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LAISSEZ MOI TRANQUILLE PAPARAZZIS DE MERDE (2)

4 Mai 2024

l’enfant connaissait le hasard

et sa pénétration continue

Ô

il savait, il courrait.

 

-

 

dans le leurre du seuil,

gravier et renard

une tempe et une tombe ronde

le jour est sans lampe.

 

-

 

quadrille de tes boussoles

une à une, simplifiées

sans leurre, sans magma aidant

le pôle déconstruit

 

de notre amour imagé

par le front et ses sillons

la voix décelée et haute

envahit notre petite carte

 

un chemin, gravats d’où le noeud

abdique,

aimer à subir, ce n’est pas contre toi

 

quadrille dépose, landau de la carte

du roi

 

un jour un enfant nous ratera de peu

et nous crierons que nous avons été

contredits

 

comme l’espérance est violente.

 

-

 

Pour Eva

 

fichus talus, et le regard brûlant

tu me dis à demain

comme deux dieux se réfléchissent : 

 

à combien est la perte diagonale

 

traversés nous emportons avec nous la mer

et le ressac et le roc et le vent, regard brûlant

 

vers le lointain, l’incorrigible destin, nous avons

moi et toi déterré ce matin un morceau d’écume

d’ouvrière et de soudard

sur une pente diagonale

 

qui va là ? - demande la jubilation 

 

(la part des morts aux limbes, nous coupons encore

une tête pour le panier de nos sexes ; ma soeur la vie

tu me comptes double, je te compte triple

une hélice et un troupeau)

 

le hagard musicien, voix étrangère au bosquet

un petit air mallarméen : à nous deux Paris

nous ne demeurons jamais loin du pain et du vin

 

parfois le matin semble se couper les veines

pour mourir en lui - ne pas se métamorphoser

il désir le matin comme il te désire, 

 

ce musicien.

 

-

 

limaille et os

 

desséchés d’une partie

de notre terre

 

je n’ai plus l’argent pour nos prières

donc je suis,

donc

je suis

 

et tu n’es pas ce geste de rompre.

 

-

 

je viens, roc, broussaille, Grand Midi

je viens, sans mon ombre

pourtant il pleut sous les arbres

et les fruits gémissent comme

une de leur

caractéristique

Ô

Nietzsche

 

-

 

j’écoute seul

la pluie tomber - du sperme

plein les d

oigts et l’espoir

d’une autre journée

où tremperont mes cheveux

dans ton vagin noir

 

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