Pour Etienne. faut pas déconner avec buk mais j'ai tenté
L’illusion
étienne
c’est pas
que t’es en train de lire un poème
la réalité c’est que c’est plus qu’un poème
c’est un fusil braqué sur
un
sanglier
c’est une tulipe
c’est un kaddish
c’est toi sur
ton
lit de mort
c’est une
buanderie
c’est baudelaire qui s’éclate
à nous voir nous mettre des obus à la crème de marron
lui
six pieds sous terre
serein
c’est le petit sexe d’un homme musclé
c’est aussi, une de vision de hippie
genre une expansion de l’univers
ou
une contraction vaginale
les mots tiennent
tiennent
ils te reluquent
/ LE mAUVAIS pOÊLE)
(j’ai le lieu
liant loué
pour peu que je naisse dans
la stratosphère
pour peu que j’ai déjà
acquis la certitude
que mourir
n’est qu’un court sommeil)
c’est pas un foutu Poème
ça pète, ça craque, c’est la déglingue qui te fixe
c’est
c’est le cirque de satan
c’est ma mère crevée
et la tienne
aussi, ‘fin
si j’ai bien compris
c’est Pierre Tilman qui parle horriblement mal
de la poésie
et qui
crâne
à
75 ans
non t’es pas en train de lire ça
sur ton écran
les mots te regardent
l’écran
te lit
feel it ?
c’est comme un python
un aigle affamé
ce n’est pas un poème
les poèmes
sont débiles
ils endorment comme des anesthésistes
et réveillent aux moments
les
plus cons
les moments où ils devraient avoir l’existence
dans leurs poches
ces mots te forces à une nouvelle folie
à une nouvelle mort
à te foutre en l’air
à avoir la connaissance du soir
comme Antoine d'Agata
(l’a t-il ?
et si un regard pour d’Agata en lui le noir
toi, toi : sur le palier de ma porte
“fascination, ouais, ouais…”
tient une façon que j’ai d’être fasciné
(Dans chaque mots je saisis la trahison, une trahison pure
Le Tu
voile
je ne
je ne
je ne n’aime
je ne n’aime
je ne n’aime que toi
je ne n’aime que toi
je ne n’aime que toi dans la saleté
je ne n’aime que toi dans la saleté
Si tu poursuis la maladie je poursuivrai
au
ssi.
mais les chants de mes hivers non je n’ai pas pleuré non
j’ai saisis le trahison
et je vois le monde dans ta bouche
il rétrécit
dans ta bouche
et je vois le monde dans ta bouche
il rétrécit
dans ta bouche
et je commence à pourrir
à regarder ta bouche
dire des saletés
et la trahison Le Tu
dit des saletés)
t’as été sanctifié
t’as été puni comme chacun connaît le nom de la mort
ta as pris les gens qui crèvent
au polaroïde
mais
toi tu ne les vois pas vraiment nettement
tu ne les vois pas
ce sont eux plutôt
qui te
voient avec
leur chanson que tu déshabilles
et leur silence nés d’un oiseau
tu peux mourir maintenant
tu peux mourir comme
tout le monde sait mourir
brave
victorieux
écoutant la l’horreur
éteignant la musique,
ouais
une saloperie de poème,
rugissant
rugissant
rugissant.