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Ma grand-mère

25 Avril 2020

denise disait aux merveilles

le transsexuel moisi

qui me prend la tête

lorsque j’allume mon noyau

denise disait à tous

rien ne vaut la malédiction

 

il ne vous aime pas

elle disait

il ne vous aime pas

il veut vous faire du mal

 

alors 

ma mère et ma tante

elle moisissaient dans le nuage de la cervelle

elles moisissaient de mourir 

elles moisissaient comme des feuilles

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Réfléchi poétique

20 Avril 2020

La parole consiste à encercler les pierres.

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15 Avril 2020

La maison brûle

L’homme brûle dans la maison

Le chien brûle

Les enfants et la femme brûlent

Le jardin brûle les fontaines brûlent

Le temps brûle passé et futur brûlent

 

La duplicité brûle

La canette brûle

Le matin brûle

 

Pourquoi regarder sans cesse là où il n’y a rien à voir

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Poésie de la virulence

15 Avril 2020

Pourquoi s’attacher tant à ce présent

Toutes les portes vers l’ailleurs sont fermées

Nous comptons les jours qui nous séparent

Et les jours qui nous rapprochent

 

Nous désirons des inventions capables de nous faire fuir d’ici

Ce présent tant toléré si toléré si irréprochable

Pourquoi s’attacher tant à ce présent

Toutes les portes vers l’ailleurs sont fermées

 

Et si lente et si incertaine sont nos chances de parcourir la carte que signent nos mains

Et notre cerveau et nos dents pour manger

Nous voulons l’autre sans pour autant trop être différents

À deux doigts de l’échéance fatale

 

La mort est un maître venu du cœur 

Pourquoi s’attacher tant à ce présent

Toutes les canettes de vides sont emplies

Et nos corps nous demandent toujours un peu plus de vérité

 

Et nous voulons nous désirons nous nous attachons

Jusqu’à la rupture jusqu’à ce que quelque chose se casse en deux

Entre l’eau et les pâtes entre la mère et le père

Doublé d’un haïsseur le poète demande

 

Pourquoi nous attacher tant à ce présent

Puisque nous y retournerons à jamais

Et que ni les fleurs absurdes ni l’amour ni la science

Nous attachent à ce présent tellement haï par le poète

 

Puisqu’il n’a rien d’autre que l’eau et les pâtes

Que rien ne vient transformer même dans les rêves

En ailleurs dont toutes les porte sont constamment fermées

Je fais pleurer des jeunes filles et moi je ne pleure pas

 

La mort est un maître venu du cœur 

Et si j’écris ceci ce n’est nullement pour le comprimé

Nullement pour rêver

Nullement, car si lent il m’apparaît

 

Ce présent dont toutes les portes sont fermées

Pourtant il reste des rougeurs sur la peau

Des bleus des piscines des sexes des bêtes de silence

Dont personne n’a jamais vu le poil ou le museau

 

« Je suis une bête un nègre

Je ne puis donner mes raisons »

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9 jours (1)

14 Avril 2020

Mon enfant 

Mon cher petit enfant

Garde ton calme

Le juste           l’évaporation des gaz

                                   Moi-même soucieux

Moi-même enfant

Mon enfant

Mon cher petit enfant

Ne te               soucie pas

Les gants t’iront biens

 

 

Ta vulve est saine

Ton corps est grogne

Ma petite fille

Ma chère petite fille

Je t’ai donné ton bain

 

 

                        C’était le premier possible futur

 

Avale la miséricorde et tu soigneras le prêtres 

Pour noyer le             ou        la virgule

Dans

Ton

 

Ventre

 

Ma chère petite Anoushka

Je pleure

 

            Enlève-moi ces ronces de mes bras

Et

 

Laisse-moi te porter sur mon ventre

Fais caca

Fais pipi

Dégobille

Qu’importe

 

                        Pourvu que le nez soit là

La bouche 

 

Je sais que je ne serai pas toujours le 

Même

 

Mais je fais comme si

Comme toi

Comme ça

 

Laisse les gens t’aimer

Anoushka 

 

