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24 Juillet 2020

 

Le matin délivré de tous ces appendices mentaux

Ce n’est pas pour moi

 

            Je m’endors Roucoups

            Je me réveille aigle

 

J’ai bu

Et là n’est pas le problème précisément

Je ne suis pas avec ma fille

Je ne suis avec rien

Et c’est là précisément

 

            Que se noue le désir d’alcool

            Au désir d’une coulée de métal dans les veines

            Non pour le métal

            Mais pour les veines

 

Qu’elles soient irradiées

Qu’importe la dose, le verre la bouteille, le magnum qu’importe qu’importe

Il reste et il s’y tient

Je prends mon stabilo et commence à dessiner des déserts d’errance

De mon corps bu à la source viennent les nains

Et blanche-neige 

Et viennent les ordures

 

Je dois à mes doigts l’écriture sans réserve

Je me suis assis et j’ai bu

Qu’importe le rêve de ne pas se croire alcoolique

Ou de se croire incontinent

 

Viennent les douloureuses plaies du matin

Que le soleil évoque parfois

Au creux du transat’

Même les rivières savent

Ma boisson

Même mon grand-père

Et pourtant je suis autre

Je ne suis pas celui-là qui boit

Je suis celui qui ne boit pas

En buvant

 

 

                        C’est-à-dire que je suis un homme

                        J’aimerais appeler les alarmes et les sonneries

                        Les coups de dés les foires aux bestiaux

                        J’aimerais vivre plus longtemps

            Dans cette unique fiançailles au bord de la marée 

De jeu d’échecs je dois partir

 

Laisser le bout humide

Et la glotte retour

 

Avez-vous déjà commencé à boire Antonin ?

Non j’ai commencé à vivre

Les troupeaux de moutons dans le Morbihan sont ivres

Comme les enfants

Comme ma mère

Les lendemains chantent

 

Je n’ai jamais eu le goût pour les surprises, je les détecte

 

L’entreprise

Ted Cruz

Le rhum

Le whisky

 

                        J’aimerais vivre plus longtemps

 

Et les vents de sable inodores

Presqu’utile et jamais condescendants

Ont fait de ma vie un outil

Pour désaxés les manteaux de fourrure

 

            J’ai des dents de loups rappelez-vous en 

A l’aune du féroce destin je caresse mon poignet

Et entretue les pouvoirs mystiques de la raison d’appuyer sur l’os pour en faire sortir

Du pus

 

L’abondant été de l’homme

 

Il mange des mouches

Se baigne

Enfreint les règles

Bois de l’eau croupie

L’abondant été de l’homme

N’a jamais été compris

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