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Articles récents

je déplie le la nuit est ma nudité (bataille)

27 Février 2018

dépliant dans l’étage noir

le sous-sol de la morgue

le building épitaphe ;

ma nuit volontaire, pieuse, dépassante !

Ma nuit rigole est hilare a un fou rire ;

ma nuit est rigide et droite pénétrante enculante ;

elle est mienne absolument personnelle

elle est mes dents elle est ma langue mes poumons

mon visage mon sexe

elle est ma mort contre le ciel et le contre-ciel

elle est plus grosse plus grande plus large que tout

elle est la chatte à ma mère

elle est l’océan elle est la mer

elle est ma nudité

et son contraire

2015

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LYRISME

27 Février 2018

30 juillet 2015

J’habite le lieu de ma blessure et en ce lieu le pus n’existe pas

Je suis seul

le rocher est rouge le rocher et entend

je suis seul et j’entends et je suis mou

je suis l’éponge contre le rocher je suis de plastique

j’endure et je suis seul j’endure comme un pneu le poids de la voiture

le poids de la blessure seul

sans autre pneu

sans autre ordure que la solitude lente et provocante la salope

puisque le solitaire est provoqué par un poids, celui du rocher et des bouts de plastiques

est seul est lourd est un point de vue est une aubaine pour celui qui vole et attrape l’absence

l’absence de pus pour le vautour

l’absence de jeunes manchots royaux pour l’albatros

c’est une blessure lente et grise, joyeuse et méchante qui fait de ma tête un lieu aussi vide qu’un théâtre où l’on viendrait de jouer

Elle ne purulle pas, certes ma blessure

mais elle lie des mêmes liens que la prison

elle serre au même point que les rapaces

elle blesse au même lieu que l’amour.

J’habite le lieu de ma blessure et ma blessure habite mon lieu

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FUGUE DE VIE. I

27 Février 2018

J’ai vu un bâtiment dans une ville. c’est la ville ou le bourg qui transporte. l’indicible plaisir à voir des existences parmi les immeubles. ces lieux qui pendant un court instant admettent qu’une autre vie soit possible. c’est souvent lorsque on est en état de souffrance que cet orgasme vient. Une maison à Zagreb, un appartement de Pékin ou un hameau dans le Wyoming. Ce lieu qui n’est pas le nôtre, mais qui le devient dans ce transport spirituel d’une fraction de seconde où le cœur s’emballe et où les larmes pointent aux yeux. je ne sais pas comment expliquer ceci, je crois que l’art est le meilleur moyen :

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II

27 Février 2018

diminution la probable diminution ;

vérité la probable vérité ;

                                   location forte

                                   d’un blanc éclair

                                   c’est cette morte

                                   que prend ma chair

tiens ça dans la gorge-ours

maintiens-le tu souris

mêlée probable

mêlée à Moi dans Toi

à Moi par la fenêtre mêlé tu souris

                                   tiens ça là

                                   maintiens toi

                                   oublie là

                                   tu es ici

le Moi dans Moi emmêlé par le cygne

au grand ours la probable vérité

ignore l’origine qui fait l’horizon

et l’horizon qui mêle à la pulsion

ta vie ton Moi très grand cœur palpable

 

maintiens toi

tu es ici

 

                                                                      *

 

 

la violence

des globes

s’agitent

 un fil qui donne

raison et pourtant…

 

 

…et pourtant je suis toujours entier

et pourtant je suis toujours le meilleur

où le monde s’ouvre

 Gagne-guerre d’heures tardives

 

en moto en train en voiture à la télé dans un avion à vélo sur l’ordi en train en avion en vélo en voiture sur le net en moto à la télé                                           

 

aux lueurs des jours

à la nuit de l’ennui             

je dégonfle et gonfle le lieu

 

*

 

à côté des vivants                            à côté des vivants                            à côté

 

le cœur est un épi d’ours

agité comme on soigne l’espace

 

                                               et qu’il nous remercie qu’il nous remercie

                                               qu’il nous dise merci mercredi

 

 

                                                          le négatif travaille

                                                          dans cette vérité probable

 

                                                         

 

                                               ville-sans-nom

 

trou, creux                                                              

 

                                   faille, abri, retraite

 

            repaire, ouverture

 

                                               trouée           

 

 

                                                                                  immensité de l’ours

 

*

 

 

                                                          les souffles se dérobent dans l’évidence de la nature

                                                                                                                     de l’objet visuel

                                                          topologie transcendante du lieu-dit Ours

                                                          lieu-dit croît comme le champagne ou le maté

                                                         

 

                      

*

 

 

                                               parle et ne parle pas

 

                       prends les filets de pêcheur à la source de ton œil  et ne les prends pas

 

tu remercieras la perdition

 

dévorant le crâne du magique et le magique dévorant la pierre

 

*

 

 

 

Pénétrant extérieur

qui souffle braise

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III

27 Février 2018

 

                       ce sont aux jours      de la mort

                                  

                                               d’un enfant

 

 

où le centre est ouvert par les yeux

 

 

où l’on exige devenir l’ours qui nourrisse le même encore une fois

 

où l’être formule ta densité

                                   ta chapelure

                                   qu’importe ta diminution car

 

 

 

 

tu es

la terre

                       la Terre

 

            nourrira l’ombre ours où la vie sculpte.

Cette Grande Ourse

 

 

2015

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27 Février 2018

À la source de tes yeux un pendu étrangle sa corde

/ Celan /

Dans le noir habitude de blanchir creuser,

le plan le plan d'eau

le plan doute des limbes.

ils sont troupe exquise

numéro de doigts ;

quelqu’un enlace

la mer d’errance

pêcheurs sans sommeil

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L'événement central

19 Février 2018

au moment

dans le moment

il y a moment

dans le trou du moment

il y a de la profondeur

une écologie

l’écologie du trou

du moment

quand il y a moment

l’élasticité de la langue

au fond du trou

dans le moment

du fond du trou

le noir est élastique

et il n’a pas de maximum

c’est le moment qui est maximum

ce moment contre tout

qui déchire

la voile des

autres moments

la voile déchirée

le papier du moment

s’insinue dans le trou

et l’écologie

trouve son

moment

à portée de mains

 

2123

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Poésie du miracle

19 Février 2018

y aurait-il des choses habitant les mots

laissant courir le bruit des lettres

dans leur demeure,

par leur fenêtre ?

 

2015

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À Camille

19 Février 2018

bu tes yeux

bu l’organisme

il allait mourir

n’ai pas vu la vie

bu ce que tu rejettes

bu agenouillé notre objet

il allait imploser debout

bu ton sexe

bu la poésie ainsi

il allait faire mieux

alors j’ai bu j’ai bu j’ai bu

 

 

2015

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Camille

19 Février 2018

à en aimer un autre

elle était là

seule vraiment mais,

complétée de son élan vital

 

l’étui, la boîte, le coffre,

la massive lenteur du déroulement d’un poème désapprenant à aimer

complémentaire amour de la poésie

à l’esquisse nue de ses lèvres petites

qui j’embrassais alcoolisé

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