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1 Mai 2018

ceuillez là,       je vous tends

mes branches                        allez-y ceuillez

ce qui me reste

                             après la dosette blanche

mon corps en est empli

ampli nom de sono : ContreDalle

 

ceuillez-la ceuillez tous

puisque qu’en poète je n’ai jamais été autre qu’un nombre

dans la pénombre des mots

 

ceuillez, ceuillez

 

peut-être tomberais-vous sur 23

 

alors ne ceuillez plus,

alors ne vous étonnez plus

 

c’est bien un morceau de bras qui vous revint

de la statue de sel érigée en mon honneur dans les

profondeurs

 

j’ai 23 ans, et je coupe ma chair

j’ai mélangé vos sexes au mixeur

vos alcools et vos drogues

 

je ne marche qu’à ça                 : le tombeau de l’enfant qui naît perpétuellement dans la pierre

 

moi le père qui éjac vous vos petits trous

l’enfant le poème

 

et ces poèmes de rebut, ces poémes ratés et orphelins

je les mâche comme paissaient les faims de Rambo

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Les électrochocs d'Artaud

1 Mai 2018

 

On s’allonge, on nous attache, on nous prend le petit peu de nous que l’on avait gardé. L’on nous fait de nous des musiques réalistes. On gélifie les tempes on accroche les ronds de fers, on nous pique et on nous dit je vous endors. Et on tord la tête et on est petitement mort. Et on décharge et on se réveille. Et on se rappelle plus de rien et on est perdu et on mange des petites compotes.

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Rapport sur la chambre qui s'aère

1 Mai 2018

aérez un petit peu votre chambre on arrive

 

d’accord je vais aérer un petit peu ma chambre et vous attendre

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À la mort de ma mère

1 Mai 2018

et je ne veux pas de larme

je ne veux pas de serrage

je ne veux pas de je veux

je veux que tout se passe

comme si rien ne s’était passé

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1 Mai 2018

Je fais attention à ne pas compromettre ma situation de douleur

Je dolorise pas mal, j’encule pas mal

je me fais enculer

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1 Mai 2018

voici une chenille, elle rampe

elle ne sait pourquoi mais

elle rampe

elle ne sait pas le papillon

comme toi tu ne sais pas

vers quoi tu écris

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1 Mai 2018

Finalement, dans toute cette série de catastrophes que reste-t-il ? Les mots

il reste les mots

et les mots ils font quoi ?

ils forment, ils forment

mais quoi ?

de la durée 

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Le fascisme à la mode de Rilke

30 Avril 2018

« Il suffit selon moi que l’on pourrait vivre sans écrire pour qu’il soit interdit d’écrire »

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Pastiche Guillevic

27 Avril 2018

 

Où que tu sois

En train d’écrire

 

Tu n’es pas seul

 

Jamais sans témoin,

Le sacrifice

 

Le nom que tu inscrits

Tue la personne

 

Et de ses cavités anciennes

Reviennent te voir

 

Où que tu sois

T’exauce

Te rejette

 

La plaine

S’ouvre ou se ferme

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Quand je lis des poètes

27 Avril 2018

Quand je lis Artaud, j’insére dans ma langue des choses. Ces choses c’est genre « la vérité des heures » ou « ça parle de ça »

Artaud j’aimais moyen avant, mais maintenant je me suis soigné. Maintenant je peux lire la maladie. Maintenant « je ne fais plus caca »

 

Quand je lis Glissant, je m’invite (comme chez Char) sans lui demander, dans sa parole, dans ses mots, ses signes. La parole de Glissant c’est la parole qui permet de s’inviter dans son endroit. Il nous le permet, c’est délicat comme attention, non ?

 

Quand je lis Prigent, je trouve ça pathétique.

 

Quand je lis Bonnefoy, je suis sur le qui-vive émotionel. J’attends l’instant où quelque chose va se détacher de l’éxtreme densité de ses vers. Quelque chose qui va tomber comme un pétale dans mon cerveau. Et quand ça se passe, le poème que j’écris me donne un plaisir incommensurable. Bonnefoy il a la faculté, de faire fleurir. Et fleurir, bah c’est très bon.

 

Quand je lis Hugo, je me fais un peu chier.

 

Quand je lis Lermontov, c’est la fuite, c’est l’aveu de la défaite face à un génie. Il explore non pas le sens, mais la question du vers et de sa possibilité à extasier (par la forme surtout) le lecteur que je suis.

 

Quand je lis Oui-oui, je chante un peu et vais me coucher.

 

Quand je lis Villon, il y a une transmutation, une transformation qui s’opère en moi et me laisse pantois. Je suis toujours dans sa bouche.

 

Quand je lis rien, je ne comprends pas très bien les mots.

 

Quand je lis Tarkos, je me dis que quelque chose s’est déroulé et que je n’ai pas eu le temps d’en être le témoin. Je suis un vivant qui lit la mort, la mort tuméreuse. Je pense à son orgueil mais je pense aussi à son génie.

 

Quand je lis Pennequin je m’expose, dans sa répétition compulsive, à toucher du sens, toucher la chose du sens. Je l’ai souvent copié par ce qu’il a réussit, d’après-moi à former un ensemble, une plateforme qui virevolte, s’agite mais reste toujours stable, et je m’y accroche jusqu’à la fin pour voir la poussée de sens habilement inséré dans des mots et des phrases qui forment un ensemble très cohérent par sa forme.

 

Quand je lis Noêl je lui pique des trucs, et absorbe le jus de sa typographie.

 

 

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