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tu fuis, tu veilles
quelque chose comme
une autre fuite en moi
une fuite d’aube ou de midi
j’en sais rien
mais ma langue est poétique
et quand reparaît
ce travail sur le silence et la flamme
ce travail consciencieux
ce travail des signes qu’on appelle poésie,
mes mains levées et pleines d’ombres
m’excluent dans le hasard que de t’écrire
car ce hasard c’est toi
quand reparaît cette extrême limite à moi-même
c’est qu’elle n’est pas sans point de départ
et pourtant nul ne connaît le point de chute
ni moi ni toi ni les images
et c’est tant mieux
sinon il ne resterait que des corps
ma langue est poétique
elle te siffle t’attrape
te tue te souffle
elle est un cadeau comme un autre
mais dans cette veille
dans cette entente à la fuite de ma langue
où tu fuis toi-même dans le poème
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