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Le Monde signe ma vie,
à reculons
j’habite le lieu du conflit
Dans mes viscères,
quelque chose a une bouche
et parle en roulant plusieurs fois la langue :
Qui es-tu ? Que détiens-tu ?
Je détiens dans ma paume le visage antisémite, et son herbe est grasse
Je retiens dans ma gorge le vomi du dîner sanglant et tribale
Je maintiens l’eau du mur dans mes yeux anéantis
Une moto s’incline dans mon dos, fait son bruit et me nargue dans mon sang.
Où vas-tu ? Qu’espères-tu ?
Je vais vers le champ raser l’éventualité de la haine
Je mets les casques barbares dans le Mont-Blanc en feu
Je sais qui je suis et tu ne le sais pas,
je suis parole entière et schizophrène
je suis la nuit du Monde et l’éclatement
je suis la pluie arabe et le canon juif