L’imbibé de silence
Je ne suis nullement celui qui te décrira sa route. Ce qu’il a pu faire ou endurer. Qui étaient ses parents et ses amis. Celui qui en parlant ne pense pas mais dévalise. Je ne suis pas celui qui aime déferler dans le sein. Je ne serai pas non plus celui qui te diras comment te tenir droit lorsque le vent souffle. Je suis quelqu’un d’imbibé, imbibé de silence.
L’automne meut ses feuilles
Je meus mes feuilles
Tu mettras tes feuilles
Dans la caisse où il y avait un dieu
Et ça sera bien
Quelque chose courra quelque part
Et ça sera bien
Et tu pourras te dire que tout ça
Ça sera bien
Que ça avance dans le bon sens
Que les feuilles tombent là où il faut
Que le bitume de Paris n’est pas si aride
Qu’il se mouille de l’humidité de l’automne
Quelle est cette musique ?
Vient-elle de ce troquet ? Mais oui !
Je tâtonne, je prends un verre de vin
Je m’enivre
Je vois la rue
je sors
Je rencontre la fille
C’est la fille
C’est elle
Je l’embrasse.