LE CHEVAL ROSE QUE JE MONTE
Je mange la moitié de la terre
J’en laisse l’autre aux vers
Un cheval rose que je monte au sens figuré du terme
Me demande pardon
Je lu dit c’est pas grave
Ça devait être toi
Petit cheval rose
J’avale la moitié de la mer
Je laisse l’autre moitié aux dauphins
Par ce que je les trouve mimi
Un cheval rose que je monte au sens figuré du terme
Me demande pourquoi
Par ce que ça devait être toi et pas un autre
Il retourne manger du foin
Je retourne à ma masturbation poétique habituelle
Lorsque j’ai fini
Je reviens dans l’enclos et lui dit qu’il va encore passer à la casserole
Il pleure
Ses larmes sont roses comme lui
Tout est rose chez lui
C’est un cheval Lolita
Matzneff aurait aimé
Bref je le monte encore
Ça prend plus de temps que d’habitude
Il subit
Des fourmis dans les jambes
Et je me compare à un grand cycliste dopé
La fable sire Veyrac c’est
De vous montrer qu’une mexicaine
Comme un cheval rose
Vous procure le même plaisir
Faut juste pas se faire chopper