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RÉFLÉCHI SUR LA CRÉATION

18 Janvier 2018

 

L’art propice. C’est quoi l’art propice ? C’est l’art au bon endroit. C’est l’art en bon terrain, les terrains vagues, très vagues. Faut que ça chancèle pour un moment. Puis, devenir dur comme du marbre. Au début ça pousse quelque chose, ça pousse l’endroit, ça commence à habiter l’endroit et l’endroit n’est plus le même.

 

Mes poèmes c’est des petites maisons, ça s’habite, ça laisse la porte ouverte comme dans la chanson de l’autre connard de Maxime le Forestier. Au départ il y a un endroit, un espace qui espace la personne qui veut lire et la personne qui veut écrire. Mais tout d’un coup, dans un éclair de lucidité il y a quelque chose qui se construit, qui s’élabore dans la construction, et voilà qu’il y a le poème. Voilà qu’il se montre, sale comme toutes les créations artistiques. Et il est propice, il est vrai, il est là, déjà habitué à laisser s’habiter.

 

Alors quand je dis « j’habite l’absence » il ne faut pas mécomprendre, c’est juste que il y a un moment de justesse, où l’avenir de mon corps se joue (par mes mains en l’occurrence, mais ç’aurait pu être ma voix). Fabriquer un poème c’est habiter l’absence (par ce qu’il n’y a que des terrains vagues). Et dans ce nouvel abris (chaque poème crée sa taule, ses murs, et ses meubles) on perfore l’existant, on se rend à l’absence mains liés. Habiter l’absence c’est dangeureux : on se dit des choses qui font mal, on a peur, tout est couleur et non-couleur, tout est parler et non-parler. Mais ça fait sens, ça se donne et ça habite le vague, pour devenir du concret, du concret qui remplace l’absence qui fait flipper. J’habite l’absence par ce que j’écris.

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18 Janvier 2018

Dans l’après-midi du hier, te souviens-tu ? Du hier l’après-midi nue couverte

La parole en carré suivait le delta endormi

                                 et suit encore dans ta parole

                       

                                    l’étoile a brillée nuée corpée

                                                corpée dans la mandorle

                                                            que j’avais dans l’implacable

                                                                        inversion de l’amour

                                                                                    corps d’oiseaux brûlés

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Réfléchi sur ma poésie

17 Janvier 2018

Est-ce que je puis dire que je fais de l’art brut ?

Si je raconte (mais est-ce raconter ?) que c’est cela, mon art, évidemment je perdrais le contrôle sur l’origine de mes œuvres.

Pourtant, cette perte m’arrangerait puisque je ne connais simplement pas l’origine de mes œuvres. Et lorsqu’on me pose la question du pourquoi, du comment ou du Vers-quoi d’un de mes poèmes ; alors je rougis de honte comme l’homme qui refoule et pourtant pressent comme en profondeur, une intimité qui se révèle : un cachotier d’un secret intime et honteux.

Que faire : dire : je ne sais pas et être applaudit car incompris ou approprié comme une mauvaise nourriture ; dire : je sais et mourir de honte lors de la déclaration de foi.

Il n’y a pas d’issue. Les seules issues sont cette folie dont j’ignore la raison et même le nom, l’autre la honte, la même qui me tue chaque fois qu’un soleil se lève. Rien à faire avec l’Autre : voilà ma réponse.

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L'amante

17 Janvier 2018

Ce soir je vais t’embrasser, ce soir sera comme le mur, ce soir dans la chaleur de ta bouche il y aura le mur de ma langue. Oui, ce soir sera le premier et je m’invite avec ma langue mon mur dans ce que tu es. Et dans ce que tu es se trouve la palpitation. Tu es comme une cavité qui me fait palpiter lorsque mon mur s’invite en toi. Et tu brises ce mur, ce mur ce n’est plus ma langue, c’est mes mots. Et la bonne palpitation dans cette cavité où je me mets c’est notre rencontre. Et je t’embrasse, et je te lèche. Toi, qui saisis l’instantané de la pluie, qui saisis les paysages et les visages des petites filles, et le nombre d’étoiles dans ton seul nom. Toi qui est mon amante, toi qui est poésie.

