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un fanatisme logique
désiré
s’appropriant le gigantesque sillon creusé par ce qu’on appelle
ou par ce qu’on veut appeler
le courant
l’eau qu’on a désiré dans des prières
les mains jointes
creusant la chambre de sacré
négociant la part maudite
avec, et en lui-même il l’oubli,
ce qui se meut démentiellement
ce qui veut se mourir
et pourtant
ses mots font forêt
comme elle pourrait le dire :
une ombre que le nom arbre fait frémir dans le souvenir
je dis désir
on insiste le monde au gens
on prépare consciencieusement des cérémonies
pourtant, et c’est là le drame,
personne ne croit
du glacial
du figé
calme et
furtivement la vie creuse
la vie creuse ce qui ne veut pas
lui veut pourtant
alors je dis :
c’est du perdu à l’instant même où je déclare
que rien n’est perdu
que j’aime ce que j’ai
et que cet amour s’ignore lui-même
le sacré est nettoyé
il ne sert à rien d’avoir des idées à propos de l’amour
il faut être net et nettoyé des images
qui émeuvent
qui trompent
il n’y a pas de vérité
le sens est sale
il le dit
il le dit bien comme il faut
dans le lieu parfait :
le poème
il n’y a rien que du sens
il n’y a plus rien
rien ne lui appartient sinon la sidération
le désir probable du nom
une pierre
un roc
quelque chose de solide
il dit un poème
puis, ensuite, sans se retourner
réserver la part maudite
le tourment
au sans-nom
et c’est lui
et il le sait parfaitement
qu’il est
qu’il envahit
un être en moi
se figurer un nuage est chose facile
la pluie qu’il peut porter,
en revanche,
est invisible
alors on croit
et on pleure pour lui :
on parle pour lui
tout acte est larme
il agis
du point génétique
à même de peser
pesant
ce qui n’a pas de poids
ce qui est un lien qu’on ne soupçonne pas être
précisément ce qui nous lie au rien
qui est tout
au néant qui force
qui nous force à nous maintenir méfiant
avec un père et ses mots
comment ?
par le mot justement
l’angoisse
il n’y a rien que
des poèmes nommant le rien qui est tout
le mythe
il n’y a plus rien que le pommier
et l’absence de pomme
ce trouble
que de ne pas avoir à choisir
rester
se maintenir sans le savoir
rien n’arrive si il choisit
et entreprend de désirer
il ne touche rien
il touche l’autre
dans sa chambre
on lui dit : démence
d’être resté au lieu sûr de l’enfance
une des origines de la mort