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Articles récents

Poème à mon père

13 Mars 2018

Non insistante reconnaissance du geste d’amour

Plutôt annonce d’une fleur auparavant ployée en son erreur

Car par quels moyens s’ouvrir lorsque tout est intérieur ?

Annonce alors du tournesol se tournant en son secret, au zénith de son cœur,

Terreau qui abrogeât la longue et douloureuse naissance du recueil : fruit tardif, pur secret.

Ainsi soustrait à l’âpre chaleur du Narcisse, le tournesol est préservé dans son secret

En se laissant voir par qui veut lui ajouter sa splendeur en le humant, juste le humant.

Et tu fus une tournoyante abeille humant, le long de mes mots, le souvenir de Marie.

Et tu fus ce que tu es,

Notre père.

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Poème possédé à Fanny Metzli-Gadan

13 Mars 2018

 

poème possédé à Fanny Gadan

 

 

tu n’as pas à savoir plus que la stèle

puisque déjà le souvenir

s’est tu            en ton regard

seul l’instant – oiseau ou lumière

            (charme filtrant ma mort)

me dicte ce poème

en l’écorce du jour, nous allons voir Cézanne –

            et le tronc sera la stèle

            le tronc de la peinture

            tu n’as pas à le savoir, je serai là

            comme une feuille, Ô une seule et moi

 

mort certes et ami

et ami et vivant certes

car notre union ne connaît que ce qui guérit.

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Poème à mon psychanalyste

13 Mars 2018

Pour cela il faudrait

Pour cela

Parler

Pour cela il faudrait

Saisir au vol l’image

 

À la mesure de…

Mais je n’en parlerais pas

Il faudrait

Oui c’est vrai

Il faudrait

Une personne imbibée de silence dans la pièce où nous nous trouvons

 

Il faudrait ce peu de bruit
Entre votre visage et mon visage

Il faudrait encore

Encore et encore

 

Il faudrait travailler le silence

Et aussi la flamme

Car vous dire ce poème vaut bien des vies

Un massacre entre mes lèvres je le redis

 

Pour cela il faudrait

Des certitudes

De loin en loin

Afin que l’ombre de votre bras droit

(Je suppose votre bras droit comme celui de la masturbation)

Afin que cette ombre disparaisse

Qu’il ne reste que le bras nu

Et qu’il se tienne sans que je ne le comprenne ni vous ni moi

Ni la personne silencieuse derrière nous

Et qu’il se tienne ce bras pour nous protéger

De l’ombre de toutes les autres objets

 

Oui il faudrait cela et cela et cela

Et l’adrénaline

Éclaire ce peu de bruit que je dis

Et ce peu d’agir

Ce peu

 

J’ai essayé

Mais j’y retourne souvent

Au lieu

Au lieu d’écrire ma sœur la vie

Au lieu où ma sœur la vie s’épuise

Dans ce cabinet sans ombres n’en doutons pas

Oui il faudrait

Une attention abstraite à toute chose

Dans le doute

Nous pourrions envisager le suicide

 

Nous deux

Pour le monde

Pour mes paroles serrées entre l’enclos de mes dents

Pour leur rendre hommage

Celles-là qui de leur cage n’ont jamais pu s’envoler

Comme une lionne dans une boite

Qui grogne et on en a pitié

 

La personne nous écoute

Je clos

Par maîtrise du retrait

Par ma langue morte

Le poème est l’élevé

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L’imbibé de silence

13 Mars 2018

 

            Je ne suis nullement celui qui te décrira sa route. Ce qu’il a pu faire ou endurer. Qui étaient ses parents et ses amis. Celui qui en parlant ne pense pas mais dévalise. Je ne suis pas celui qui aime déferler dans le sein. Je ne serai pas non plus celui qui te diras comment te tenir droit lorsque le vent souffle. Je suis quelqu’un d’imbibé, imbibé de silence.

 

L’automne meut ses feuilles

Je meus mes feuilles

Tu mettras tes feuilles

Dans la caisse où il y avait un dieu

Et ça sera bien

Quelque chose courra quelque part

Et ça sera bien

Et tu pourras te dire que tout ça

Ça sera bien

Que ça avance dans le bon sens

Que les feuilles tombent là où il faut

Que le bitume de Paris n’est pas si aride

Qu’il se mouille de l’humidité de l’automne

Quelle est cette musique ?

Vient-elle de ce troquet ? Mais oui !

Je tâtonne, je prends un verre de vin

Je m’enivre

Je vois la rue

je sors

Je rencontre la fille

C’est la fille

C’est elle

Je l’embrasse.

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Le peintre de la Nouvelle Ruche

13 Mars 2018

 

Je marchais vite. Il pleuvait.

 

                                    J’ai choisi de vous raconter l’histoire.

                                    Alors je la raconte. Hop hop.

 

Il marchait vite pour prendre le bus qui devrait arriver deux minutes après à l’arrêt de bus de Faidherbe-Chaligny. Il pleuvait dru. Il avait regardé vu l’instant d’avant, en haut, que le bus aller arriver deux minutes plus tard. Ligne 89 : Porte de Bagnolet – Champ de Mars. Le contrôleur « Missieur vous avez pas de ticket ? », lui « Non je ne peux même pas me nourrir ». Le contrôleur le regarda méchamment.

            Pris d’un nœud à l’estomac

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13 Mars 2018

Les ponts au sud de l’avenir

maîtrise le retrait

comme on maîtrise l’ire

 

puisque la colère nous maîtrise

ne maîtrisons rien de mieux

maintenant, pour nulle part

se hâter, vraiment

se hâter…

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13 Mars 2018

La ligne d’un espoir, pourquoi la paix ?

Les dés en formes d’étoiles

Ici – la guerre,

demain, mon sexe

 

où se retrouver ?

partir – le temps de l’hiver

se désagréger –

encore

 

Les mots poreux

le matin glacé – le

lit entièrement

recouvert de cendre

 

Je ne suis plus l’homme

je suis la glace

je ne sais plus vivre

je ne sais plus devenir –

toujours en écho.

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L'amour la poésie

12 Mars 2018

 

c'est croire un peu écrire un poème

c'est voir l'encre sur le cahier un peu

comme un habit qu'on enlève pour

faire l'amour encore un peu comme de l'amour

encore un peu l'amour sur du papier

c'est être amoureux c'est faire l'amour

un peu un tout petit peu

c'est mettre des lettres puis des mots

puis des phrases des habits qu'on se fait

enlever c'est croire un peu

c'est être présent à l'amour

c'est voir comment ça marche tout ça

c'est croire au poème

au moins à lui

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J'AI MAL AUX MAINS

12 Mars 2018

 

 

J'ai mal aux mains

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12 Mars 2018

il cherche une amoureuse

cela déteint sur la France

il creuse

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