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Anoushka

30 Mars 2020

7 Avril

Le 7 avril
Le 7 avril trompera le 7 avril
Le 7 avril tu naîtras comme on nomme le dément
A bout de souffle crié
A la clinique Wagram du rien s’éleva au tout
Oh que le cygne de Léda me suit où que j’aille
C’est-à-dire partout
Mais, non
Sans conséquence
Je n’ai pas ma carte et j’existe

Loin de moi l’idée d’hypnotiser
Les feuillets l’ont déjà fait

Ma source
Mes veines 
Mon cerveau
Remarque sur le dessin de ton petit bout d’existence et logique des sensations
Tu seras ma semaison dans l’école
Des hautes volées ne nuisent pas éclot
Je te verrai comme on voit le bateau
Arriver de loin et tanguer comme le tombeau

Des plastiques 
Nus 

Ma griffe de lumière
Ma greffe de Vénus

J’ai parfois le charme d’un amant
Parfois j’aurai le charme du père
Et jamais oh que non prière
Au-dedans de la forme entièrement

Ma vue diminue j’enduit la toile d’un excès de couleur vives
Et les fauvistes ne m’ont rien appris

Matisse sera là
A l’intérieur de mes yeux 
Dans le commencement de tout
Brut 
Et mains seules
Pieds
Nus 
Dans la couveuse du rien à rien
J’élève soudain la torture d’attendre

Le 7 avril trompera le 7 avril
Le double sera là
Présent à la surface nue

J’acquiescerais sans remords
Je verrai les étoiles
En formes de petites filles
Des milliards arriveront à bon port
Dans mes bras de rien à rien
Où le doute croît

« Ami 
Laisse tomber tes touches
Ami 
Laisse-toi aller
Laisse tomber le clavier »

Il n’y aura qu’une surface
L’unique 7 avril 
Doublement vainqueur
A l’intérieur comme à l’extérieur 

Barrez vous pluie glaise arbre et trottoirs 
On m’attend
Allez vite contrôleur
Amende-moi je n’ai pas le temps

Le grand vaisseau tout
Feux allumés
Va s’arrimer
Non,
Et oui
Pourtant je croque la pomme
D’avoir un enfant

Ni fille, ni garçon
Ni musique ni leçons
Tu seras libre et invariablement
J’accoucherai de poèmes 
Pour que ta vue ne soit pas la nuit
Et tes mains belles comme le grand Midi
Tout au long de ta vie jusqu’à ce que je défasse mon cœur
Je t’aimerai comme on aime les roses et les fleurs

Y a-t-il un troisième musicien
Ta mère moi et le sacre
De ta bouche tu vomiras de grands vents
Sur toute la surface du monde

Et d’éventer l’usure des homme peu investis
Et déjà d’autre force s’agiterons par le bas
Tu te révéleras, chiffre nouveau

Nous : la racine 
Elle ne connaît pas sa fleur
Mais continue inlassablement à pousser

Nous serons, parents, cette racine
Tout alliage de grands tomes de sorcellerie
Tu vivras plus que nos vies

Et des vies j’en connais
Pardonne-moi déjà de te l’avouer

Des vents violents
Que j’ai traversé
Au bord de la Seine, le Nil et la Tamise
Où beaucoup se sont jetés

Aux grandes tables interdites où plus fugaces vont les signes
J’accrocherai ton nom en rang serré
Afin que le vent te fasse respirer

Ce sont de très grands vents sur la terre des hommes
Et toi
Je t’aimerai
Même si tu es ma fleur de l’Automne

Et toi
Je t’aimerai
Même si tu es ma fleur de l’Automne

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biology

24 Mars 2020

Le mythe animal percuté par le langage

Je dis langue

Je dis

Jeudi il y aura Allie qui reviendra de Austin Texas

Je dis le commencement du nerveux

Je dis pourriture à l’intérieur de la forme pourriture

Ce qui revient à exclure la forme

Je ne suis pas ce gros fils de, de, de Aristote

Je dis toison de sanglier

Sur masque de la sexualité

Langage est une fente

Comme John Fante

Je dis que j’aime bien John Fante

Exploration du siècle de Baudelaire

Scène parfaite pour les menstruations romantiques

Jeudi a dit l’ivresse alors qu’on était en pleine semaine

Et le spleen du lever ou la go est partie

Je me penche au-dessus du puits

Se reflètent des étoiles

Et puisqu’il y a des étoiles 

Il y a des mots

Et surtout Nuit c’est Nuit qu’on voir les constellations

C’est Soleil qui aveugle

Je commence à trouver le CNRS

Donc mythe animal bien carbonisé fouetté démembré

Par Jacques d 

Et par Mehdi

Le mot = le mot

Un point et c’est tout

Non c’est pas tout je dis réguler est Académie 

Yourcenar n’a pas le poing levé

Encore moins Valéry

L’Académie c’est notoire

Pouvoir du code de la langue de l’idiolecte de l’idiome va te faire mettre j’ai pas d’autres synonymes

Il faut bruler Valéry Giscard d’Estaing 

(précision imposée par le scripteur : plus haut je parlais de Paul et non pas de Giscard)

Faut honorer quand même

Livre toi aux mains des habiles logos

Naomi Klein a écrit de ça il y a une vingtaine d’année No Logo

Et je sais pas di j’assume de porter des sacs poubelles dans la rue 

Pour être plus gentil envers les ouigours 

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RECEUIL : LES LIMITES DU POING

12 Mars 2020

 

 

1.

