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Les gestes

30 Novembre 2022

j’assiste la nuit
sur leurs genoux la bouche qui
se dilate 
pour me dire combien
il y aurait d’engeance passable
dans la construction sans trous
de la question poétique


une idée serait de




Je suis la nuit
de ma chambre
la lucarne est une
canine noire


et ma peau brûle
en assistant


les serviteurs nombreux des langues


enfouis dans le noir

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La dent naturelle

30 Novembre 2022

ses seins
une trompe
ma main
la pompe


un cristal blanc
qu’est l’aujourd’hui
l’œil violent
cils-symphonie


j’ai marché vers le préau loin
/Vu/ les canines des lycanthropes
un carnage se déploie dans leurs seins




l’hôpital congestionne la finitude et le bruit dans un seul syntagme :


les écailles

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Quelqu’un tout contre

30 Novembre 2022

le sourire

un œil

et s’enracinent

encore

malgré le son

malgré tout ce qui décide

malgré tout ce qui fait jurisprudence

sur mon corps entier

ils s’évitent

et produisent

des déserts de pieds

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Les photos

30 Novembre 2022

On regarde des photos comme preuves d’un passage. Un passé qui ressurgit lorsqu’on décide de sortir le carton. C’est simple. C’est simplex, on se voit. Et on regarde les différentes photos plus ou moins vite. On s’attarde sur quelques-unes. On passe sur d’autres moins intéressantes. On sourit. Puis on ne sourit plus. Tout dépend des protagonistes. Ou des lieux. Les photos sont diverses. Il y a un tournage. Il y a nous avec nos parents, nos amis, les maisons à la campagnes, les jouets, l’enfance. Puis on tombe sur quelque chose qui rebute. On ne sait pas pourquoi. On sent un danger. Un frère. Une petite enfance qui est là. On est nerveux. On palpite. Quelque chose ne va pas. D’un seul coup mon petit frère est là, dans une implosion à l’intérieur de moi. Il est directement là, non pas dans le souvenir mais dans un présent que nous contemplons. Ce passé d’avant les luttes. Je vois avant la maladie. Et on voit la femme. Qui n’existe plus. Qui est dans un cimetière. L’écho de son abandon dans le cœur. 

 

Diego a un large sourire. Je le porte. Il ne doit pas avoir plus de 3 ans. Il est un peu gros. Des cheveux bouclés. Il est en avance au rendez-vous. Il est déjà là. Il attends au café des années plus tard. Il n’est plus le même. Il pleure devant la tombe. Une autre photo dissimule autre chose. Mais on ne sait quoi. Diego et Marie souffle sur le même gâteau. Est-ce l’anniversaire de l’un ou de l’autre ? Je ne sais pas. Je suis là à quelques mètres. Attendant patiemment et sans douleur la secousse qui viendra des années plus tard regardant la photo découverte dans le carton. Je suis face à l’abîme du présent. Un présent paradoxal. Un abîme entre le présent de cette photo où je me vois être grand-frère. Et le présent plus proche. Où je suis un autre grand-frère. Plus soucieux. Plus maladroit. 

Diego est en avance au café. Il me sourit. Il a 4 ans. Il joue avec moi. La mère m’a collé des photos de nous dans un album à part. Je lui montre. Il rit. Je me protège de son rire. Je ris aussi. Je pleure. Il y en avait une qui devait disparaître. Ce fut-elle. Je ne comprendrais jamais. Lorsque la mienne disparaîtra ce sera à son tour de rire. De me faire rire. Nous serons un peu plus âgé que sur ces photos. Qu’aujourd’hui. Tout à coup l’expérience de ce passé vécu comme un présent me ranime. Je suis son grand-frère. Je suis celui à qui il ouvrait avec impatience la porte. Je serai à jamais ce grand-frère du 22 rue Dussoubs. Lorsque nous avions l’âge, inconscient de l’enfance et de l’adolescence, de dormir à deux dans la même chambre. Je suis celui qu’il regardait jouer sur l’ordinateur pour s’endormir et auquel je jetais parfois des regards pour voir s’il s’était réellement endormi. Les temps sont chiffrés. C’est ma parole qui vole parmi les âges et les photos. J’aime mon petit frère. Je l’aime énormément. Je le sais. J’en suis sûr

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Un point avant l’exclamation

30 Novembre 2022

L’oiseau vole

Le ver rampe

Le loup dévore

L’homme songe

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L’alcool oui, l’oiseau mourra un jour

30 Novembre 2022

 

 

Vents rien

Forêt 

De lits

 

Où s’accumulent sous la soupape

Le délire à la noyade

 

Torsionner tripoter calcul

De robe moulante 

Corps de grand-mère

 

Seul le lieu a eu lieu

Presqu’pourquoi

Rien à dire rien à dire

 

Mac mac mac

Russie tibère 

 

Et l’acharnement des couples fabuleux

 

M’enfuis

 

Reste là toi ta gueule

La forêt de lits

 

Anoushka dort dort

Tu seras là demain

Et tu étais là hier

 

Musique baisse un temps dans l’artère

 

Masque de la vis

 

Dont on ne sait s’il est à l’endroit

Dans tous les cas prends le

 

Comme un vase de rose

 un cactus

 

Rassieds toi Antonin

Les bâtiments forment une constellation

 

L’éclat est une bête

Ne dis pas l’éclat

Ne dis rien

 

L’aspect néonirique 

Se perd dans le sac

 

Micropucelle 

Jouets hybrides

La femme fente

L’homme reins

Micropédé 

 

Au fond du puits l’été

 

       

 

Lecture non

Attente dans le vol effilé du jour

Ça oui

Avec de l’alcool

L’oiseau mourra un jour

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Poêle à frire

30 Novembre 2022

  • Fruits et légumes
  • Pomme de terre et maïs
  • Céréales complètes
  • Légumineuses
  • Poissons blancs et fruits de mer
  • Jambon de dinde
  • Lait écrémé et de soja
  • Bouillons de légumes
  • Yaourts 0%


 

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Avec Nathalie

30 Novembre 2022

Je bois moins mais j’étais mal à l’aise avec nathalie, je ne savais pas quoi dire, ou regarder, répondre, les gestes, tout était extrêmement désagréable

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Le dessin avant platanes cinq

30 Novembre 2022

L’esquisse d’un dessin

Revient à dire

J’étale

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Ventriloque

27 Novembre 2022

De ma fenêtre

beaucoup de poètes auraient choses à dire et ensuite écrire

moi je ne vois rien

je n’ai rien à dire et encore moins à écrire

il me semble impossible d’écrire sur rien

 

alors je ferme la fenêtre

même si l’air est suffoquant à l’intérieur,

chez moi

 

je m’assieds, fume une cigarette

la Lune en mémoire

rien à dire

 

par-dessus l’épaule

une ombre

 

je me retourne brusquement

mais rien n’a bougé

 

encore une chose que je tairais

encore

de la salive

sauvegardée

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