RECEUIL : LES LIMITES DU POING
1.
Il est déjà établi
2.
Lorsque l’on évoque toujours
« Hubble voie de sinus »
- Mejnour autour des tables du photographié -
3.
un oiseau vole dans ton tremblement
tout ce qui a été.
C’est à moi de trembler pour une autre fois,
saison que l’on avance et que l’on ne connaît pas, dévales-y dans l’absence
l’absence est poétique
4.
Tout n’est pas si anodin et en même temps ce que tulis
5.
Je dis. « J’étais heureux ce matin dans le médicament »
6.
Pas le moindre espace de contingence
et en même temps je m’appelle « Henri »
7.
Tout s’allume, tout est pédé
RECEUIL : Tout est histoire du même
1.
J’ai parlé aux morts dans leurs infatigables vitesses
futurest raison
2.
Mais, tu as parlé ?
4.
le devenir travaille les négatifs
5.
Il y avait le mot et le mot est dans « il y avait »
dans la mot « il »
il y avait
6.
l’orgue est Jetuil-Nousvousils
rets
centre
concassé
7.
Mon doigt s’éteint
flower
Remplir le sac
Dire des mots
Prendre un train
Dire des mots
Peindre avec les éléments mis dans
Le sac
Doubler l’enjeu
Et cela double du double
A l’infini événement
Cheminer
Et voir une fleur
Ne pas penser qu’elle est belle
Mais penser qu’elle est une fleur
Encore
Et
Encore
La regarder
Jusqu’à s’en pulvériser les yeux
Puis
Repartir par le chemin
Avec le sac
Et le poème
Parménidien
le règne du sens s'étend secrètement jusqu'aux limites du non sens
Le blanc et la mort
Je vois un bâtiment blanc
J’essaye de plisser les yeux
Pour ne voire plus que le blanc du bâtiment
Je plisse, je plisse
Et tout à coup c’est une fenêtre qui s’ouvre
Un homme tombe
Mais je ne distingue pas bien sa mort
Je ne distingue toujours que le blanc du bâtiment
La mort de cet homme n’a aucune importance
Ce qui est important c’est que
Les yeux plissés
Je ne vois que le blanc
Comme le ciel l’est avec son nuage qui voile tout
À quoi donner l’effort de plisser les yeux
Et de ne voir qu’un petit bout noir tomber
Puis
Je regarde le ciel
In fini
La marche impérieuse du sens aboli, je l’écoute attentif. C’est un signe, non des gravats, des gravats de mots et une tête coupée sur le sol. Irrespirable lieu du non-lieu. Je suis attentif. Je tombe, je me relève. Quelle est la valeur du sens ? Aucune. Le sens est aboli dès le premier phénomène de vie biologique. Le hasard se mêle à l’eau et à la roche. L’iode et la peau de la roche. Voilà du lichen. Du hasard. Ç’aurait pu ne pas arriver mais c’est arrivé, conformément, dans le bien-dire de la grammaire de la mousse sur l’épiderme de la roche. Le gravats de mots, les graviers de Cloyes où je naissais et haïssais. Sens aboli de l’enfance que l’on retrouve de l’autre côté, doucereuse.
La vie
Il descend à 14 heures boire un café
Les tables ne sont libres
Les tables du déjeuner sont parties
Il dit à sa mère
« Allez ciao je vais écrire »
« Ouais ciao »
Il commande un allongé à Thomas
« ok » dit Thomas
En l’appelant Anthony
Il ouvre un livre
Il le ferme
Il n’a rien à faire
Il se dit
« c’est cool »
Mais quelque chose de relou lui tend les nerfs
Le « c’est cool » c’est un « c’est cool » de faux jetons
Il paye Thomas et sort
Il va vers son scooter garé près de chez sa mère
Il monte la rue de Charonne
Il se dit ça rime avec Ariel Sharon
« il se répète qu’il est juif »
Il va à la médiathèque Marguerite Duras
Trouve un numéro spécial des Cahiers Critiques de la Poésie sur Celan
Il le lit
Il sort et reprend son scooter
Il rentre chez sa mère
Il finit la bouteille de vin
Le jour baisse
Il n’a rien
A faire.
Noël
Je me prends à détester le liquide séminal de Noël, agrandissant le faux des fratries, des bonnes intentions et des tueries de masses
Le d4ng3R
Pourquoi ne se dire à soi-même
que les mots des autres
venus là pour trier les membres acoustico-vocaux
je mêle l’insondable d’un torrent où les pieds
s’y
jettent
et il fait froid
et il fait chaud
et il faut y aller
retourner aux mots
peut-être était-ce un poisson
mais nul ne le sait
sauf moi
donc je ne dis pas peut-être
mais sûrement qu’un jour
je me délivrerais
du joug des mots
venus des autres
avec ma canne
et mon
dentier
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Je sais maintenant ton nom