Suite de poèmes à ma future femme /3/
dans la nuit la jeunesse s’est
tue s’est abstenue
le
blanc de mon sommeil
a
sommeillé de plus belle
l’écart des
populations et des continents ne s’est
pas résorber dans ce point incompossiblement à saisir
le vide de mon vide à saisir
les vides
de mon vide
seule à saisir
le vide
de mon vide seule
à saisir
le vide de mon vide
vide
mon dessein est
matière d’encre
puis de pixels de
l’époque est crucialement mon état
je t’écris de cet autre
côté de la mer jamais
jamais non jamais
cette mer ne fut à l’envers
comme un ciel bleu merdique
lorsque je t’écris à l’envers
les balles fusent dans ton esprit tu
goutes le sperme d’un otage
des FARCS jamais non jamais plus
je ne pourrais lécher sans ardeur les barres du métro de la RATP
le réel mais il s’est vengé en
existant
des fois que les signes
que t’émettrais dans cette présence pure de tes postures
seraient unique habitacle
tacler le mot qu’il tombe
dans cette merde des variations bitumes
du langage
tracer le mot sur le support
de tout les
espérances
j’invente un mot
disons exister
et ce mot invente à son tour
un état
disons fantasmant
ce mot désigne la matière mobile qui
se meut dans les rapides
de la démence
où le prénom Doriane file le sens des choses,
de ce présent disons
vengeur