Où que tu ailles tu feras espace

Une faute

 

Un contredit et

L’objet que ta conscience de 9 jours a perdu

 

Mon enfant

Mon cher petit enfant

 

                        Je ne suis pas de ceux qui te bâtiront comme un building

 

            Je le sais si bien

 

Que j’en pâtis 

 

Mais sache

 

Ma chère petite

Ma chère petite Anoushka

Que 

 

 

                                   Même si tes os seront de verre

                                               Ils ne se briseront pas

 

Car je t’aurais indiqué là chose là ici et là

D’être perpétuellement à base

 

De voyage

 

Je te dirais qui je suis et tu me diras qui tu es

 

 

Enfin un de ces quatre

Je mourrai

Et

Ta mère aussi

 

Mais    tu ne feras pas attention à cela

 

Car

 

Toute ton attention sera portée vers l’horizon

Vers ta propre mort

Tes propres enfants

Tes parents tes proches tes amis

Tes passions ton sexe tes territoires

 

Ainsi                            

 

                                   En grandissant celui qu’en toi tu fais

 

            Tu retourneras aux sources confuses de la discorde entre ta mère et moi

 

Mais    tu ne feras pas attention à ceci

 

Car

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9 jours (2)

14 Avril 2020

 

 

Toute ton attention sera portée vers l’amour d’un autre

D’une autre

D’un proche et d’un lointain

 

Tu ressentirasle chaos liquide de la sexualité

 

Tu seras belle

 

Ma chère enfant

Ma première

Ma chère petite enfant

 

Dis, qu’as-tu compris ?

 

                        Si tu es trop jeune ou trop vieille

                        Si l’espérance que le monde a de ta main serrée contre mes doigts pleins de tatouages

                        Si tu choisis ferme toi

                        Ce sera plus sûr

                        Alors ne choisis pas

            

                        Si tu es le matin ne fissure pas

                        Ne fais qu’englober

                        Guillevic et sa torche au loin là aimer depuis

                        Que si

                        Tu es le soir

                        Ou bien ou bien

                        Crève les yeux en pleine terre d’où l’ortie naît

 

 

Tu ramasseras

 

Ma chère

Ma chère petite enfant

 

Tu ramasseras les bouts morts de ma vie

Que seront les choses que j’ai écrites

Qui continueront à persister

Et tu auras ta mère ta mère ta mère

 

                        Désormais Dis, qu’as-tu compris ?

 

 

Paye le prix

Ne t’aligne pas

Fais le rocher

Et sa mousse

Paye le prix

Ne t’aligne pas

Fais le rocher

Et sa mousse

 

Accueille la vague 

Paye le prix

Ne t’aligne pas

Soit l’objet d’une question qui ne te concerne pas

 

Sois l’autre

Sois l’objet 

Soit l’horloge

Et bois

Enivre-toi

De vin, de poésie ou de vertu à ta guise

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9 AVRIL DEPUIS MATIN RIEN QU'HIER (PARTIE 1)

9 Avril 2020

Le matin nie

Peut-être

C’est ça mon réel

Joindre l’abîme

Par téléphone

 

Au contraire des grandes invasions Vandales

Haché menu

Et de la cortisone

 

Plan par plan

 

-

 

J’ai surtout oublié le gros du rêve

Y’avait un ptit gros

Et le rêve

Y’avait une armoire dans la terre

Ce n’était pas le rêve d’un paquet de filtre

Néanmoins il aurait pu penser à pas mourir la rougeur de mes yeux

 

J’ai aujourd’hui ce matin la veille depuis

L’attente de l’instrument nié par le gros du rêve

 

Je vais en parler à Faucher

Il ne dira rien

Il dira moins

 

« Et vous ça va ? »

 

Les mesures de ma bite sont tirées par le métal hurlant

J’ai surtout oublié le grand du rêve

 

Y’avait une placette comme à Calvi

C’était il y a un peu moins d’un an

Du pipio en latin pigeon pipi

 

Et vroom la cocaïne

Exemple d’un anaconda qui trace le sillon dans lequel je me risque à glisser 

 

