Réfléchi
Je lis poésie possible de Michaël.
À mon avis le poème n’est pas le chapitre du roman ou le style du poème n’est pas le style du roman. Le poème a pour vocation simple d’être une pure multiplicité.
Un tout identifiable par toutes ses singularités que le sémiologue appellera site.
Le multiple est défini par son site qui est lui-même attribut du poème par hypothèse axiologique.
Le poème est donc un lieu.
Il y a pénétration et contre-pénétration du lecteur au poème, du poème au lecteur.
Le receveur (le mot lecteur est trop restrictif, en effet on peut entendre un poème) est celui qui est saisi par le poème.
Saisi s’il y a prise de risque. Prise de risque affective est ce qui nous fait humain plutôt que singe. Nous abordons le poème comme Différence absolue.
Le receveur dans sa prise de risque est donc saisi par l’inquiétante étrangeté du poème. (Le poème est le grand Autre, différent du Sujet saisi puisqu’il est une proposition irréductiblement nouvelle qui, on va le voir, change la nature du Sujet en tant qu’il est assujetti au poème).
Le receveur s’est ouvert au poème en l’effleurant (plaisir issu de la représentation d’une perspective d’affect quelconque pour le receveur)
C’est la pénétration, première étape de l’expérience poétique.
La seconde est l’investissement du receveur dans le site du poème.
Le receveur en sa qualité d’être métaphysique, humain, ontologique, là, que sais-je… va donc investir le poème. Comment ?
Il doit trouver sa place dans le poème. Trouver l’agencement adéquat qui lui permettra de relever
Il va donc préférer ce qui lui permet la maximisation de plaisir. (Plaisir de la connaissance, plaisir de se représenter une nouvelle connexion entre des objets dont il est le témoin).
réfléchi avorté