Hanté
Je suis pas sûr de qui elle est
Des fois elle part
Puis elle revient
Comme un fantôme
Parfois je me dis que j’ai du bol d’avoir un fantôme à la maison
Qui hante le moment du thé le matin
Mais ça se peut que je sois seul
Et que je m’imagine tout ça.
La performance du 21 octobre 2022
Elle m’a dit t’inquiètes pas
Pour moi c’était comme du gâteau
J’arrive
J’dis mon poème
Et j’me barre.
Donc ce t’inquiètes pas
C’était le temps qu’elle le dise
Qui m'inquiétait
Tu vois ?
C’est pas compliqué.
Et voilà
Un poème.
La pièce dort toujours
J’me lève
Un peu plus tôt que d’habitude
Fais le café
Tout est sauvage
Même elle.
Le matin en attendant celle qui ne parle pas beaucoup
Elle dort
Dans
La chambre
Je le sais même si pourtant une porte nous sépare
Ou le temps
Là où elle pleure il y a ses yeux
J’dirai jamais ça à ma mère
Ni à mon frère
Mais à elle
Oui
J’attrape l’Ipad et j’écris
Tout est à portée sur la table
L’Ipad, le café, des cigarettes, des livres
Manque elle
Toujours
La muette.
Les États-unis d’Amérique
Quelqu’un de très haut placé au ministère
M’a dit
Y’a vraiment que des cons
Et en plus ils ne s’achètent pas de Renault
Mais des Ford
C’est ça l’Amérique.
D’ailleurs
J’y vais très bientôt.
Publié depuis Overblog
Ses pas
Je les reconnais avant sa voix
Elle arrive s’asseoir
Au bord de la rivière qui mène au petit lac où nous aimons nous baigner
Sous un angle différent.
Sur le pallier
Sur le palier il y a une porte qui ressemble à n’importe quelle porte
Je ne l’ai jamais toucher ni effleurer
Mais je l’entends de mon lit s’ouvrir et se refermer (la semaine) à 8h30
Et à 18h30
Je ne sais pas qui est là derrière moi, derrière le temple dans lequel j’habite
Je sue le bonheur d’être au chaud l’automne gris, chez moi.
On ne sait pas son nom ni à quoi il ressemble
Et on se le demande pas
Allie et moi
Il y a longtemps on l’avait aperçu tellement loin dans le temps
J’ai l’impression d’être dans cet appartement en face de cette porte noire
Depuis la nuit des temps
Elle s’ouvre et se ferme comme une bouche de femme
J’en ai dit assez
J’irai le voir l’homme derrière la porte
Peut-être
Un jour
Pour voir à quoi il ressemble
Et surtout s’il entend notre porte à nous.
La grosse tasse dans le silence de la boue
« Dans le silence de la boue
Je m’externalise
*
Un enfant
Visiblement ivre
Soulève une boule
*
Le silence de l’enfant
Est disons-le
Visible
On le voit que si on a les yeux bien dessinés des japonais »
-
« La tasse tombe
Se brise
C’est un suicide
(Vazquez)
*
Le frigo est assez gros
On dirait
Un homme
Assez
Gros
*
On dirait bien
Une locution interrogative
D’un clochard
Devenu richissime »
Les IPA et les chaussures
Et je vais aller vers le monoprix vers les 11H
Acheter mon pack d’IPA
À moins que j’aille chez Ali
Acheter mes trois Leffe seul, inconnu
Et le jour sera pour moi comme la nuit
Je vais aujourd'hui me transformer en épine
Que seul la terre asphaltée reconnaît puis trahit
J’ai des chaussures orthopédiques