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Articles récents

À Romy

17 Juillet 2018

nyctasalope

je te vois dans l’obscurité de ta pensée

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2017

17 Juillet 2018

je me prépare comme un boxeur

ne flanche       pas

espère le bon de la bonne réussite du poème

 

            faire de l’ici du là-bas

            une trajectoire puissante       danseuse

                                               mascarade puits

            de lettre innovantes

dans le cœur détaché  fuyant sa côte natale

 

un narcisse en femme

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Poème d'amour

17 Juillet 2018

Charlotte

 

j’ai regardé bien avec acuité

j’ai regardé bien avec précision

j’ai vu de la peau des yeux des mains

j’ai vu et c’est rentré

 

mes yeux ils ont pris du plaisir

un grand plaisir un vaste plaisir un plaisir ample

ils regardaient alors plus loin plus profondément plus dans ce qu’ils étaient témoins

et dans moi y’avait plein de petites choses qui infusaient dans mon ventre

et qui bougeaient et qui remuaient vite

pleins de choses belles dans mon ventre mélangées

c’était tout toi tout le pourtour de toi et tout l’intérieur de toi

tout ce qui était tes yeux tes mains ta peau tout beau tout grand

je t’ai regardée bien comme ça avec précision

avec le plaisir avec le grand plaisir

avec tout le plaisir d’être impliqué avec ce que tu étais

regarder en étant bien sûr que tu me plaisais en étant bien sûr bien pétri de plaisir

que de croiser ton regard et de voir s’agiter tes mains

pleines de lignes et pleines de beaux mouvements

 

alors là je me suis dit c’est important ça de trouver quelqu’un d’aussi beau

y’a quelque chose de pénétrant d’irrémédiable y’a quelque chose qu’il faut dire

et ça s’est disséminé dans tous les petits interstices de la pensée du corps du sexe du regard

des mains du ventre 

je pense que tu es une très belle jeune fille de 26 ans

qui dit des choses belles qui sont quelque chose avec quoi on peut prendre du plaisir

lorsqu’on s’y arrête un peu

qui sont de la vérité qui accueillent la pensée

qui ouvrent qui sont de la béance

qui sont un grand endroit un grand espace pour accueillir

 

alors quand l’esprit est bien pétri de tout ça

je l’écris je me berce à l’idée de te le dire

le désir se comble dans le parler du poème

ça se colle dans ma chair c’est partout

c’est dans ma bouche grande ouverte

et mes mains décontractés

 

c’est l’entrée de ton esprit dans mon esprit

de ton pourtour de ton intérieur

alors je me lance j’acclame je crie

 

2015

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Poème d'amour

17 Juillet 2018

dans l’œil

un autre œil – minéral

et pourtant ma voix

 

abreuve.

 

n’ayant aucune opposition, hostilité

avec le galet pétri de l’univers

l’or

sera, en lui

en ton œil

le rêve de l’autre

pourra advenir à la terrasse du café

 

une façon que j’aurais d’aimer :

 

aimer l’or

ailé de jouir

comme la pierre sans façon

sinon accueillir la partie la plus fugitive

de mon cœur,

en lui

une façon que j’aurais d’aimer.

 

2015

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10 Juillet 2018

Quand on est dans le soir ou quand on est dans le matin et qu’on écrit

 

et qu’on          pense

c’est agréable par ce que

ça peut dire des choses

 

c’est quelque chose d’assez cool

c’est quelque chose qui a le mérite d’exister

            et ça on est content que ça existe

ça permet d’avoir un peu de plaisir

un plaisir bien quoi

un plaisir où tu sens que tu t’augmentes, tu vois le délire ?

quelque chose d’aérien de positif quelque chose qui ressemble à de la drogue

ou à de                       l’alcool

ou   à de la sexualité

 

Quand on est dans le soir ou quand on est dans le matin et qu’on écrit

 

après avoir écrit un truc

tu t’arrêtes et tu penses un peu

comme ça regarde : <il pense>

et c’est très agréable ça permet au cerveau de sécréter de l’endorphine

et de l’endorphine                  j’en ai bien besoin

 

