Beck m'affame
J’ai étudié le comportement des pierres
Seulement
Il était tard le ciel dégoulinant de folie
Et elles se faisaient des serments
L’une a dit si l’eau s’en mêle
de l’or surgira de moi
Elles se promettaient des parties du monde
L’autre déclara Hier voyez-là ! demain
du clavecin elle écoute
le bois surhumain
et songeuse ne se doute
qu’un fruit d’or tombe en sa main
Ensuite j’ai questionné la plus réservé
Celle qui ne disait rien
Elle m’a dit
L’accès à l’indépendance est rythmé
/ Beck /
Mots pour mots
suer intelligemment
veut dire être smart ?
puisqu’il faut croire comme tout le monde
à un lieu
une surface
j’éructe du savoir
du liquide profond
qui meut vos mémoires :
« est-il un homme ?
« est-il un arbre ?
« ou même, sa racine ? En lui-même sa racine, ses pieds ?
« non il vomit des petites filles
« il sue »
j’ai trahi le monde
j’insiste
ton œil
ton accélération un moteur un transfuge du PS
les déboires dans la mastication du mensonge
ratio vérité/trahison = mensonge
il vit décapité sa tête est le soleil
/ Apollinaire /
Aux mauvais poètes
Vous savez écrire comme des vieux
vous écrivez comme des vieux
vous ne vous faites pas avoir par vous-même
vous êtes vieux comme le monde
vieux comme les escrocs
vous savez écrire oui vous savez
vous savez vraiment profondément vous le faites
c’est ça votre job
votre écriture elle est grosse
elle est grosse comme une grosse bite de noir
elle est grosse comme la vie est grosse
vous savez écrire vous faites partie des gens qui savent écrire
Le vol
se tromper
de place
instituer
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l’acte ignore
s’il ne fut jamais pensé
le geste lui
ne l’ignore pas
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l’acte n’est pas le geste
(possibilité de titre de livre)
l’acte est pur, le geste est comédie
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l’orage dans ses veines
et l’œil visant l'orage
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Mais moi
Mais moi j’existe
Mais moi je veux être là
Je veux
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Il y a un vide
Il y a quelque chose qui ne se dit pas
Qui se terre
Et le vide l’enserre
Emily
on dit que le temps guérit –
le temps jamais n’a guérit –
une souffrance réelle s’affermit –
comme les nerfs avec l’âge –