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Articles récents

LA MODÉLISATION DU FUTUR PRINTEMPS - Pour Eva

27 Mars 2024

ce soir tu rencontreras mon double

j’évite le silence

il est minutieusement en train de me couper la langue

pourtant

je l’aime bien.

 

(en dessous de l'épiderme 

normalement spongieuse s’allonge

entre les vertèbres 

une vitre et du sel machine

 

/


 

une mouche se pose contre ta joue droite

et tout reste à faire

surtout

étirer le cercueil)

 

et de nos doigts de vision

nous faire voyeurs entre-nous-deux

ou

voyants par-cela-qui-est-au-delà-de-nous

 

c’est selon.

 

dans quelques minutes je vais me faire des carbonaras

(élargir le cercueil aussi).

 

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L’Opération

27 Mars 2024

 

 

L’appartement est ouvert par une opération chirurgicale du coeur

il y a beaucoup de sens et de questions encore non posées

il y a un homme de sens au fond

il y a comme un silence au fond

il y a un enfant quelque part au fond un silence

au fond il y a un secret au fond

au fond l’enfant et l’homme sont indiscernables

quelque part dans L’appartement il y a de la cendre 

il y a des petits tas au fond de l’homme et de l’enfant

il y a beaucoup à faire pour le chirurgien

la pluie bat à la fenêtre elle implore

le coeur est soupçonné de complicité avec la pluie

du silence en vient à se couper au fond

du silence devient peu à peu murmure

d’un homme enfant

il y a des canaux par lesquelles il souffle le coeur souffle

sur le secret de l’homme et de l’enfant il souffle

L’appartement est un chemin vers eux et au fond

il y a quelque chose au fond

qui revient

qui se retourne et qui sourit du fond

il y a ce secret et la tombe du secret

et l’âme du secret s’élève du coeur de l’homme et de l’enfant

léger comme une toute petite flamme

Apparaît la source de la douleur

Apparaît le silence encore

quelque chose s’empêche l’empêche au fond 

Tout est silence dans l’appartement

à nouveau et au fond

mais l’homme et l’enfant et l’homme dans l’enfant

et l’enfant dans l’homme

savent que le silence n’existe pas

il se retourne

et évite une catastrophe 

une attaque

Le coeur le silence l’enfant l’homme le murmure le secret

Le Coeur L’appartement sont saufs.

 

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Trompe de phallopes

3 Mars 2024

J’ai toujours un mot pour ces merveilles que sont les jours femelles

 

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IL L'APPELLE LE VOCIFÉRATEUR DE PATHOS

3 Mars 2024

mais peut-être que je suis quelqu’un

je suis peut-être un poète

puisque je ne laisse pas aller tranquille

ma parole 

mes mots

mon amour tout entier

 

 

 

 

 

 

 

à venir dans le ridicule

que d’écrire des choses qui nous sont propres

je suis peut-être un poète

puisque je ne laisse pas aller sereinement

 

 

je signale ma passivité extérieur

en moi, je serais poète ?

une petite intensité 

de poésie perpétuelle

alors que je ne suis pas dedans

alors que je suis chaque poème

en même temps

comment écrire autrement

 

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Le signe égal

3 Mars 2024

L’événement de la journée

Un mot de rien

Un mot de si peu de choses

Un mot qu’on enlèvera

Un mot trop sourd

Un mot inaudible

Un mot en retard

Devant moi

Un mot

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Expo delacroix 2018

31 Janvier 2024

Expo Delacroix au Louvre

 

Delacroix à Baudelaire «vous me traitez comme on ne traite que les grands morts »

 

Journal de Delacroix 19 avril 1824 : « La gloire n’est pas un vain mot pour moi. Le bruit des éloges enivre d’un bonheur réel »

 

ESO

 

La Grèce sur les ruines 1826

 

L’hellène

dans un vase brisé

l’empereur moyennant son double

est en lui-même son idée 

 

Lithographie. Macbeth consultant les sourcières 1825

 

elles voient en son œil un œuf à féconder

une pierre à ramasser

 

