PAR LE CHIEN QUI A DÉJÀ BU
Il veut bien
Se faire torturer constamment
transformer sarcler trouer
par ceci qui est en lui-même une rotation
IL PLEUT DES CADAVRES
(76 rue de Belleville)
la voix peut ressentir un flottement
qui penche vers où le sol à raison
partout partout sur le plancher
« Complètement détaché de ce moi auquel cela arrive » Alberto Giacometti
Or,
un outil comme cette enclume spatialement au dessus de moi
pèse
sur mon cortex préfrontal
ça doit être (ça)
ne pas savoir
qu’écrire
le signe qui contraint à écrire
LA FONCTION DE JUGE QUI RYTHME
(exergue juridique)
C’est décevant d’être un être parlant sans passion pour la fonction juridique
Les juristes sont des personnes intéressantes
Elles ont le droit d’être intéressantes je trouve
elles sont pures et belles et profondes
ce sont des joyaux des chars métaphysiques et des os en cendres elles sont somptueuses ces personnes, de pures améthystes polis et tranchants comme
des pensées de mariages et de fête infinie et de vin qui coule
ces personnes-joyaux
jugent selon la loi qui nous est impersonnelle et tout à fait nuit est une pensée journalière
(le reste du temps est avalé par un mur peint de blancheur (pas de blanc)
de blancheur est pensée journalière Ô ma femme dévastée par les animaux Ô masse
fendue de ton sexe Bu et “halte et absurde” Bu agenouillé ta cyprine, il le fallait, je suis retourné chez moi comme un soldat et c’est tout puis le petit chemin du juriste puis et puis Ça oscille comme un poème complet peut danser et jouer avec les chèvres.)
Nuit n’est pas ce que je traduis
Nuit ne veut rien dire
Nuit ici renonce à tout sentiment paranoïaque quelque soit le visage de la Nuit Ô
Nuit pleine je mendie la rotation uniforme d’un ciel, art pariétal : à la fin tout devient de la géographie et juridique dans la nuit historique : un fondement d’où sourd le Sans-fond
Dû au mot Nuit ; n’est pas ceci que je montre c’est l’inversé de Nuit Ô
Nuit ne veut rien dire : elle se retourne tout le temps sur l’oreiller comme un crâne qui nous gène, nous obstrue les veines Os d’obsédé par la disparition Enlace-toi de poussière que le désir d’être Os Ô Nuit ne veut rien dire
si on la dit depuis la nudité de la fatigue ça peut être compris comme un mouchoir agressif au nez bouché d’Onéguine lavant la morve de l’Ukraine : ici aussi.
Je renonce au sentiment de traduire mon unique pensée Elle est tumorale ou Corbeille à expression de métastases curieuses
la lumière et l’étendue de sens qui soigne pour autant je parle partout sur la page la page est un vieux médecin
uneforce lanuit armé d’un briquet “Nuit ne veut rien dire”
Il y a un oui et un non je ne sais pas ce que veut traduire main sur la ligne vocale
Il y a la force enterrée gondolant l’étendue
partout pant pesant Jusque dans la caverne
mes os sont liquides c’est l’unique pensée qui est vide ; la pensée plurielle, elle, est un cadavre : un futur néant
un vide où “Ô” on franchit le bord jusqu’à penser comme un bloc de béton une cuirasse ou une tranche de pain de mie : les professeurs sont des médecins et les boulangers sont des guerriers et les musiciens sont des tumeurs
et de l’autre côté de la nuit de la pensée : une bouteille de vin
Le mur blanchi (non pas blanc ce n’est que le processus du blanc)
Je suis condamné à la peine de mort pour quelques heures : la transparence que le “la” blancheur peut évoquer au front d’où se tord un Poème ne suffit pas :
je dis
“Je ne traduis pas l’écriture et la peur sont incompatibles”
je crois à l’amour la vie la prison je crois
ORANGE EXPORT LTD (1)
Préparation, prose pour poèmes : Le 22 rue Dussoubs.
Si m'expliquer est synonyme d'auto-rature, honte à table. La rue Dussoubs est seule et perdue parmi l’explication. Bouche, est-ce une voie pour se salir ? Bouche mâchouille, est perforée selon le moment. Une entaille dans le gratin dauphinois : soudain surgit crac, le pet de la bouche. J’étonne ma bouche, remplie de plantations mais depuis ce temps de quelle graine ? Celle de la honte ?
L’explication n’a pas son pendant homosexuel. Ce qui rame, naît. Ce qui dit, meurt.
Poème
Le 22 rue Dussoubs :
un résiduel formol
d’un silence - enfant
expliqué à la surface
-
de la table.
mange
l’usage et les attributs
détritus d’une évaluation
du cervelet de l’anorexique
par la fissure lappe
plainte
homosexuelle pierre ou icône
-
mon double frère
(ne paraît qu’une série en ligne
guérir la haine) - à en perdre le sens
initial. - honte d’être vivant.
le monde a bien ses bisons
le classique
l’indien.
mélodie.
la croûte de bleu
une évidence
au nord du futur
possiblement
guérir le roman
l’enjambement prépositionnel : n’a pas de fin
(redoutable commune présence avec le lac)
-
enquête comme une série
d’initiatives à mordre
déchirer par
l’étendue de la promenade
et de la guerre.
envisagé le corps
soutenir le roi :
tempe, poignet, cheville
dessaisissement du
vers
là.
-
vers
les ligaments
veines
et os à moelle se dit mielleux.
l’enfant naît - oublie.
-
Lire
se tremper
lucarne ouverte - et nuit
lucrèce lit.
m’endors dans un angle
en chien de fusil
fusillé par la langue perdue.
-
Psychanalyse
manger le livre
allongé quelqu’un écoute
divinement bien
ce juif dans la chair du lac
-
Moi et Eva
disperser une écume
bouche sentie à propos de bouche
ils sont à bords
et ne
le
savent pas.
Ni qu’ils sont, ni qu’ils s’usent.
accident et devenir en avenir
c’est là l’unique question.
-
Alcool
outre le substitut
une admiration à la bouche
la lisière
accentue l’imparfait
le sensitif et la passation
ce substitut reste
il reste et il s’y
tient
comme la dernière grenade
dans les vers.
-
La poésie
Saisit, emprunte, caca, juxte.
Le mielleux référencement de la poésie
à point.
PIZ
ancrée dans leurs yeux
que le vent que la mer que la pluie
LE GRAND-PÈRE VIVANT SUR MES REINS
une chose si bizarre si drôle
à l’absence de mails
correspondance sûrement hilarante
qui ne vint pas
EXPLICITER LE BLEM SOUS LA SOLUCE À GTA 6
je vois le jour se jouré
ça sent l’alcool
et
le tabac
il fait très froid comme dans un tabac chinois froid de la rue
de belleville froide
très froid froide
on parle de quelque chose
ce qui est solide me pique les yeux
et grossit mes joues
ROARING, ROARING, ROARING
Est- ce que je revivrai ma vie ?
Commettrais les mêmes erreurs impardonnables ?
Oui, à la moindre occasion. Oui.
CUISINONS, VENTONS
Revenir c’est s’appuyer sur ce que l’être propose activement
désiré et à nouveau bâtir des maisons et des chambres.
Rêver c’est revenir c’est s’appuyer au bord de l’âme afin d’y ajouter de la soupe Knorr
Manger de la soupe Knorr dans la chambre qu’on a bâti au bord de l’âme
c’est être présent à la poésie
car la poésie est production de maisons
or une maison ne se bâtit jamais sans l’appui de l’âme
ni de soupe Knorr