LE TEMPS PASÉPASSÉPASSE ET BEAUCOUP DE CHOSES SE TRANSFORMENT
le moda
c’est pas
que
du rien
c’est aussi le café
le matin
le moda
j’enlève l’écorce
les cornes du diable
et je me balance
entre deux arbres
ramasse le jour
au creux de la
nuit
et j’en chie pas
nan
juste je crie
et j’abandonne toute raison
pour
boire
du café à n’en plus finir
comme les deux roues d’un même
vélo électrique poème
le matin la radio
dans la nuit ouverte
je chie des corn flakes
et m’habille de couleur pourpre
comme les sorcières
et leurs amis
leurs enfants
j’ai jamais aimé jouer
alors je
te
dis
simplement
d’aller te laver les mains et boire cette
goutte de lait
au coin
de
ta bouche
et les yeux comme deux pupilles de démons
qui rentrent dans mon épaisseur
ma rare peau pétrit par l’univers
à l’intérieur des yeux
transatlantiques
baltiques
génériques comme le moda
j’ai jamais joué à la poésie
j’ai juste appris à compter les nombres
d’avant
en
arrière
et d’arrière en avant
là tu poses ton flingue
tu le mets à la place de ton oeil gauche
et tu pisses
de la poudre et de la chair humaine
un gros oeil bien tarit
non
plus de lumière
plus de lumière pour toi un poème dans la bouche
simplement pour toi
Anoushka