LE MOYEN DE TOUT FOUTRE EN L'AIR
qu’à soi le moyen qui noue à un autre moyen
l’essai d’écrire contre les joues
tatouées de gonflements ironiques qui élisent l’encre
en descendant dans les conséquences d’une parole jetée pas réfléchie
idéologiquement
non, non tiens voilà un trou : un poème qui pour aller plus haut que moi
n’a fait que descendre, son’ qu’à moi ces épouvantails
source, cheminée, craquements du bois
une bougie s’éteint se rallumant s’éteint
un son un vraie herbe vivante
une seconde de chance
un second silence
du pain creusé,
au rythme lent à la mesure des falaises
76 RUE DE BELLEVILLE 75011 PARIS FRANCE
la voix peut ressentir un flottement
qui penche vers où le sol à raison
partout partout sur le plancher
LA MINUTE HÉROÏQUE
futile boys futile life
futile things futile skills
au nord des cabines
les moments douteux
au bord du sensible
LE SANG PRESQUE ET UN ANNEAU
Tout ce qui m’a touché, tout ce qui a été déposé en moi.
Dans mes jours
Dans mes nuits et mes aurores
(fuite, fuite à la fenêtre du sexe. fuite du blanc des étables
croix
qui fulmine
sous les paupières
sous les lèvres)
L’horreur dans le déplacement. reste-t-il des langues (qui ont laissées le wagon rouler)
En tant qu’armée la nuit vient, sournoise, et se dépose
au fond de mon cul
LE TEMPS PASÉPASSÉPASSE ET BEAUCOUP DE CHOSES SE TRANSFORMENT
le moda
c’est pas
que
du rien
c’est aussi le café
le matin
le moda
j’enlève l’écorce
les cornes du diable
et je me balance
entre deux arbres
ramasse le jour
au creux de la
nuit
et j’en chie pas
nan
juste je crie
et j’abandonne toute raison
pour
boire
du café à n’en plus finir
comme les deux roues d’un même
vélo électrique poème
le matin la radio
dans la nuit ouverte
je chie des corn flakes
et m’habille de couleur pourpre
comme les sorcières
et leurs amis
leurs enfants
j’ai jamais aimé jouer
alors je
te
dis
simplement
d’aller te laver les mains et boire cette
goutte de lait
au coin
de
ta bouche
et les yeux comme deux pupilles de démons
qui rentrent dans mon épaisseur
ma rare peau pétrit par l’univers
à l’intérieur des yeux
transatlantiques
baltiques
génériques comme le moda
j’ai jamais joué à la poésie
j’ai juste appris à compter les nombres
d’avant
en
arrière
et d’arrière en avant
là tu poses ton flingue
tu le mets à la place de ton oeil gauche
et tu pisses
de la poudre et de la chair humaine
un gros oeil bien tarit
non
plus de lumière
plus de lumière pour toi un poème dans la bouche
simplement pour toi
Anoushka
PRPOS TAISANT
lorsque tu te tais
il n’y a pas d’absent
car au contraire les décors restent
et les estomacs pondent
lorsque tu te tais
une matière suffoque
et ses lignes brûlent.
SA
partie par partie
sang de Sabrina Hollande
ému par le ton des incrédules
le lion gène en criant « Amour ! » autant que « Nevermore »
ON PEUT Y VOIR LA BAJOUE
moins que rien
moins qu’une rognure d’ongle
moins
un petit miroir
une façon de grossir
oh petit miroir
moins de 20 cm2
NOTE CHIMICO-PHYSIOLOGIQUE
Le Modafinil, à la fin, m'a fait totalement changer mon mode de vie. Je travaille désormais la journée et l’écriture n’est plus l'apanage seul du petit matin. Je suis accro. Je prends en général de 200 à 400 mg au réveil puis pareillement en début d’après-midi. Il m’arrive de faire des nuits blanches, sans rien manger et me défoncer jusqu’à gober 10 pilules (2g de Modafinil) voire plus pour tenir la journée qui suit la nuit blanche.
MANGER UN RAMEN AVEC LA REINE
je suis vivant parce que j’ai du désir
j’ai le désir parce que je possède
je sais posséder et je donne