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Aujourd’hui comme hier, comme demain aussi je n’ai toujours pas vomi. Malformé, dans la loge de la pendule, qui ondule dans les creux, je n’ai pas vomi. Et si j’avançais d’un mètre dans le silence, peut-être que je verrais, peut-être que je ne verrais pas. Peut-être que l’espace du silence est habité, habitué à ne plus s’émouvoir. Pas de traces de vomi pour lui, certainement l’heure de l’os.
Il ne s’est pas assis. Il ne s’est pas assis pour ne pas avoir à se lever. Il touche une sphère plate et le squelette s’éloigne. Il. Il a aux quatre coins de sa géographie et puis l’azur l’azur. Il vomit. Il est celui qui a chanté. Il. Malformé est un étui pour la mort. Il vomit en silence : la terre ne pourrait pas lui jeter de virgule.
Tu n’es pas la chair. La chair ne se fait pas en toi, tu ne fais pas la chair par-ce-que la chair c’est toi. L’enfin. Vous, n’est pas vrai. Vrai est plus-que-ça. Le contraire c’est les abdiqués. Le résistant à la neige, formule le malformé, et, malformé s’imagine avoir une glotte. Et la glotte n’aime pas le vomi. Et le vomi, s’il éteignait la lampe, ne serait pas le vomi.
Aujourd’hui comme hier, comme demain aussi, vous n’avez toujours pas vomi. Il est le squelette dans le silence du cimetière. Un monticule de terre recouvre ses désirs. Vous formez, chacun de vous, par grain organisé, le monticule. Monticule est arrangement entre les vivants. Et vous formez, en bataillon, le dernier chant. celui qui n’a plus qu’une île sait, il sait bien, alors il invente. Il brave l’interdit de pénétrer la mer. Angoisse
premier lieu, premier bâillement des portes. C’est la loge de la pendule des heures qui écrit encore, s’il faut exister.
J’ai gratté sans vie, mais j’ai gratté quand même.