POÈMES SUR PARIS ET MON AMI HUGO BEHAR
origine d’une lumière
diffractée dans nos yeux tatoués
de notre Capitale
est l’origine de notre langage amoureux
qui orchestre le flux
de l’art
de la migration
de l’amour.
la mélancolie d’habitude accordée au génie –
veines muscles, artères –
vol aveugle dans les ténèbres –
risque s’introduisant dans des signes tels que
veines, muscles, artères
Elle vit
Elle boit
Et mange
Elle est une prostituée
sexuelle comme de l’ortie
qui, souvent à partir de l’ombre de son histoire
racole et prostitue ses souvenirs
île de chair, habitée par ce qui défonce la mer et les marées
chair lacérée,
métamorphosée dans l’atelier du peintre qui
reste et se tient dans son anonymat –
<chair d’origine oubliée
peinte dans nos crânes>
ainsi en amour
Lèvres chuchotent
des mots ailés
Paris-flux
langage
supposant
des lieux tels que :
Pigalle, Bastille, Ménilmotnant
ça va et vient
entre le zinc
et une pierre
un langage permettant
la peine Capitale.
*
Autant de déplacement
pour un seul lieu
de fuir, mordu
enfin
enfin je me rappelle de ce lieu
si grand de quelques centimètres
qu’il faisait une taille comparable
à un univers,
oui nous nous en rappelons
mais désormais où est-il ce lieu ?
désormais, serait-il anéanti ?
En partance d’un moyen d’un dire,
d’un poème
j’ai votre cœur
qui n’est pas le notre
et qui bat
et qui dit est perdu celui qui dit j’ai
et ce cœur est nous est donné
pour un temps
un temps que la Capitale usera au mieux
il nous faudra apprendre avant d’aimer
à aimer une rue, un troquet, un cimetière…