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16 Janvier 2018

un fanatisme logique

désiré

s’appropriant le gigantesque sillon creusé par ce qu’on appelle

ou par ce qu’on veut appeler

le courant

l’eau qu’on a désiré dans des prières

les mains jointes

creusant la chambre de sacré

négociant la part maudite

avec, et en lui-même il l’oubli,

ce qui se meut démentiellement

ce qui veut se mourir

et pourtant

 

ses mots font forêt

comme elle pourrait le dire :

une ombre que le nom arbre fait frémir dans le souvenir

je dis désir

 

on insiste le monde au gens

on prépare consciencieusement des cérémonies

pourtant, et c’est là le drame,

personne ne croit

 

du glacial

du figé

calme et

furtivement la vie creuse

la vie creuse ce qui ne veut pas

lui veut pourtant

 

alors je dis :

c’est du perdu à l’instant même où je déclare

que rien n’est perdu

que j’aime ce que j’ai

et que cet amour s’ignore lui-même

le sacré est nettoyé

il ne sert à rien d’avoir des idées à propos de l’amour

il faut être net et nettoyé des images

qui émeuvent

qui trompent

il n’y a pas de vérité

le sens est sale

il le dit

il le dit bien comme il faut

dans le lieu parfait :

le poème

 

il n’y a rien que du sens

il n’y a plus rien

 

rien ne lui appartient sinon la sidération

le désir probable du nom

une pierre

un roc

quelque chose de solide

il dit un poème

 

puis, ensuite, sans se retourner

réserver la part maudite

le tourment

au sans-nom

et c’est lui

et il le sait parfaitement

qu’il est

qu’il envahit

un être en moi

 

se figurer un nuage est chose facile

la pluie qu’il peut porter,

en revanche,

est invisible

alors on croit

et on pleure pour lui :

on parle pour lui

tout acte est larme

 

il agis

du point génétique

à même de peser

pesant

ce qui n’a pas de poids

ce qui est un lien qu’on ne soupçonne pas être

précisément ce qui nous lie au rien

qui est tout

au néant qui force

qui nous force à nous maintenir méfiant

avec un père et ses mots

 

comment ?

par le mot justement

l’angoisse

 

il n’y a rien que

des poèmes nommant le rien qui est tout

le mythe

 

il n’y a plus rien que le pommier

et l’absence de pomme

ce trouble

que de ne pas avoir à choisir

rester

se maintenir sans le savoir

 

rien n’arrive si il choisit

et entreprend de désirer

 

il ne touche rien

il touche l’autre

dans sa chambre

on lui dit : démence

d’être resté au lieu sûr de l’enfance

une des origines de la mort

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