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JE SUIS UNE PRINCESSE (1)

4 Mai 2024

ce seuil - ces oiseaux graves

quitte de la

gorge - répétés anéantis, ils puisent

le nombre, ravalent le pain béni

et - seulement quittent l’

asile derrière l’enfantement de l’

asile.

 

-

 

Matin

ô nombre 4, rose des vents

ligotés - signes in

versés vers le corps -

estomac, autrement dit

vase contondant -

un mort sur

l’éternité de la poitrine : quelqu’un trace

des

lettres de feu au dessus de la lettre

il n’y a personne

 

-

 

Matin

devoir qui dur, cuirassé

à la peau flé

trie - jusqu’à métamorphoser

l’autre auteur de mon propre

corps - est-il noir et rouge,

comme le sang ; ou de glaise

et de paille comme mon enfant 

 

-

 

À Eva Devers

 

Nul n’a dit - de toi chevauchée, tu riais

houx et bruyère - riais la rosée devenue

 

et n’importe qui jadis t’as touchée, tu c

riais - mais tu ne ris plus.

 

Un enfer écarte le matin,

le soir est dans la bouche - prêt

à la mastication 

de ta poitrine immense - oui tu détestais

comme la puce magnétique

qui enregistre -

 

ce qui ne veut pas se montrer, ce qui

zéro est une flèche que je brise

en deux - et toi

 

tu niais déjà avant

de deviner mon sourire derrière

la lettre écrite ;

 

Que deviendra l’ordre commun

la naissance de ta b

ouche, doux organes légaux

tu pinces le vent, de salles en salles

 

tu imites la rature, en

une lenteur consacrée

premier nombre - au profond de mes yeux

tu regardes la mort en moi

le légal

 

l’impossible sexuel.

 

-

 

mille disques retournés -

assiettes à braquer le 

silence - il me dit, parfois

une pitance, une fois

tu manges le constellé,

au broyage des dents obscurément

sales, tu

payes le 

tribut : 

devoir faire attendre ma vie,

au repas des amandiers.

 

-

 

une hésitation : le monde

se recompose verticalement -

le signe est un rossignol

tu n’appartiens pas à la classe 

le maître est dehors,

 

nous ne pouvons pas nous embrasser.

 

-

 

il y avait la fosse, des dents jaunes

un pilier de sons rouillés, mutilés -

tu es allée au bout 

lorsque

le jour se contredit

et que la mort n’avait pas d’enveloppe -

elle était niaise et sans liquide

seulement une cigarette,

revoilà le péril, à casser le silence.

 

tu n’es pas sans savoir, Asie 

que le vent détruit, poussière 

nul ne sait l’amour, le monde

sait que tu existes - a priori

 

de tout cause, jusqu’à la fin

le dévoilement de l’oeil borgne, ne v

oyait pas la blessure

de ton coeur oiseau rouge

 

la fosse remplissait chaque jour 

l’éternité - chaque passage

était une étreinte molle

un sexe courbé, de la braise

un repas Asie, là où les poulpes sont noirs

et leurs tentacules

 

grossissent dans tes poumons,


 

Asie - Eve, crève.


 

-

 

je cherche

 

un être en toi

 

à envahir, en moi

 

un être armé.

 

le casque rend sourd

à la gestation 

 

moitié-visible

moitié-invisible

 

mets-moi dans le coeur ton pourrissement

jusqu’à l’évanouissement de l’être

dans son terrier de fleur et d’eau.

 

-

 

ton stylet, le mot bénir

la plaquette sera la mesure du chant

où tout

ce

qui trompe sent caresser la stupeur

une étoile de rien

qu’un couteau, ton stylet d’os

écrit sur la glaise - un nombre impossible 

 

parmi les hauts coteaux de vignes ou

tragés, un comique masqué et des

premiers hommes et leurs esclaves.

 

là où sur la branche il y a un 

oiseau - c’est dieu

proche du vide : s’envole

rien n’existe - seulement un renvoi

vers dieu mais il n’est plus là -

débarrassé de son éclat

 

la Loi est unanime : l’urne contient le sel

des plaies premières

Dieu a dit : bénissez le philosophe : 

il trempe sa propre mortalité

 

dans le trou de ver, 

vers le retour : un renvoi,

une trace

 

la branche se balance encore

 

pourquoi ?


