorssoupape de petits points extasiant – sympathie de traverse (il y a travail des bleus). Son d’accable dans la cire de l’oreille recollée : Il tirait avec son archet non accessible frappant à ma porte (que je croyais à tord dévérouillée par des mures)
Signes
d’abandon,
dans le corps
du violoncelle
pour les enfants
brûlés
par le whiskey
Paul et nous 2
Je je est normal dans un monde où la chronologie est peu sûr au sens où il n’existe plus que des corps (empathiques je l’admets volontiers) Publicité Feuilles À Photocopiés Enfant Irritation Opéra Ouvrier Laisse De Chien ect… Alors Je je principiel à toutes courbures de métal coloréJe je principiel fascine et façonne l’évidence et être l’Ego dans le français et le Français c’est la vie qui n’a pas besoin
vers ce qui
est ce qui
est le plus
simple serait
de raconter
comme ça
les carcasses
sans os
où on appelle
viande
de la chair meurtrie
Antonin sait il sait oui il sait il le sait bien ça ne fait pas de doute en lui il sait que l’on chauffeil sait qu’Il est alcolique Antonin sait trop cela il sacre beaucoup Antonin dans sa recherche de l’anneau et Antonin ne s’habille plus pour coucher hors-de-soi
chaque montre n’est réglée car Il est rentré ivre sans même avoir jeté l’ancredans le vase à fleurs contemporain de sa souffrance
puisqu’
Il
ne sait plus
j’écris
à sa place
pour lécher les
intimes parties
de son
corps :
ses mains
Autour de l’arène dans l’arène un torero va faire carrière dans le secteur de l’angoisse
puisque la noire est blancheAutour de l’arène dis-je, les enfants fêtent discrètement le bizarre de la chose commune
Et une chose est un marmot-ovocyte congelé à l’idée de transcrire ;
Seigneur Sperme travaille avec la fertilité de gazoil rouge
les picadors
recrutent
et s’inquiètent
de l’acharnement
incarné par ce
renversement
des sonorités
Et vers le haut :
l’alcool
qui plie
dehors
du dedans
Il est entré avec moi il sortira avec moi le
p o è m e
par cela
j ’ a c h è t e
ce qui se souvient de moi
/ État du corps antérieur a ( ? ) :
ombre de moelle poétique
Ipad. Discret
mouvement de lèvre
contraction de la machoîre
jusqu’à se fissurer
État du corps est un domaine ancien /
Raturer outre peut expliquer lèvres lentes taillées par du vent
Tisonner l’agneau ou savoir veut dire couleur des mots
Je je, là, sur le sol
Je je est un animal
dans un paysage
kainfri poulet
L’œil du Cul
devait être 2 3 heures du matin il ne pouvait pas penser il ne le pouvait pas car travailler fatigue la vidéo fatigue la captation fatigue par le détail toujours détail pour le boulot. comme seule pensée (1) : mer de morphèmes fatigués nourrciers de gouttes(1) le fait d’avoir envie de fumer.
Fait le deuil de sa journée mais un deuil pas détaillé et long non pas comme la vidéo deuil du corps entier et court. il a le droit de deuiller ; c’est même le plus pur et saint des droits que de ne pas réfléchir sur son lit en ayant le désir (2) du préfrontal manageur fou commerce aliéné (en tout les cas en devenir) puisqu’il n’y a foutrement rien à organiser. (2) de fumer tranquillement à la manière d’un feu à peine éclairé.
