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Terreur

29 Janvier 2018

D’un point particulier

J’envisage le tout de mon existence

Et point en face de moi la terreur

Particulier car à chaque fois renouvelé

Dans son sourire

La grandeur de ses yeux

Renouvelé en tous points

Et pourtant scrupuleusement, du reste, le même visage

 

Je me tais

Je vise avec mon intelligence

Les rides de son visage

Et découvre que c’est moi-même

Qu’il n’y a aucune différence fondamentale

Entre ce visage que je regarde

Et le mien que je vois dans le petit reflet de ses yeux

 

Tout est pareil

Tout vient à mourir dans le ventre

 

Un rien

Je suis

J’étais

Je serai

Un manque à la vie

Une course stellaire

Une vie sans harmonie

 

Quelle est la qualité de la terreur

Qui en elle-même se raffermit ?

L’abandon à elle

On s’abandonne à la terreur
Comme l’on regarde la tête de la méduse

 

Je durcis

Car c’est toujours un commencement

 

Comme un fils

Qui recommence à chaque fois

La partie de carte avec son père

 

Je noue mes fibres stellaires

À l’irrationnel de toute entreprise d’appoint

Faire avec le déraisonnable

Le vivant

Faire avec le soleil

Faire avec la terreur

 

Un moment donné dans

Le tout durcissant de la vie

L’angoisse animale

Qui provient du profond de la haine que l’homme connaît

Que l’homme sait abattre sur lui-même

Sur l’inconnu de lui-même

Avec le sourire en coin que le paranoïaque reconnait

Comme précipité rouge de la classe de physique-chimie

Précipité de sang

Et d’autres élèves

Se cognent dessus

 

Un moment donné dans

L’abject raison d’être que d’aimer

Un tout

Ou un particulier

Sang nocturne

Chair du jour

Chair diurne

 

Un semblant d’aimer dans le parterre chewingumeux

Une raison d’être là à l’angoisse mêlé de sang

Et dorénavant

Et depuis toujours

Et à jamais

L’angoisse du sang qui a durcit dans la classe de physique-chimie

 

On écrit

À l’avant de la circoncision

À l’après de la première fois

Au moment du mime lui-même que de faire semblant

Faire avec

Avec le tout raisonnable dans la terre meuble

Dans le peuplier d’automne

Où tout survient sauf l’hiver

Car rien ne survient à part l’hiver

Habillé de son manteau de neige

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