 

-

 

l’oie au gosier béni

le pain, le sel

la moutar

de

 

dynamite la fin du repas

un sexe inséré - perdu

 

à

 

jamais

 

comme l’innocence de l’oie.

 

-

 

cheveux et cendres

 

un bloc - tu es née d’une pair d’yeux

corps et biens

 

annihilé le retour à la 

Prison des lèvres.

 

tu te retourneras 

lorsqu’ils partiront.

 

-

 

ce qu’elle manque - la rose

a sa racine, oui, terre

devient le creuset où tu poses

l’éternité dans ma main

 

ce qu’elle redouble

dans l’effort

pousser le cailloux à le retourner,

terre oui,

terre vaine : horreur des vents.

 

tu dors avec tes

mains désunies

par le silence de la racine qui grimpe

vers mes yeux, expulsés

reviendront 

te toucher deux mots et

déposer

 

une rose qui manque

 

terre, loin de moi

l’appendice de l’amour dans le bloc opératoire

pousse entre les ailes

du

carrelage

 

la rose, la rose, la rose.

 

-

 

l’homme est la femme - sans quoi

il n’y aurait qu’un petit 

pan

de mur jauni 

 

à force d’écouter le pire

je me suis rendu.

 

-

À ma mère

 

ma mère, le ciel est lacté 

ce matin - je jette les dés, je puise dans l’éternel recommencement

ce n’est que jeu et roulettes, mais tu n’as pas détournée

le cheval dans le magma

aidant

 

tout ceci

est la co

horte des minutes 

sans toi, à l’heure

tu épies ma broussaille,

tu es descendu manger pain et raison

 

l’âge du christ, nous recommencerons

à tâtonner de haine

la co

horte des minutes, le cliquetis difficile

des feuilles mangeuses d’enfants

dans la serrure

 

le con croyait aux contes.

 

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LAISSEZ MOI TRANQUILLE PAPARAZZIS DE MERDE (2)

4 Mai 2024

l’enfant connaissait le hasard

et sa pénétration continue

Ô

il savait, il courrait.

 

-

 

dans le leurre du seuil,

gravier et renard

une tempe et une tombe ronde

le jour est sans lampe.

 

-

 

quadrille de tes boussoles

une à une, simplifiées

sans leurre, sans magma aidant

le pôle déconstruit

 

de notre amour imagé

par le front et ses sillons

la voix décelée et haute

envahit notre petite carte

 

un chemin, gravats d’où le noeud

abdique,

aimer à subir, ce n’est pas contre toi

 

quadrille dépose, landau de la carte

du roi

 

un jour un enfant nous ratera de peu

et nous crierons que nous avons été

contredits

 

comme l’espérance est violente.

 

-

 

Pour Eva

 

fichus talus, et le regard brûlant

tu me dis à demain

comme deux dieux se réfléchissent : 

 

à combien est la perte diagonale

 

traversés nous emportons avec nous la mer

et le ressac et le roc et le vent, regard brûlant

 

vers le lointain, l’incorrigible destin, nous avons

moi et toi déterré ce matin un morceau d’écume

d’ouvrière et de soudard

sur une pente diagonale

 

qui va là ? - demande la jubilation 

 

(la part des morts aux limbes, nous coupons encore

une tête pour le panier de nos sexes ; ma soeur la vie

tu me comptes double, je te compte triple

une hélice et un troupeau)

 

le hagard musicien, voix étrangère au bosquet

un petit air mallarméen : à nous deux Paris

nous ne demeurons jamais loin du pain et du vin

 

parfois le matin semble se couper les veines

pour mourir en lui - ne pas se métamorphoser

il désir le matin comme il te désire, 

 

ce musicien.

 

-

 

limaille et os

 

desséchés d’une partie

de notre terre

 

je n’ai plus l’argent pour nos prières

donc je suis,

donc

je suis

 

et tu n’es pas ce geste de rompre.

 

-

 

je viens, roc, broussaille, Grand Midi

je viens, sans mon ombre

pourtant il pleut sous les arbres

et les fruits gémissent comme

une de leur

caractéristique

Ô

Nietzsche

 

-

 

j’écoute seul

la pluie tomber - du sperme

plein les d

oigts et l’espoir

d’une autre journée

où tremperont mes cheveux

dans ton vagin noir

 

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