Ici proche là en chambre un rond de fumée prend forme de cercle qui prend (difficilement) la forme d’une idée quelque chose se figure et plaît. Une sorte d’enfumage (3) avec des lois bizarres comme par exemple la légalisation de quelque chose sordidement glauque des mots-à-Meaux (3) et discrètement sa langue et ses organes ( : qui font notes imparfaites) s’enchâssent et laisse expier une muette mais audible chosepas trop dérangeant pour une chambre d’hôtel ; Son procuré au visu du rond de fumée.
devait être 3 du matin l’entend toquer sa porte contre doigts mouvement souple, sensible arbre que l’on appelle gène qu’on appelle chromique de toute les façons inqualifiable par quelque sorte d’entêtements. toujours Pensif se lève précairement pour la porte en métal à la con mais le coton puis l’alarme appellent toujours (et pas quand il le faut) l’invraisemblableouverture et lorsqu’ouverture lorsque la poignée est baissée lorsque les visages vont faire chose commune une tombe ensevelie l’hôtel tombe est noir est inconscient est regard envahit par l’inquiétante étrangetétout l’hôtel est tombé dans limbes sous une les ailes du silence, sous la protection d’un monde pour aveugle. Panne De Courant / qcm à plusieurs cases dont je ne causerais par pudeur /
Alors, visu impossible et jeu ouvert. phrase dont transparent est l’éclair entre une mule ou un cheval… qui oserait inventer le sexe ?
Bonsoir Mr Guetta je viens pour vous je suis à vous pour la nuit jusqu’à la chute du tempsAccomplissons de Grande Choses Mr Guetta comme Grandes Baleines que la Mer enferme dans sa demeure et qui gardent le Grand Secret Mr Guetta ! Mr Guetta me voyez vous ?
Jean encore un poil poli abruti par les travaux de la journée du hier montées pour vidéoslui prend la main sans trop savoir pourquoi Tâtonnements à l’aveugle dans la chambre et le terrier sous le lit et le sang qui retient lait-de-nuit
nos héros passant par les lèvres uniquement par les lèvrescar lèvre ne salit que très rarement.Je vais vous débarrasser –voie pas nerveuse et discrète comme si l’inqualifiable se nommait silence pour s’incarner.
Aucune haine conjuguée il se laisse défroquer il n’a pas lâché depuis longtemps le sauvage et c’est un serpent de paradoxe l’alcool est une priorité minoritaire pour préfrontal momentanément sujet au sexePipe et nerveuses de feuilles quelqu’un marche vers…Pipe marche vers l’idée initiale (4) dans le leurre où renaît l’envie d’exprimer (4) puis marche encore puis mâche l’idée ouvre l’idée la laisse jouir l’idée la laisse exister sans qu’elle est à exister précisément ! Mouvement au large ! Expression du mâle expression de la fermeture cousue des amandes, Sadisme !
Mr Guetta hurle la voix et la voix hurle à Mr Guetta : C’est ça qu’il fallait !! C’était ça putain de merde !!puis, dans un soupir de soulagement, C’était juste ça faisait manque…
Où était passée l’eau ?! dans le puit ? dans le chemin qui mène au lac gastrique ?! Il ne sait pas. L’Étrange trou fume à l’odeur sucrée de la nuit puis répétition logique sur le lit ect… deux personnes l’un à tête d’aigle et front suant l’autre à front de noir jubile pour dessiner la prochaine vidéo si aliment préparés induises hauteur vautour-circuit
matin plié la jarre retrouvée du soleil indique, par voie de la fatigante épaisseur de la lumière, l’Absence épiphénomène de l’obscuritéMr Guetta allume une cigarette
commence le tournage vers 18 heure il en est 16. Mr Guetta a bu à la source du pathétique Msg Guetta a trouvé l’idée.
Je suis descendu vers midi. À peu près. Hier une journée plutôt pas mal dans le genre composition. Quelques accords j’étais d’accord quoi avec moi quoi. Le piano avait vibré le piano de Liliane avait vibré. J’ai ce don qu’elle m’a donné gentle ouais gentle la mamy. Alors je suis descendu avec la compo dans la tête et la poche et les pieds qui ruinaient on danse sous la pluie non c’est l’automne la chute de la langue. Je suis descendu vers midi un truc comme ça. J’avais d’la thune c’était tout bon pour le brunch.
