Devinez
Non pas poésie mais police
Publié depuis Overblog
La véritable origine de la folie
C’est moi
Le vrai nom de la mort
Qui connaît le vrai nom de la mort
« moi » dit la jeune fille
Quel est-il ?
« une aventure perdue »
Bien ouèj on passe à l’autre exercice
pas pastiche
Je ne sais rien des oiseaux
Je ne connais pas l'histoire du feu
Mais je crois que ma solitude devrait avoir des ailes
P
J'ai appelé j'ai appelé
j'ai appelé vers jamais
Anoushka
J’ai tué la nourrice
Qui arrachait le lait
De mon propre essaim
J’ai habité le silence avec mon enfant
Il ne m’a pas cru plus tard lorsque je lui ai dit
Alors j’ai appris à sourire sans le vouloir
Ou bien ou bien
Ou comme un veuf
Noir
Du Congo
Mixage de tomate en confit de canard poêlé au rhum
Mallarmé était un connard arrogant c’est pour ça que je l’aime, je suis le petit sentier des énormités. Je suis un poète médiocre, mais je sais des choses que vous ne savez pas. Venez vous asseoir à côté de moi dans le petit matin je vous en apprendrai de biens belles. Du genre comment fabriquer des bites et des poèmes. Je vous apprendrai à sucer le lexomil.
À lire Bonnefoy de loin et Tarkos de près. À inventer des histoires d’hommes du feu et de la glace pour vos enfants.
Venez vous asseoir en face de moi au Peintre en bas de chez ma mère je vous parlerai de comment s’est constitué le système solaire. De comment il y eu des amibes puis nous puis des poèmes. Des chants d’enfants et la clarinette qui les emmène.
Venez vous asseoir à côté de moi au MK2 Bastille je vous apprendrai à bien regarder le déhanchement d’Adèle Exarchopoulos et comment s’est formée sa tête dans mes entrailles.
Je vous parlerai de l’homosexualité, des bribes de conversations entendus dans la tribu et des grenouilles géantes. Je vous parlerai de mon amour pour la techno des années 90 et 2000. Je vous apprendrai à tisser des toiles pour vous emparez de votre époux.
Mallarmé était un connard arrogant c’est pour ça que je le vénère puisque je suis moi-même un connard arrogant.
Un missionnaire se trompe sur le nom d’un nègre
Le nègre ne dit rien
Mais il supporte l’insulte
Non d’être enchainé
Mais de ne pas avoir été nommé par son nom propre
L’ultime opprobe
Venez vous asseoir dans mon deux pièce à Place des Fêtes on tapera de la coke en parlant de nos projets avortés. On s’avouera que les seins c’est moins beaux que les jambes chez les filles. Je vous en apprendrai de bien belles sur Mélanie, Sarah, Julie, Agathe et toutes celle que j’ai baisé dans les escaliers tellement on était pressés. Venez vous asseoir à côté de mon bureau je vous apprendrai les règles du clavier qwerty et comment se servir des dernières versions de word.
Je suis poète, médiocre, mais poète quand bien même. Pardon d’être un malheureux peintre de la réalité. Je peins la pomme l’entoure de bleu pour qu’elle se densifie puis vous entrez et je retourne la parole proscrite en claire du nord, en vraie du sud.
J’imagine vos têtes avec des contours gris et de votre pas s’éloignant de mon salon dans la nuit, comme tant d’autres que j’ai lassé.
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Les vrais hommes
Ont des qualités qu’on ne soupçonne pas
Ils savent jouir
C’est déjà ça
Moi je ne sais pas jouir
Ça prend des plombes qu’à un moment je m’épuise
M’allonge sur le lit attrape le paquet de clopes
Et m’en allume une
J’en propose une à la fille
Mais elle n’a rien fait
Elle a à peine bougé
Pas de nécessité de clope
N’y va pas
Tout est combiné d’avance
Le match est truqué
Ma bite
Sa chatte
Mon parapluie
Son déluge
Elle me dégage
Eh ouais faut éjac’ pour donner le change
Tout est truqué merde
Je me suis fait encore baiser
Auto-baisé
Viens raturer outre
Le mot et son passage
C’est la seule chose que je sache extraire
A part la sueur
D’une partie de baise truquée
Je suis le remarquable et exemplaire père des bons pères
Je n’enfante pas
À part une fois
Mais ça c’est une toute autre histoire
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L’ordinateur est ordinaire
Ce qui en sort est banal
Sauf
Dieu qui sait prendre les choses de très haut
Réfléchi sur la peinture
Qu’est ce que la peinture. Matière, pure matière. Mais cette matière est sujette à un évènement étrange de percolation entre son inanimée splendeur, sa force brute de ne servir que ses intérêts (prolonger une tige, créer de l’or, polir une pierre etc…) et sa vénérable position vis-à-vis de l’homme de lui être entièrement étrangère en ce qu’elle se donne à comprendre. Comment saisir le sable sans en imbiber le souvenir d’un mot, d’une émotion ou d’un acharnement contre ce qui veut tomber et seulement se fondre dans l’ordre des choses. La matière-peinture elle est tout autre : elle est l’utilisation de cette métaphore de l’homme face au non-sens de son corps (fait de matière), de son aberration face à des lois imposées par le plus grand, l’impensable dessinateur acharné de l’univers face à l’homme qui doit s’y soumettre ; mais à quel point ? Vient le peintre. Il trouve dans la matière l’illusion d’un pur faire, d’une pure écorchure faite aux théorèmes de la natürliche d’une voix et d’un geste qui s’étaient crus plus aptes à (et c’est là que la forme des formes intervient) former un équilibre. En restant simplement sur la théorie : Points, lignes, couleurs de Deleuze on comprend que l’élan créatif indetermine et met en branle à partir du premier geste sur la toile la totalité du monde tel que nous le connaissons dans le temps et l’espace et de par là indique une autre voix, celle du hasard. Car lorsque l’homme intervient, vient au monde, lorsque le réel abuse de lui ,il déclare le hasard, l’événement qu’implique l’apparition du hasard par le point (l’origine, l’atome qui se meut dans la contingence), la ligne (qui exprime l’horizon toujours renouvelé, l’infini) et la couleur (dont la source nous est toujours inconnue). La peinture est donc suspension par la surraparition du hasard de l’avènement de l’homme dans un réel qui le poussait à se réfugier non dans la contemplation mais dans la contagion des mammifères entre eux afin de faire apparaître un équilibre qu’ils croyaient à tort indépassable.
Une mère parmi d'autres
La mer s'occupe de son iode