LAISSEZ MOI TRANQUILLE PAPARAZZIS DE MERDE (2)
l’enfant connaissait le hasard
et sa pénétration continue
Ô
il savait, il courrait.
-
dans le leurre du seuil,
gravier et renard
une tempe et une tombe ronde
le jour est sans lampe.
-
quadrille de tes boussoles
une à une, simplifiées
sans leurre, sans magma aidant
le pôle déconstruit
de notre amour imagé
par le front et ses sillons
la voix décelée et haute
envahit notre petite carte
un chemin, gravats d’où le noeud
abdique,
aimer à subir, ce n’est pas contre toi
quadrille dépose, landau de la carte
du roi
un jour un enfant nous ratera de peu
et nous crierons que nous avons été
contredits
comme l’espérance est violente.
-
Pour Eva
fichus talus, et le regard brûlant
tu me dis à demain
comme deux dieux se réfléchissent :
à combien est la perte diagonale
traversés nous emportons avec nous la mer
et le ressac et le roc et le vent, regard brûlant
vers le lointain, l’incorrigible destin, nous avons
moi et toi déterré ce matin un morceau d’écume
d’ouvrière et de soudard
sur une pente diagonale
qui va là ? - demande la jubilation
(la part des morts aux limbes, nous coupons encore
une tête pour le panier de nos sexes ; ma soeur la vie
tu me comptes double, je te compte triple
une hélice et un troupeau)
le hagard musicien, voix étrangère au bosquet
un petit air mallarméen : à nous deux Paris
nous ne demeurons jamais loin du pain et du vin
parfois le matin semble se couper les veines
pour mourir en lui - ne pas se métamorphoser
il désir le matin comme il te désire,
ce musicien.
-
limaille et os
desséchés d’une partie
de notre terre
je n’ai plus l’argent pour nos prières
donc je suis,
donc
je suis
et tu n’es pas ce geste de rompre.
-
je viens, roc, broussaille, Grand Midi
je viens, sans mon ombre
pourtant il pleut sous les arbres
et les fruits gémissent comme
une de leur
caractéristique
Ô
Nietzsche
-
j’écoute seul
la pluie tomber - du sperme
plein les d
oigts et l’espoir
d’une autre journée
où tremperont mes cheveux
dans ton vagin noir
La surface
il doit y avoir maintenant
derrière moi
une surface qui cesse de marcher
partout dans tous les sens
crée des petits ballons
rebondissants
the phone is ringing
LA time
faut que je me marche dessus
faut que je me ballonne dessus
faut que je m'outrecuide
comme du piment ou la vague et la ride
et la feuille et le texas et mon ex et ma nuque
et une fenêtre vers rien
papa
on se baisse
on rapporte
ce qu’on-a-ramasser
on y va
on se lance
ton père n’est pas crevé
tkt
t’as l’time ça va trkl
les gens ils disent des choses méchantes
mais c’est pas ça l’important
l’important c’est de crever
à temps
avant son père
et ses vélos pourris
et ses dents pourries
et ses joints pourris
et son visage trop beau
lapeaulanuit
partout la nuit
du tout
tout autour de la peau
de la piel
de la rencontre entre peau/nuit
ça excite les volutes de gens
qui savent pas lire
puis y’a ceux qui savaient lire
mais qu’on pas lu
c’était la nuit bande de nazes
on pouvait
rien voir
rien rien
rien
rien
rien
la nage
quand tu sens qu’ça sent mauvais
tu sens le sentir la sensas’
sensasasation
t’es alone dans la nuit
tu te branles
puis tu fais des brasses
du crawl
du papillon
pis t’avances pas
t’es comme un con
sensationnel
cette sensation malheureusement je dois partir tout de suite
en brasses
en crawl
en papillon
et c’est ça qui est plutôt beau
son boulot c'est thanatopracteuse
elle m’a cousue à elle
sans que je le sache
je dormais
la mort a déjà mes doigts de pieds
palme
et
chambre mortuaire avec un bocal et un poisson rouge
ptet
(PS : J’AIMERAIS BIEN ÉCRIRE UNE NOUVELLE POUR TOI OÙ ON SERAIT AU CHAUD DANS DES PHRASE BIEN RAMASSÉES ET ON OÙ FERAIT L’AMOUR DANS UN MOTEL DE MERDE DANS LES ENVIRONS DE SANTA FE. MAIS JE SAIS PAS ÉCRIRE DE PROSE DONC C’EST RATÉ POUR CETTE FOIS. J’IRAI LIRE AU TABLEAU AVEC CE POÈME POUR MONTRER À TOUT LE MONDE QUE JE T'AIME
ET JE LIRAI CE POÈME AU PALAIS DE NAGASAKI EN ESPÉRANT QU’ON AIT DES ENFANTS UN JOUR OÙ JE BOIRAI MOINS ET OÙ TU NE METTRAS PLUS À LA FIN DE TES TEXTOS DES POINTS).
mon enfance
brûlé
par le whiskey
les petits enfants noirs
dans ma tête
glapissent
autour d’un trou de ver
l’origine
un anus
ils prient le cul
je vais la réveiller
puis lui dire que
je l’aime je l’aime je l’aime
puis j’irai m’acheter
du feu
c’est mince comme espoir
le feu
mais assez
assez
Eva
t’étais là
comme un ventre gros
plein d’émotions disjointes
(c’est dans le ventre qu’on réfléchit et qu’on ressent)
un petite piqûre de rappel - un COVID-970
c’est moi le malade
c’est moi qu’à tout qui dit tout qui croit tout
tout hélas
ouais t’étais là
ignifugée
contre la psychanalyse du feu
mais moi j’étais malade
dans le sous-bois
le sous-continent
en dessous grouillent des larmes
tu n’as pleuré que souterrainement
c’est dit
moi je pleure à qui veut boire du sel
une mec à l’envers : il FAIT BEAU !
ouais t’étais là
comme un corbeau glacé
se souvenant qu’il a un bec et qu’il peut pincer
sans doute les illusions ont bon dos lorsqu’on se confesse
alors prie avec moi, dans ce lit
cet état-nation
cet universel sentiment rogue de croire en quelqu’un
sous une tente d’un dieu juif
y’a pas d’infini entre nous
y’a de l’interminable
et c’est bien plus intéressant
ça dit ça parle d’un espace devant nous
tkt on aura nos néants
nos parties obscures
mais jette l’ancre chez oim
dans le sous-bois
sous mes paupières enflammées de croire en toi
en nous
ouep
et puis tout le tralalalalala
d’être un couple
on fera des choses magiques
car nous sommes magiques
et nos baisers sont magiques
et la terre est magique
et nous vivons sur la terre
et tout ce qui est magique
est magnifique
CQFD
L'INFÂME
Pour qui ai-je été le plus injuste,
Moi qui vais écrire pour nous deux.
MA MÈRE
La mer s’occupe de son taux d’iode