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Penser

17 Janvier 2018

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Je pense dans la chose, la chose est pensée, mais dire que je pense dans la chose ne veut pas dire que la chose est pensée, ça veut juste dire que je pense dans quelque part. Si je dis que je pense dans la chose, je pense à un quelque part, c’est ça, c’est le part, mais c’est quoi le part, je veux dire, c’est le part de la chose ? Ca voudrait dire que je m’invite dans la chose, dans la part de la chose. Je pense dans la chose, ça c’est ce que j’ai envie de me dire, c’est ce que j’ai envie de croire, de bander en me disant que je suis quelqu’un qui pense à l’intérieur d’une chose. La chaleur de la chose, la chose, ça m’invite à être dans sa part, ça m’invite à penser encore plus. (Mais il y a une part en moi qui ne bande pas, qui n’a pas envie de bander tout de suite. Non, il y a une part en moi qui me dit que penser la chose en bandant tout de suite, c’est le mensonge. Et voilà, et si je mentais ? Et si une chose me propose de partir dans la fabulation. Et si je mens, et si je suis dans la chose et sa part de mensonge. Alors qu’avant je voulais juste penser la chose, sans penser à la négation de cette chose. Mais la part de la négation c’est aussi d’être « sans pensée ». Donc maintenant il faut que je me casse d’ici, il faut que je me casse très vite d’ici, de cette pensée de chose, peut-être de sa part (la chose n’est jamais absolue) et me tirer vite, faire un basket de chose-pensée. J’étudie le propos et je me dis que maintenant j’y suis dans cette basket : je pense la négation de la négation. Et si je suis dans la chaleur du positif, du chaud avenant je suis a quelque centaine de mètres et je peux maintenant penser la chose en ayant pris sa part, sans la payer, sans m’être confronté à toute la tradition de ce que veut dire « penser ». Maintenant je peux bander tranquillement, ça va, j’ai absorbé. Ma bite peut gonfler tranquillement, sans avoir à se soucier de la chose de ne pas être dans la chose ou même dans sa part ou je ne sais quoi encore. Alors maintenant, je n’ai plus de doute quant à ma pensée : ma pensée ne mens pas, elle a fait basket au mensonge de la pensée, qu’elle gonflait sournoisement elle-même. Maintenant je n’ai plus de doute. Je peux me dire : je suis dans la chose, la chose m’enserre, la chose m’étreint car penser la chose est = à dire « je ne mens pas sur la chose auquel je pense ». La part du mensonge est la part de la chose. La chose pensée s’invite dans le mensonge et le mensonge s’insinue comme un vers dans la chose). Maintenant, je dis que la chose, c’est quelque chose qui a une part de chaleur. Je ne mens pas, je décris, je parle en décrivant juste, ne vous inquiétez dans ma description la chose s’invite à avoir une part de chaleur. C’est évident, simple, enfantin. Je dis juste que je pense la part de chaleur de la chose, je suis dans la chose, je ne mens pas. Je suis dans la chose, maintenant j’en suis pérsuadé. Il y a persuasion, il y a conviction, je ne peux plus me mentir, je suis dans cette chose, je pense à l’intèrieur de cette chose sans regrets, sans remords. Il n’y a plus que moi et elle.

 

 

 

Si on enlève le risque à la poésie, ça devient de la littérature

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16 Janvier 2018

un fanatisme logique

désiré

s’appropriant le gigantesque sillon creusé par ce qu’on appelle

ou par ce qu’on veut appeler

le courant

l’eau qu’on a désiré dans des prières

les mains jointes

creusant la chambre de sacré

négociant la part maudite

avec, et en lui-même il l’oubli,

ce qui se meut démentiellement

ce qui veut se mourir

et pourtant

 

ses mots font forêt

comme elle pourrait le dire :

une ombre que le nom arbre fait frémir dans le souvenir

je dis désir

 

on insiste le monde au gens

on prépare consciencieusement des cérémonies

pourtant, et c’est là le drame,

personne ne croit

 

du glacial

du figé

calme et

furtivement la vie creuse

la vie creuse ce qui ne veut pas

lui veut pourtant

 

alors je dis :

c’est du perdu à l’instant même où je déclare

que rien n’est perdu

que j’aime ce que j’ai

et que cet amour s’ignore lui-même

le sacré est nettoyé

il ne sert à rien d’avoir des idées à propos de l’amour

il faut être net et nettoyé des images

qui émeuvent

qui trompent

il n’y a pas de vérité

le sens est sale

il le dit

il le dit bien comme il faut

dans le lieu parfait :

le poème

 

il n’y a rien que du sens

il n’y a plus rien

 

rien ne lui appartient sinon la sidération

le désir probable du nom

une pierre

un roc

quelque chose de solide

il dit un poème

 

puis, ensuite, sans se retourner

réserver la part maudite

le tourment

au sans-nom

et c’est lui

et il le sait parfaitement

qu’il est

qu’il envahit

un être en moi

 

se figurer un nuage est chose facile

la pluie qu’il peut porter,

en revanche,

est invisible

alors on croit

et on pleure pour lui :

on parle pour lui

tout acte est larme

 

il agis

du point génétique

à même de peser

pesant

ce qui n’a pas de poids

ce qui est un lien qu’on ne soupçonne pas être

précisément ce qui nous lie au rien

qui est tout

au néant qui force

qui nous force à nous maintenir méfiant

avec un père et ses mots

 

comment ?

par le mot justement

l’angoisse

 

il n’y a rien que

des poèmes nommant le rien qui est tout

le mythe

 

il n’y a plus rien que le pommier

et l’absence de pomme

ce trouble

que de ne pas avoir à choisir

rester

se maintenir sans le savoir

 

rien n’arrive si il choisit

et entreprend de désirer

 

il ne touche rien

il touche l’autre

dans sa chambre

on lui dit : démence

d’être resté au lieu sûr de l’enfance

une des origines de la mort

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10 Janvier 2018

des clés rondes

pour ouvrir

le rond, le cercle à

mille lignes

où chaque ligne est un mot

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Tabasser

10 Janvier 2018

 

Tabasser le poème

Puis les sutures

Et le Soleil

Un ami vient, il voit,

constate, incontinent : « des mots de préadultent s’ennuient » - me dit-il

alors je rougis d’avoir reconditionné le plastique

des belles choses

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