 

 

Il est déjà établi

 

2.

 

Lorsque l’on évoque toujours

                                   « Hubble voie de sinus »

 

- Mejnour autour des tables du photographié -

 

3.

 

un oiseau vole dans ton tremblement

                             tout ce qui a été.

 

C’est à moi de trembler pour une autre fois,

                                         saison que l’on avance et que l’on ne connaît pas, dévales-y dans l’absence

                             l’absence est poétique

 

4.

 

 

Tout n’est pas si anodin et en même temps ce que tulis

 

5.

 

Je dis. « J’étais heureux ce matin dans le médicament »

 

6.

 

Pas le moindre espace de contingence

 

                             et en même temps je m’appelle « Henri »

 

7.

 

 

Tout s’allume, tout est pédé

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RECEUIL : Tout est histoire du même

12 Mars 2020

1.

 

J’ai parlé aux morts dans leurs infatigables vitesses

                        

                                                           

 

 

 

                                                                       futurest raison

 

2.

 

Mais, tu as parlé ?

 

4.

 

le devenir travaille les négatifs

 

5.

 

                                                                       Il y avait le mot et le mot est dans « il y avait »

                                   dans la mot « il »

            il y avait

 

6.

 

l’orgue est Jetuil-Nousvousils

 

                                                           rets

                                                           centre

                                                           concassé

 

7.

 

Mon doigt s’éteint

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flower

10 Mars 2020

Remplir le sac

Dire des mots

Prendre un train

Dire des mots

Peindre avec les éléments mis dans

Le sac

Doubler l’enjeu

Et cela double du double

A l’infini événement

Cheminer 

Et voir une fleur

Ne pas penser qu’elle est belle

Mais penser qu’elle est une fleur

Encore 

Et 

Encore 

La regarder

Jusqu’à s’en pulvériser les yeux

Puis 

Repartir par le chemin

Avec le sac

Et le poème

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Parménidien

9 Mars 2020

le règne du sens s'étend secrètement jusqu'aux limites du non sens

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Le blanc et la mort

9 Mars 2020

Je vois un bâtiment blanc

J’essaye de plisser les yeux

Pour ne voire plus que le blanc du bâtiment

Je plisse, je plisse

Et tout à coup c’est une fenêtre qui s’ouvre

Un homme tombe

Mais je ne distingue pas bien sa mort

Je ne distingue toujours que le blanc du bâtiment

La mort de cet homme n’a aucune importance

Ce qui est important c’est que

Les yeux plissés

Je ne vois que le blanc

Comme le ciel l’est avec son nuage qui voile tout

À quoi donner l’effort de plisser les yeux

Et de ne voir qu’un petit bout noir tomber

 

Puis

Je regarde le ciel

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In fini

7 Mars 2020

La marche impérieuse du sens aboli, je l’écoute attentif. C’est un signe, non des gravats, des gravats de mots et une tête coupée sur le sol. Irrespirable lieu du non-lieu. Je suis attentif. Je tombe, je me relève. Quelle est la valeur du sens ? Aucune. Le sens est aboli dès le premier phénomène de vie biologique. Le hasard se mêle à l’eau et à la roche. L’iode et la peau de la roche. Voilà du lichen. Du hasard. Ç’aurait pu ne pas arriver mais c’est arrivé, conformément, dans le bien-dire de la grammaire de la mousse sur l’épiderme de la roche. Le gravats de mots, les graviers de Cloyes où je naissais et haïssais. Sens aboli de l’enfance que l’on retrouve de l’autre côté, doucereuse.

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La vie

7 Mars 2020

Il descend à 14 heures boire un café

Les tables ne sont libres

Les tables du déjeuner sont parties

Il dit à sa mère

« Allez ciao je vais écrire »

« Ouais ciao »

 

Il commande un allongé à Thomas

« ok » dit Thomas

En l’appelant Anthony 

 

Il ouvre un livre

Il le ferme

Il n’a rien à faire

Il se dit

« c’est cool »

 

Mais quelque chose de relou lui tend les nerfs

Le « c’est cool » c’est un « c’est cool » de faux jetons

 

Il paye Thomas et sort

Il va vers son scooter garé près de chez sa mère

Il monte la rue de Charonne

Il se dit ça rime avec Ariel Sharon 

« il se répète qu’il est juif »

 

Il va à la médiathèque Marguerite Duras

Trouve un numéro spécial des Cahiers Critiques de la Poésie sur Celan

Il le lit

Il sort et reprend son scooter

Il rentre chez sa mère

 

Il finit la bouteille de vin

Le jour baisse

 

Il n’a rien

A faire.

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Noël

3 Mars 2020

 

Je me prends à détester le liquide séminal de Noël, agrandissant le faux des fratries, des bonnes intentions et des tueries de masses 

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