Le critérium
Pourquoi ce frottement de la mine du critérium m’insupporte ?
Il faut à chaque fois le tourner de 180 degrés pour retrouver le crissement de l’arrête.
Je préfère inciser qu’aplanir les vers.
Je préfère sentir le mouvement qui tranche les mots que leur compression d’un trait grossi sur la feuille.
Quel antique sentiment psychologique que l’impression d’injecter, de piquer, plutôt que de couvrir une peau, en l’occurrence ici, une feuille, de sa main ou de son crayon.
Quel plaisir de percer à jour par le mouvement de la main incisant une feuille de papier pour la marquer du mot.
Je préfère piquer jusqu’au sang l’amante que d’écrire des vers gros comme le monde.