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Le matin délivré de tous ces appendices mentaux
Ce n’est pas pour moi
Je m’endors Roucoups
Je me réveille aigle
J’ai bu
Et là n’est pas le problème précisément
Je ne suis pas avec ma fille
Je ne suis avec rien
Et c’est là précisément
Que se noue le désir d’alcool
Au désir d’une coulée de métal dans les veines
Non pour le métal
Mais pour les veines
Qu’elles soient irradiées
Qu’importe la dose, le verre la bouteille, le magnum qu’importe qu’importe
Il reste et il s’y tient
Je prends mon stabilo et commence à dessiner des déserts d’errance
De mon corps bu à la source viennent les nains
Et blanche-neige
Et viennent les ordures
Je dois à mes doigts l’écriture sans réserve
Je me suis assis et j’ai bu
Qu’importe le rêve de ne pas se croire alcoolique
Ou de se croire incontinent
Viennent les douloureuses plaies du matin
Que le soleil évoque parfois
Au creux du transat’
Même les rivières savent
Ma boisson
Même mon grand-père
Et pourtant je suis autre
Je ne suis pas celui-là qui boit
Je suis celui qui ne boit pas
En buvant
C’est-à-dire que je suis un homme
J’aimerais appeler les alarmes et les sonneries
Les coups de dés les foires aux bestiaux
J’aimerais vivre plus longtemps
Dans cette unique fiançailles au bord de la marée
De jeu d’échecs je dois partir
Laisser le bout humide
Et la glotte retour
Avez-vous déjà commencé à boire Antonin ?
Non j’ai commencé à vivre
Les troupeaux de moutons dans le Morbihan sont ivres
Comme les enfants
Comme ma mère
Les lendemains chantent
Je n’ai jamais eu le goût pour les surprises, je les détecte
L’entreprise
Ted Cruz
Le rhum
Le whisky
J’aimerais vivre plus longtemps
Et les vents de sable inodores
Presqu’utile et jamais condescendants
Ont fait de ma vie un outil
Pour désaxés les manteaux de fourrure
J’ai des dents de loups rappelez-vous en
A l’aune du féroce destin je caresse mon poignet
Et entretue les pouvoirs mystiques de la raison d’appuyer sur l’os pour en faire sortir
Du pus
L’abondant été de l’homme
Il mange des mouches
Se baigne
Enfreint les règles
Bois de l’eau croupie
L’abondant été de l’homme
N’a jamais été compris