Top articles
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Réfléchi
Lorsque je commence un poème je laisse libre cours entre concept intérieur et perceptions extérieures j’agence quelques vers avec une dose de rythme, de figures de style avec des mots concept/perception Je laisse le poème se construire je place la punchline...
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Rapport sur l’angoisse et la beauté
Les nuages sont des nuages et ces trois personnes n’ont rien à se dire. Si elles se révèlent être vraies, ces deux affirmations engagent mon existence en deux voies : l’inexistence de la beauté et l’existence de l’angoisse. Si les nuages ne sont que des...
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Aux mauvais poètes
Vous savez écrire comme des vieux vous écrivez comme des vieux vous ne vous faites pas avoir par vous-même vous êtes vieux comme le monde vieux comme les escrocs vous savez écrire oui vous savez vous savez vraiment profondément vous le faites c’est ça...
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Un toit
ciel ciel ciel bas ciel bas, aussi bas aussi lourd aussi aphone précocement nocturne ciel, ciel bas et presque ciel gris, qu’importe la monnaie du poème as pirée par le gris de l’absorption abs ortion de la vision et un oiseau vole en lui-même la vision...
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Ingres au Louvre
Je suis allé voir Ingres au Louvre Il y avait des enfants et leurs parents Voyant un Regnault peignant la tête coupée sans jugement d’un Maure Moi je ne voulais pas de ça Je voulais Des Hommes Comme Napoléon Je voulais savoir la vérité Sur qui ? Sur quoi...
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Poème d'amour
Charlotte j’ai regardé bien avec acuité j’ai regardé bien avec précision j’ai vu de la peau des yeux des mains j’ai vu et c’est rentré mes yeux ils ont pris du plaisir un grand plaisir un vaste plaisir un plaisir ample ils regardaient alors plus loin...
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Poème d'amour
dans l’œil un autre œil – minéral et pourtant ma voix abreuve. n’ayant aucune opposition, hostilité avec le galet pétri de l’univers l’or sera, en lui en ton œil le rêve de l’autre pourra advenir à la terrasse du café une façon que j’aurais d’aimer :...
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Au Sully Strasbourg St Denis. 21h37, 23 Janv. 2014
Elle touche la parole, ce qui touche c’est la parole c’est l’habit. Plus il y a d’habit Plus il y a de parole. La parole c’est l’habit La parole c’est l’habitable J’exerce la vie dans la parole de l’habitable la parole de l’exercice oral entre habit et...
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Le café germanophile de la rue Titon
le café est germanophile. mais la serveuse ne parle pas. mon sexe est grand comme une pile. mais la serveuse ne parle pas. Parle-t-elle ? Oui, lorsque je lui parle. Ainsi la serveuse ne parle que lorsque je la porte à parler. Je porte à parler. Je parle...
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Rapport sur l’angoisse et la beauté
Les nuages sont des nuages et ces trois personnes n’ont rien à se dire. Si elles se révèlent être vraies, ces deux affirmations engagent mon existence en deux voies : l’inexistence de la beauté et l’existence de l’angoisse. Si les nuages ne sont que des...
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Réfléchi
L’idée d’un poème me vient lorsqu’il y a un léger décalage entre ce que je pensais, le moment absent où je pense, et le moment où j’ai pensé. Comme une étrangeté dans mon flux de conscience qui me dit « là il y a le poème ». Par exemple, en roulant ma...
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Où l'on devine le patriotisme
Je sais une langue âgée De centaine de millénaires Si ce n’est des milliers de centaines de millénaires Où les enfants avaient un accent français Où les adultes avaient la peau noire Et lisaient un journal nommé Le Monde Où le président s’appelait Emmanuel...
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Réfléchi poétique : Rainer Maria Rilke à Paris
Il n’y a qu’une voie pour la fin du 19ème, celle qui passe par Rodin et Cézanne. Si la Terreur de Paris développe en Rilke le geste pur, comme la caresse d’Auguste en son métier immense qui parachève la terre meuble et invisible de la Nature. Ou ce malgré...
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RÉFLÉCHI CHIANT : LYRISME ET FICTION
La poésie contemporaine s’applique, par divers registres qui vont du néo-formalisme tarkossien à l’expression instantanée du présent qui se meut par et pour la conscience de l’instant ; mais pas du temps, ou en tout cas d’un travail à son encontre d’un...
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Réfléchi sur ma poésie
« Faire de la place à la place » Trouvé dans un des poèmes du recueil Selon Mehdi de février 2014 Déjà, l’agir/la volonté/la condition/… qui conduit à l’écriture d’un poème est ce désir d’espace en réaction à la suffocation que nous procure le monde sans...
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Le peintre de la Nouvelle Ruche
Je marchais vite. Il pleuvait. J’ai choisi de vous raconter l’histoire. Alors je la raconte. Hop hop. Il marchait vite pour prendre le bus qui devrait arriver deux minutes après à l’arrêt de bus de Faidherbe-Chaligny. Il pleuvait dru. Il avait regardé...
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À Sarah
je vais te dire des mots tu es venue de sous le soleil et je m’adresse à toi avec des mots pleins et ronds je m’adresse à ta bouche à tes yeux à ton corps tu es venue de sous la terre je bêche la vie j’en retire la beauté accepter la ficelle de sens que...
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À Sarah
et c’est là précisément là dans là le coin du là ton refus des peuples j’arrache une dent à ton sexe dans l’angle des mots crachent éructent jettent du sel aux yeux de l’assassin des exactement des presque-là rien de sinueux faire sinon toucher l’os derrière...
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Valse à Camille Claudel
des cercles de silence ouvrent leurs bouches avant le contact tu sillonnes l’espoir et la valse en ton petit troupeau cherchant cette secondes avant le contact qui nous mène à l’éternel tu ploies le mausolée ses os son cimetière mais tu n’es pas mais...
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Quand je lis des poètes
Quand je lis Artaud, j’insére dans ma langue des choses. Ces choses c’est genre « la vérité des heures » ou « ça parle de ça » Artaud j’aimais moyen avant, mais maintenant je me suis soigné. Maintenant je peux lire la maladie. Maintenant « je ne fais...
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Réfléchi
J’ai cessé depuis fort longtemps de réfléchir en homme sensé sinon en poète. Et c’est bien là mon désarroi. À la place du syllogisme, la rime ; à la place de l’argumentation, le désordonné du vers libre. Je me confonds avec ce qui ne va pas de soi, s’étouffe...
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On dit de moi que je danse
Parfois Au centre d’une pensée Une autre pensée point En réalité C’est plutôt une non pensée Pensée comme pensée Parfois on écrit Sachant qu’il ne s’agit pas de cela Qu’il s’agit d’autre chose D’un centre du centre D’un rien On dit de moi que je danse...
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III
ce sont aux jours de la mort d’un enfant où le centre est ouvert par les yeux où l’on exige devenir l’ours qui nourrisse le même encore une fois où l’être formule ta densité ta chapelure qu’importe ta diminution car tu es la terre la Terre nourrira l’ombre...
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je déplie le la nuit est ma nudité (bataille)
dépliant dans l’étage noir le sous-sol de la morgue le building épitaphe ; ma nuit volontaire, pieuse, dépassante ! Ma nuit rigole est hilare a un fou rire ; ma nuit est rigide et droite pénétrante enculante ; elle est mienne absolument personnelle elle...
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II
diminution la probable diminution ; vérité la probable vérité ; location forte d’un blanc éclair c’est cette morte que prend ma chair tiens ça dans la gorge-ours maintiens-le tu souris mêlée probable mêlée à Moi dans Toi à Moi par la fenêtre mêlé tu souris...