ça dit des choses

en fait le fait que je prenne du plaisir à ça

ça en dit plus

ça pousse un peu

ça fait lieu

et on est tous avide de lieu

 

regarde les sdf les migrants les toxicos les profs les cancres les poules qui peuvent pas déployer leurs ailes ma mère mon père moi

surtout moi

 

parfois dans ces matins et ces soirs il arrive qu’un poème soit bon

alors là

on le lit et on pense avec lui

on l’habite un peu

et on le met sur le blog

 

pourtant toute cette joie

un moment donné

c’est obligé     :           elle se tire

par ce que c’est pas viable d’être

heureux tout le temps

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Ingres au Louvre

10 Juillet 2018

Je suis allé voir Ingres au Louvre

Il y avait des enfants et leurs parents

Voyant un Regnault peignant la tête coupée sans jugement d’un Maure

 

Moi je ne voulais pas de ça

Je voulais Des Hommes

Comme Napoléon

Je voulais savoir la vérité

Sur qui ?

Sur quoi ?

J’en sais rien

Peut-être sur la gloire

Peut-être pas

 

Les enfants voyaient cette tête coupée

Se retournaient,

Voyaient leur mère

 

Quel mystère tout ça…

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10 Juillet 2018

Mais vous, vous dites vous

l’amour vous le dit

proche de vous lorsque le vous démarre

mais vous êtes autres lorsqu’il s’achève –

j’ai acheté une arme la sensibilité ; elle

est exacte, exactement ce qu’il m’a fallu

pour que vous montiez au garde à vous

 

Démarre dans la pièce l’onde exacte : une bouche

en forme de pièce avec laquelle j’ai pu m’acheter

ce qui vous a permis de couper les mots sensibles.

 

Un pli qui se forme dans le vous du poème dialecte

où je prononce le mot vous écoutez et signez dans le pli

qui fait que nous sommes ainsi différents. D’où le mot

vous et l’autre mot je quelque part en cage qui

se regardent sans pouvoir se toucher sinon par

le mot sensibilité de ma bouche noire.

 

L’onde qui vous couvre est une tâche du poème.

un fait du poème

 

Vous vous dites quel crétin soyeux qui ne saccage

rien et par voie de fait ne laisse rien passer

votre avis j’m’en tamponne le cul ce qui est vrai

c’est les mots qui vous sont adressés,

je suis obstiné à vous parler d’amour par

une sensibilité quelconque mariage au

nord-est de Paris ville qui coagule le mot touche

fait tâche.

 

Mais vous, vous dites vous

l’amour vous dit

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7 Juillet 2018

L’idée me vient

D’une heure présente

Et infiniment ancienne

Qui,

Après que le végétal se soit approprié l’eau et la lumière

L’animal et l’homme se soient croisés dans leurs gencives respectives

Me retourne en moi-même

Est-ce un jour de fête

Ou de défaite ?

 

Vérifions si l’heure est au gaz

Ou à la hache

Ou même à l’idée

 

Vérifions et vérifions

Si notre mystère ne sonne pas à la porte

Vérifions encore

Si le vieux philosophe connaissait l’arbre et le fruit

Ou s’il avait conscience qu’il n’y a qu"à dire "retenir"

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7 Juillet 2018

Comment ne pas reconnaitre dans ses yeux

Tout Jérusalem la croyante

Contre Athènes la raisonnable ?

Elle voit –

Elle croit voir –

Mais ce n’est déjà plus ça

 

Car après, c’est tout sauf ça.

 

Elle méprise la poésie, qui se tient là devant vous ;

Des décennies plus tard quelqu’un aura écrit

Sur son visage

 

Est-ce raisonnable ?

 

Est-ce par politesse ?

 

D’où vient le mot figure ?

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7 Juillet 2018

Nous entrons dans un endroit spécial

De notre périple, ce spectacle :

Mais le spectacle, qu’est-ce donc ?

Une idée ?

De la précipitation verbal ?

Ou bien la ruche qui dit oui à la vitesse de la magie ?

 

Nous agissons

Nous agglomérons

Nous sommes des spécificités

Nous beuglons

Nous arrachons

 

Nous, non pas abeilles ni hommes

Mais l’éclat des yeux d’un élan surpris par la lumière d’un phare dans la nuit

Et qui s’envolent comme toutes choses dans la nuit.

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