Lithographie. Méphistophélès apparaissant à Faust

 

et le noyau

jamais, fusse-t-il 

plein de plastique

plein de pollen

ne rira dans mon cœur 

 

Mood de l’expo

 

Et des brosses pleines de poudre de cocaïne

s’agitent dans la main enculante

 

 

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CROIRE ÇA ET CREVER, PAS JUSTE, PAS NEIGE, PAS REVOIR (Poème : 2017)

31 Janvier 2024

ma vie est un coin de terrier

et ceux qui s’en entourent

perdent quelque chose

mais dans cette perte

il y a quelque chose qui 

se met en place

qui remplace 

qui remplace et saisit

une chose comme

une trainée de lueur

que je soutiens, moi,

là-haut

 

ma vie n'est pas un dialogue

ma vie on on veut dire quoi là ?

sans yeux ni main

car ceux qui décrètent 

me connaître 

sont inhumains

puisque jamais j’fête

le couteau le roi

puisque jamais ma tête

perd de vue l’autre tête

celui qui s’entoure

sensible au sensible

 

ma vie et une bible

ce n’est pas un toit

je dis : je vois

je vois : j’exulte 

ceux qui s’entourent

de la pointe héritée

ceux qui s’en entourent

n'en sont pas protégés

sale naturel le conscient s’émeut s’amourache s’étire dans

le cul du soleil absent

terrible plâtre la maman est l’objet vie

le seul idiome vit 

scrute le spectre habitant mes mots

je suis une base logistique d’objets qui rendent

raison à X°

terrible potentiel le surmoi se lasse comme le cœur 

chance-cœur 

terrible marâtre première au concours de bisou

 

° : potentialité

 

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NO GO ZONE //

31 Janvier 2024

La poésie s’occupe de l’art de continuer. 

 

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LIT DOUBLE

31 Janvier 2024

je préfère l’espace au temps

 

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Mot du matin à Eva

22 Janvier 2024

Ma petite souche,

 

Mouna dort devant moi, quelle fatigue, ta désertification, toi nomade entre le bon et le bonheur formé de parole : cela, ce pur profil c’est cette connaissance et c’est certainement ton nez que j’ai vu de côté en venant te veiller, pur profil qui t’es glissé dans ce monde entre deux sourires toi le nom de ma douceur de ma violence, qui monte dans l’air de l’insomnie et qui n’a pas d’ailes : toi dans moi.

Le canon a besoin de poudre et j’essaye d’en parler ici : rien à dire. Sauf, peut-être, j’y pense en écrivant : la douceur de ta compréhension, je ne la néglige pas, je la vois. Qu’importe la quantité ou les conséquences dans lesquelles on descend avec humour : c’est un bordel pas possible ! Ce qui est ironique là-dedans provient de la jouissance, qui remonte au contraire au principe…tu sais ma mère… et blabla…j’en ai marre et je me gausse…

J’aimerais que tu n’aies pas l’effroi, le sentiment où le coeur ne peut plus procurer la pression nécessaire pour le cerveau pour concevoir pitié ou rancune, colère ou anxiété pour quelqu’un que tu aimes ou simplement le pense (qu’importe il sera toujours temps de lier nos secrets avec le sang). J’en ai brisé… mais quoi ?

C’est dit.

 

Et toi ma parole, celle dont la parole sera ma pure invention étant la vie-même.

 

Je pars à l’Orangerie, je serai de retour tôt. Ne t’occupes pas du bazar, je rangerai. J’ai beaucoup travaillé, lu. Et lorsque je t’aurai raconté comme tu me vibres d’ici et là musicienne, si juste, si pertinente, si occupée par la morte érotique que t’échoit, lorsque je t’aurai raconté pourquoi “n’avons pas décidé de lever le bras lorsque nous levons le bras” tu connaîtras, je l’espère d’étranges hauteurs, lorsque j’écoute tes chansons, je comprends ce que veut dire ce syntagme de Demangeot “un jour, buter, sur la profondeur.”

Je m’en vais comme celui qui s’en va, pour revenir aussitôt et t’embrasser dans tes os saillants. 

 

Je t’aime

 

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