Le ptit gros courrait mais il ne se grattait pas

J’avais des séquences de bonheur en moins picaresque 

 

J’ai toujours aimé l’avoine

Le lien du rêve s’estompe dans le virage du printemps

J’oubli lire faner la rose de Klein

Et ne pas mentir à propos de mes mises en disques

 

J’ai retrouvé la chanson que j’avais faite avec Kals

Elle m’a émouvementé c’était y’a 5 ans

 

Je voulais chanter par là

Maintenant c’est fini

Je ne peux plus chanter

Par là

 

Et ceci dans l’eau

Des petites bulles de Badoit

Confectionnent le grattement de la peau

Car elle savait qu’elle était seul

La terre mêlée au soleil

Depuis que j’ai prononcé 

La démangeaison 

Car elle savait qu’elle était seul

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9 avril depuis matin rien qu'hier PARTIE 2

9 Avril 2020

De pair le cavalier clou le roi avec la tour

Et le coup de latte du berger

Mon enfant dans ses bras pleins de traces de craie

Et de ronces qui me manquent victime de sa cruauté

 

Je voudrais chanter par là

Maintenant c’est fini

Je ne peux plus chanter

Par là

 

En musique la cymbale l’unité

C’est à toi que je le devrais

Non pas rien

Mais simplement le cas du rien

En cause la fleur vide

 

J’ai parlé

Désormais la gueule du loup a des côtes visibles

Il cherche le champ de coke le champ de bière le champ de vulve

J’ai parlé mais personne n’a écouté

 

Désormais j’habite le paléo-slave

Les oeuvres de Twombly sont pleines de lait

Et j’irrigue le vent sous la coupe des mûres

Dévorant le sel mou de l’amour sous chêne comme une partie de campagne raté

 

Demain m’appelle`

Et m’annonce ses fruits

Une marée montante

Des fruits 

De la purée

Du contre-jour

Une théière 

Et la fin de mon excellentissime vie

 

Demain m’appelle

Et me fuitage de consonnes

Patauger dans la guerre de 14

Et la viande séchée de Soutine

Et de R. e. connait la suite

 

Musicalement 

 

A base de voyage je ne vois que cela dans le petit talus

De sexe de noirs

Des vierges extra-fraîches

 

M’ont englouti la mâchoire 

Le cancer de Sigmund

Englouti par mon psy

 

Ça fuit ça barbouille de reconnaissance d’enfant entre deux phoque intimes

Liés

Vulve à vulve

Nez à nez

Corbeau de Poe

 

Non pas lié mais mort dans la candeur 

La simplicité des choses roses

 

Nevermore on connaît

La solitude simple

Et le renouvellement de la solitude simple

Dans la solitude complexe d’abriter un cœur 

Jamais personne ne m’en a parlé

 

Le sang de l’assasssin est vert

 

Et je subis d’immensément grands enfantillages 

Dans ma poésie de torsion de lait

Vulve à vulve

Pied à pied

Toe to toe

Et je n’ai jamais prié

 

Pour l’élévation de Baudelaire

Il sent l’idéal vide

Alors il se rassoit et devient une grosse merde

Vivement dimanche et Drucker

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le trou

9 Avril 2020

Et si je laissais ? Le trou

La rivière passer,

passer dedans

si cela se produirais

qu’aurais-je gagné ?

qu’aurais-je perdu ?

 

Rien ou si peu

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L'autre baptème

1 Avril 2020

J’imagine le coton qui

Le chantier du cœur

Dont le pouls in-

Dique 

Le pacte de la conservation

D’un universel

Particularisé au sein des changements

Incessants

De la peur et de l’expression de la peur

Le pouls

Vfioooooouuu

Vfiouuuuuuuu

Vfiouuuuuuuu

Fantôme de 4 kilos

Le poète conserve d’in

Finis visages

Du vivant

De l’a-

naître

En silence

Mais oui il

Y avait des

Stèles

Dont il est évident

Que quelque

Chose s’est éveillé

Bougie de fureur et

De mystère

Mais non,

Nous ne 

Ne répondons pas de

L’infini

 

Surtout lorsqu’il explose

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