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Le fascisme à la mode de Rilke

30 Avril 2018

« Il suffit selon moi que l’on pourrait vivre sans écrire pour qu’il soit interdit d’écrire »

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Pastiche Guillevic

27 Avril 2018

 

Où que tu sois

En train d’écrire

 

Tu n’es pas seul

 

Jamais sans témoin,

Le sacrifice

 

Le nom que tu inscrits

Tue la personne

 

Et de ses cavités anciennes

Reviennent te voir

 

Où que tu sois

T’exauce

Te rejette

 

La plaine

S’ouvre ou se ferme

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Quand je lis des poètes

27 Avril 2018

Quand je lis Artaud, j’insére dans ma langue des choses. Ces choses c’est genre « la vérité des heures » ou « ça parle de ça »

Artaud j’aimais moyen avant, mais maintenant je me suis soigné. Maintenant je peux lire la maladie. Maintenant « je ne fais plus caca »

 

Quand je lis Glissant, je m’invite (comme chez Char) sans lui demander, dans sa parole, dans ses mots, ses signes. La parole de Glissant c’est la parole qui permet de s’inviter dans son endroit. Il nous le permet, c’est délicat comme attention, non ?

 

Quand je lis Prigent, je trouve ça pathétique.

 

Quand je lis Bonnefoy, je suis sur le qui-vive émotionel. J’attends l’instant où quelque chose va se détacher de l’éxtreme densité de ses vers. Quelque chose qui va tomber comme un pétale dans mon cerveau. Et quand ça se passe, le poème que j’écris me donne un plaisir incommensurable. Bonnefoy il a la faculté, de faire fleurir. Et fleurir, bah c’est très bon.

 

Quand je lis Hugo, je me fais un peu chier.

 

Quand je lis Lermontov, c’est la fuite, c’est l’aveu de la défaite face à un génie. Il explore non pas le sens, mais la question du vers et de sa possibilité à extasier (par la forme surtout) le lecteur que je suis.

 

Quand je lis Oui-oui, je chante un peu et vais me coucher.

 

Quand je lis Villon, il y a une transmutation, une transformation qui s’opère en moi et me laisse pantois. Je suis toujours dans sa bouche.

 

Quand je lis rien, je ne comprends pas très bien les mots.

 

Quand je lis Tarkos, je me dis que quelque chose s’est déroulé et que je n’ai pas eu le temps d’en être le témoin. Je suis un vivant qui lit la mort, la mort tuméreuse. Je pense à son orgueil mais je pense aussi à son génie.

 

Quand je lis Pennequin je m’expose, dans sa répétition compulsive, à toucher du sens, toucher la chose du sens. Je l’ai souvent copié par ce qu’il a réussit, d’après-moi à former un ensemble, une plateforme qui virevolte, s’agite mais reste toujours stable, et je m’y accroche jusqu’à la fin pour voir la poussée de sens habilement inséré dans des mots et des phrases qui forment un ensemble très cohérent par sa forme.

 

Quand je lis Noêl je lui pique des trucs, et absorbe le jus de sa typographie.

 

 

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27 Avril 2018

Où est un feu est une tortue. Une tortue terrestre.

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Note

27 Avril 2018

Je meurs de la mort la plus horrible, la vie.

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25 Avril 2018

le piège de l’instant

 

que l’on que je

abrégeraits 

 

entre épingle et son

détaché maman la terre

est plate maman

 

on s’est trompé

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Le poème inversé

23 Avril 2018

le passé par moi

des yeux pourtant

et des yeux 

et cette vitesse

cette folie de ne pouvoir dire

car tout a été dit

et rapidement

 

suffit-il à moins que

suffit-il d’évoquer l’étonnement

au détour                   

 

à moins que

des yeux pourtant

pourtant blessés et devenu déments

par le jeu de langue

suffirait-il

le passé par moi commence l’abord

d’un poème enfin

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Où l'on devine le patriotisme

23 Avril 2018

Je sais une langue âgée

De centaine de millénaires

Si ce n’est des milliers de centaines de millénaires 

Où les enfants avaient un accent français

Où les adultes avaient la peau noire

Et lisaient un journal nommé Le Monde

Où le président s’appelait Emmanuel Macron

Et dans les villes on y faisaient des manifestations

Je sais une langue que je ne sais plus

Pleine d’Afrique et d’Asie

Et de totem et de poème

Pleine de chemins qui menaient à Paris

Pleine de gens de droite

De gens de gauche

Pleine de gens du centre

Une langue d’un pays avec des frontières

Collés à des pays où l’on parlait d’autres langues qui me sont inconnus

Je sais une langue totale

Avec laquelle des poètes se sont exténués

Je sais une langue d’un pays que je ne connais pas

Une belle langue courbée

Naturellement malade

C’est dire que je sais

Une langue purulente de poésie

Une langue avec des mots tels que

Écrire, raturer et outre

Et je comprends ces mots

Et je les écris

Je sais une langue

La plus grande des langues

Je sais l’éternel, l’immuable

Le véritable et plein

Je crois que je connais le français

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Citation

19 Avril 2018

Pour fleurir infini

entre l’os et l’aube

comme les étoiles géantes

 

            / Zéno Bianu /

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Valse à Camille Claudel

19 Avril 2018

des cercles de silence

ouvrent leurs bouches

avant le contact

 

tu sillonnes

l’espoir

et la valse en ton petit

troupeau

 

cherchant cette secondes avant

le contact

qui nous mène

à l’éternel

 

tu ploies le mausolée

 ses os son cimetière

mais tu n’es pas

 

mais tu n’es pas

et tu aimes

n’aimer qu’Auguste

fendant l’aube de la matière

 

contre lui

avec lui

qu’importe

 

tu cherches des lieux très purs

et des gondoles

et des courbes pour replacer

le mystère

 

de toute entreprise où Dieu ordonne

la danse la commémoration

avant le déluge de glaise

 

Noé avant le déluge de pierre et d’eau

l’or vient

 

possédée

tu quémandes à la terre des cercles de silences

pour y

approcher le maître de la Valse

 

allez

tu ris comme le feu crépite

 

allez

tu as assez de force et de bras pour pétrir deux fois l’infini

 

allez

entre dans le milieu invisible des choses

 

allez

jusque dans la mort

 

tu danses encore…

 

et puis t’en vas vers le silence.

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