Les mortes
Les mortes, ce matin, ont parlées.
Lorsque tous les ports de Paris sont vides, alors quelque chose s’ouvre. Cette chose. C’est lui. Cette chose. C’est la mer des lacunes. Il a bien entendu les deux mortes qui partaient. En quittant le lieu, alors que le soleil s’ignorait lui-même, il s’est estimé capable d’écrire. D’écrire sur leurs bouches l’incompréhension. L’incompréhension du geste.
Il reste des os. Il reste encore un peu de matière dans l’océan vert. Pourquoi mille fois il s’est estimé vierge dans un océan ? Pourquoi cent fois il s’est estimé absent des grandes cales ? Et pourquoi il entend encore le cri invisible des deux mortes ? Le cri du visage, le cri des pénétrations. Entières. Glacées. A jamais munies d’un couteau pour réouvrir les plaies.
Il s’imagine que le temps est une ombre, et que l’ombre parle lentement à ses mains, qui tapotent sur le clavier pour ne pas avoir à se branler.
Il s’imagine que les souvenirs faussent les lacunes. Que la mer est belle, quand on ne la regarde pas.