Suite de poèmes à ma future femme /2/
4.
face à ce qui se dérobe (ici ton corps), je est un animal
ANImé PAR MON fou rire
ainsi abimée, la sépulture en forme de femme
semble nous voir…
semble deux fois mortes
/
je passe ma nuit auprès
chair
puis j’ouvre les yeux
et ma révolte Doriane,
consiste à te fixer
à m’en pulvériser les yeux.
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moi et mon sensible
moi et ma langue
trop beau nous sommes allés au
bout de la réalité rampant en compétition avec
la pourriture dans le chaud de
ton corps ma langue et moi avons parcourus longtemps
et longtemps imprenable
est la forteresse imprenable et depuis longtemps la
passion vive et tenace m’irrigue
vive et tenace de ce réel à toi…
les enzymes se collent les mains les
scellent sur ton corps nous n’
étions rien la chair serait alors plus
réel que le poème ainsi ma
langue poreuse et moi nous faisons tout
pour que tu te ramènes dans notre forteresse
dans la bouche dans ma bouche indéchiffrables
sont
les jours défaits les lits
de la profondeur lient
la nuit à la nuit
il est passé entre mes muqueuses
et ton corps
qui ?
il sera élu
la moumoutte sur la tête
au lieu dit des léchages
(affables) accordés mais irraisonnés fonctionnels t’émouvoir ton corps minuit le clitoris s’hérisse voilà de la chair voilà ma pourriture c’est une formule inédite un feu élaborant des fictions c’est le déchiffrage de tes alertes c’est ta bouche ta bouche ta bouche lascive encore
moi et mon sensible moi et ma langue
nous n’avons
jamais désirés vaincre
prend cela dans
le moment où je m’endors
dans le moment
où je m’endors