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Millet – L’angélus, 1867

3 Juin 2018

Millet – L’angélus, 1867

Faire bruire le sens

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Romans, Paysage au cavalier, 1910

3 Juin 2018

Romans, Paysage au cavalier, 1910

moulins de la nuit

faceboook t’accorde un j’aime

au cavalier moderne

et triste et point

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Écrits sur Oeuvre - Chu-Teh-Chun - 21. n°529. 1974

3 Juin 2018

Écrits sur Oeuvre - Chu-Teh-Chun - 21. n°529. 1974

 

 

la glaciale immonde comme vague anale vers la rue YSL

                                               pénétré et perdu

 

(vérification temporaire / la couleur du plaisir)

 

                                               Au lac glacée, je perds

                                               et regarde rétine d’illusion

                                               qui babille qui babille

                                               j’essuie

 

car l’immonde c’est la forme

 

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Le milieu

3 Juin 2018

 

 

La pierre est au milieu de la forêt

de toutes façons

tout est toujours au milieu

de tout

 

À quoi bon se décentrer

À quoi bon essayer de se mettre de côté

 

même l’immense mer qui recèle des milliards de choses

est elle-même son propre centre

 

le buraliste lui, est heureux

il est centré sur lui-même

 

Seul le poète dévie,

d’une façon infinitésimale

la Centralité

 

en ça sa parole est vaine

car à côté

et pourtant nécessaire

car à côté

 

il ne se fait pas happer par l’infini

et l’égoïsme qui peut en découler

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2 Juin 2018

un instant

puis un autre

et encore un autre

quand cela cessera-t-il ?

 

penser à ton corps

comme le pinceau pense la couleur

il la brosse sur l’infinité du tableau

 

un instant… c’est bien Dieu ?

et non, ce n’est que le peintre

qui pense le paysage

comme je te pense langage

 

la brosse sur tes cheveux bleus

la brosse qui peint le ciel

et le pinceau changeant, presqu’éternel

 

Ailleurs, nous irons

faire de nos vies des cérémonies bien trop pures

 

C’est pourquoi chaque mot dit ce qu’il est en plus :

Le dessein moi vers toi et de toi vers moi

bouche pleine de bruit

 

bouche ouverte et cette insomnie

 

bouche pleine de nuit

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2 Juin 2018

« Les chiens sont comme la mort, ils veulent des os »

/ Pizarnik /

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Chloé la débile

1 Juin 2018

Chloé c’est mon espèce de référent débile. Lorsque je pense quelque chose je me force à me figurer toujours un argument de Chloé, levé par le sens commun et médiocre, la généralité floue qui pèse et amoindri.

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1 Juin 2018

Jure que tu ne le feras pas

Toucher l’espace de ma poésie

Briser les lignes et les arrêtes

Sucer les couleurs

 

Plutôt, fais-en un moyen

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Réfléchi

1 Juin 2018

Je lis poésie possible de Michaël.

À mon avis le poème n’est pas le chapitre du roman ou le style du poème n’est pas le style du roman. Le poème a pour vocation simple d’être une pure multiplicité.

Un tout identifiable par toutes ses singularités que le sémiologue appellera site.

Le multiple est défini par son site qui est lui-même attribut du poème par hypothèse axiologique.

Le poème est donc un lieu.

Il y a pénétration et contre-pénétration du lecteur au poème, du poème au lecteur.

Le receveur (le mot lecteur est trop restrictif, en effet on peut entendre un poème) est celui qui est saisi par le poème.

Saisi s’il y a prise de risque. Prise de risque affective est ce qui nous fait humain plutôt que singe. Nous abordons le poème comme Différence absolue.

Le receveur dans sa prise de risque est donc saisi par l’inquiétante étrangeté du poème. (Le poème est le grand Autre, différent du Sujet saisi puisqu’il est une proposition irréductiblement nouvelle qui, on va le voir, change la nature du Sujet en tant qu’il est assujetti au poème).

Le receveur s’est ouvert au poème en l’effleurant (plaisir issu de la représentation d’une perspective d’affect quelconque pour le receveur)

C’est la pénétration, première étape de l’expérience poétique.

La seconde est l’investissement du receveur dans le site du poème.

Le receveur en sa qualité d’être métaphysique, humain, ontologique, là, que sais-je… va donc investir le poème. Comment ?

Il doit trouver sa place dans le poème. Trouver l’agencement adéquat qui lui permettra de relever

Il va donc préférer ce qui lui permet la maximisation de plaisir. (Plaisir de la connaissance, plaisir de se représenter une nouvelle connexion entre des objets dont il est le témoin).

réfléchi avorté

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31 Mai 2018

 

TOUT FAIT L’AMOUR AVEC LE SILENCE

 

ON M’AVAIT PROMIS LA MER ÉGÉE ON M’AVAIT PROMIS UN CIEL DE SILENCE

 

ON M’AVAIT DIT TAIS-TOI ET REGARDE ET ÉCOUTE

 

POURTANT LE CIEL EST DEVENU UN CIRQUE LA LUMIÈRE

 

POURTANT LA LUMIÈRE RIEN QUE DE LA LUMIÈRE

 

UN POÈME EXTÉNUÉ DE SILENCE IL S’EN ÉVADE

 

TOUT FAIT L’AMOUR AVEC LE SILENCE

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