Je suis allé au truc underground où t’as des connards qui dessinent en chantant
poli on s’en balance de vos perfs frustrée. J’ai bouffé leurs conneries leurs conneries dans mon ventre c’était des trucs africains à la con c’est la dernière fois que j’y retourne dans ce taudis de paumés Le trouun truc dans le genre paumé de la loose où la nuit ils décampent vite fait de leurs pauvretés natales et leur explications avec eux-mêmes, l’autre un mec du nom de Pavros qui braille en accordant sa guitare. Accorder son braillement d’outr’obsédé du cul artistique. Ça me casse le ppl que tu dois te taper juste pour bouffer comme à Berlin. soupe de légumes avec poulet toussa pour 8 balles (et t’as ton sprite)
Je suis descendu vers midi dans le genre ça. Heureux que j’étais d’avoir bien composé hier silence la chute des temps brap j’ai dessiné le temps dans un wrap blanc. Heureux du travail manuel délicat, bien fait que tu mérites J’métais endormi dans le canapé j’avais pas bu j’avais pas bu c’était bien c’était vraiment bien. J’ai enchainé sur Orsay le soir je devais voir le philarmonique de Berlin ça me plaisait même seul ça me plaisait ça me faisait du bien un peu de teinte grise. Ça permet au blanc de la créa’ et au continent noir de se rassembler (Qatar puis le nombre)pas douter juste envier leurs talents mais l’envier aimablement avec compassion. Alors le mec il était là à faire lieu, lieu du lieu, ridicule du ridicule. Mise en scène de t’y trompes pas j’suis un artiste un vrai regarde, d’ailleurs, je te fais un clin d’œil t’as compris nan ?À Orsay y’avait pas de limite, comme ce que j’avais composé le soir d’avant y’avait pas de limite, nan rien. A Orsay c’était bien. J’ai reluqué des nymphettes taille basse qui se dandinent sans en avoir l’âge. Au trouy’avait une meuf bizarre elle arretait pas de regarder derrière moi…
À Orsay c’était tien voilà comment tu vas planifier l’économie moldave, comment tu vas
regarder l’autre au fond dans les yeux comment tu vas laisser faire les brindilles qui coupent te
raser la tête. Toujours la compo sur moi en manque de chaleur en trop de
ligatures au sexe j’ai compris. J’ai compris que pour être aimé ou baiser c’est la
même me fait pas la blague tu baises après tu aimesfallait faire visage à visage
fallait se noircir de doute et comprendre pourquoi cette meuf avec qui tu avais
tellement envie de discuter ça…
le pied qui te sert à marcher quelqu’un bouge làc’était moi vers Solferino ces montagnes d’airs je repense à mon brunch kainfri à la con
et me dit que tout de suite y’avait un échappatoire : la meuf la compo.
oui je vous ai pas dit je suis pianiste pro après le conservatoire je schlinguais des pieds alors
pas de bon concert pour ceux qui shlinguent c’est à la limite du normal mais non justement
c’est pas très normal mais bon c’est comme ça maintenant je me tape les heures. Mais.
Compo et regard : La chute du temps elle est venue me voir.
Moi à Solferino et le mendiant avec une corde. Pas beau trop couteux pour la chute du temps pour le regard. Cette fille elle était venu me voir à la fin, moi je suis trop exemplaire pour aller voir une fille qui me regarde faut pas déconner nan
Elle était violoniste, elle était d’une beauté de pluie. Elle m’a demandé mon prénom je lui ai
répondu Elle m’a demandé ce que je foutais là
Je lui ai répondu que je n’en savais foutrement rien, peut-être le brunch au poulet africain je sais pas (en fait plutôt les compos grasses du hier)
Elle a lu ma compo, longuement
j’entendais susurrer des voix mélodieuses
Puis elle est partie pour de bon. Ma compo fallait pas que j’en fasse tout un sac, ma compo ça valait que dalle c’est cette fille rousse qui me l’a appris
Maintenant que je me suis ingurgité par intraveineuse de la moelle
Je peux aller au concert
Tout en sachant
Que le meilleur c’était la vie d’hier.