RÉFLÉCHI POÉTIQUE
Délié de l’image Antonin s’anime plus. Il lui est plus simple de comprendre le mot. Il est plus simple le mot lorsqu’il est dérangé de sa place en mouvement : sa connexion entre son et image. Antonin est heureux lorsqu’il écrit autre part que dans l’espace de signes communs. C’est probable que je ne sois qu’un con.
Antonin écrit pour se délier. Mais c’est compliqué. D’abord il faut lire, voir un espace, un champ de signes. L’habitude permet de fair naître une relation à l’objet qui est absorption du signifié et mise en écho du signifiant. Alors, Antonin au fil de l’écriture écrit quelque chose de digéré. Quelque chose qui n’appartient qu’à lui ; mais ce quelque chose est noué, comme adossé à d’autres réseaux de signes, et lié à des substances elles même intérieures de plans. Il se crée un équilibre qui est la poésie : Antonin est heureux.
figure éclatée ; cuivre aux joues
lorsqu’il la régurgite.
la mer intérieure est amer
relation au même ; veut dire création d’œufs
Il dit oui à sa propre mastication
de terreurs en petits pots :
chasse lumineuse ; éloignement de terre
presqu’au bord
tous les panneaux sont suicidaires.
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il est allongé, voit un sein dans une balle. le roi l’attend. aime.
retiré du plastique, il croit.
la mystique éclaire ;
l’effondrement aussi.
Il n’est que l’application du théorème
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enfermé dans l’air, un bouquet s’excuse
en se ramassant la gueule
Faut-il que je m’excuse ?
Je ne serai jamais qu’une pliure de mains
les prières ont une sale gueule
sont cannibales
Les torches sonnent une masse