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Les mystères de la littérature par Raphaël Enthoven

12 Février 2020

Il y a un plaisir qui s’insinue et déborde le simple détachement. Une jouissance de la médiocrité. Une habitude de moine tibétain qui se retiennent de chier des jours en se goinfrant de riz aux crevettes marinées (les enculés).

Bref pour vous conter une petite histoire du père ce matin comme l’aurait dit Pennequin je démoulais et lisais Supervielle. C’est venu, (l’envie de chier) c’est tombé et j’étais méga content. J’ai joué avec la chasse d’eau en faisant semblant d’appuyer dessus et puis enlever l’index puis le remettre de sorte que Pessoa n’arrivait pas à partir dans les canalisations du pavillon de mon grand-père. La musique sonnait avec les basses dans le salon, tout s’envolait en l’air : Pessoa, le pécu, l’eau, le bouton, mon index.

Je me suis dit y’a de de quoi faire un beau nuage dans le salon. J’ai appuyé vraiment sur le bouton de la chasse d’eau et Kafka s’est enfui dans un conduit. L’air dans le salon s’est peu à peu raréfié les souvenirs de Caeiro, Campos, Kafka tout ça se mélangeait avec David Guetta.

J’ai dû dire stop on arrête là.

Mais j’avais pas envie. Je me suis électrocuté et j’avais envie de me refaire électrocuter car ça m’avait plu ce nuage plein de tonnerre. Je suis passé à Bob Sinclar et j’ai ouvert un policier, un noir.

C’était un peu de la merde mais le livre était trop gros pour rentrer dans la cuvette des chiottes : je me suis dit que c’était plus de la merde que Pessoa ou Kafka (qui rentraient dans les chiottes). Peut-être me trompais-je. 

Maintenant que j’ai dit tout ça je peux vous dire le poème :

« Mais c’est à toi de la nommer

Elle s’approche de ta personne ».

 

Et voilà.

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