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MADAME BOVARY DELIVEROO ET LA COCAÏNE et le nouvel an

1 Janvier 2020

MON RÉVEILLON DELIVEROO BOVARY ET DE LA COCAÏNE

Oh Bonne année Martin.
Alors que t’en a rien à carrer de Martin.
Les huîtres à la limite quand t’es invité tu les défonces toutes.
Je prends le tournant à gauche de Rivoli vers les halles.
Avec mon piaggio.
Tout le monde est pété.
J’aime Paris.
J’arrive en bas de chez mon pote me rappelle plus son nom de famille.
Je l’appelle il est sur répondeur.
Certainement en train d’acheter un mg à un dealer. Je patiente.
Je vois un mec rebeu deliveroo pas net.
Il me regarde inquiet.
Je lui dis t’inquiète mon père est commissaire.
Alors il se rassérène et me dit qu’il doit livrer 4 mg pour la soirée.
Ça s’annonce bien pourtant je déteste le nouvel an.
Je rentre avec lui. Malaise.
On a quoi à dire à un leur’ ? 
À part que pendant les trois ans aux services d’un leur’ plus haut gradé il devrait faire belek à pas se faire fouiller (d’où l’astuce ingénieuse du sac deliveroo).
Je sors de mon sac à dos un livre.
C’est Madame Bovary.
Je lis à haute voix le passage chez le marquis d’Yverbonnville.
S’ensuit une discussion le naturalisme à répétition entre Flaubert, Maupassant et le travers du symbolisme qui a fait éclater tout ça avec Huysmans.
Il a de bons arguments.
À un moment je suis à court, je ne sais plus quoi répondre. L’interphone répond enfin.
Je monte avec le leur’ on est un peu coincé dans l’ascenseur, on rit.
Il livre.
Un au revoir à répétition.
Y’a plein de gens. Des mecs et des meufs déjà complétement pétés.
Des mecs qui parlent de Hume et de Kant sur le rebord d’une fenêtre.
Y’en a un un qui dit (visiblement kantien) « mais qu’est ce qui te prouve que le soleil se lèvera demain ?" 
L’autre répond « eh bien l’habitude, l’expérience mon pauvre »
Visiblement je vais avoir du mal à « entrer » dans la soirée.
Y’a un cinéaste libanais que j’aime bien qui n’a pas l’air trop pété et plutôt aimable.
Je me dirige vers lui, nous entamons une discussion.
Je m’ennuie.
Il n’est que 22h43 sur mon Huawei.
Je me demande si je ne devrais pas partir aller baiser une meuf dont j’ai le numéro sur mon portable.
Malheur… Elle doit être aussi sous coke et Jack… Ça ne sert à rien.
Je m’emmerde grave tout le monde est pris dans les filets de la mer d’errance.
Je pique une Zubrowka, la mets à côté de Madame Bovary et descends.
Il fait froid.
Je reprends mon piaggio direction maison.
Je gare le bolide et monte les escaliers quatre à quatre, je suis encore sobre. 
Je n’ai rien tapé ni bu. Je me verse un verre de vodka dans un shot.
Le bois et regarde par la fenêtre. En bas
Des cailles.
Je commande un mg à mon leur’ première qualité.
M’assieds confortablement dans mon sofa.
Je pense à ma vie. Des images extraites de mon corps se morcellent.
Je ressors Madame Bovary. J’en suis à leur installation dans leur nouveau patelin.
Avec Léon qui kiffe bien Emma mais elle sur sa réserve. Je dévore.
Les pages passent et passent.
La sonnerie, je paye, je tappe un énorme rail. Et continue Flaubert.
Je paye un billet d’avion par internet à une amie mexicaine, une ex que j’ai rencontrée lors d’un voyage là-bas.
Elle a 20 ans. Elle est sucrée, suceuse, belle à tuer. Je l’appelle avant pour être sûr qu’elle vienne.
J’ai un rossignol bleu dans mon cœur, il veut sortir
Malgré la schnouf, malgré la zubrowka, malgré la mexicaine que je sauterai dans trois jours.
J’inhale la fumée d’une cigarette et boit de la vodka et tape.
Mais le rossignol bleu veut sortir.
Je veux pleurer.
Et vous ?
J’ai un rossignol bleu qui veut sortir de mon cœur mais je lui demande s’il veut détruire ma carrière. Comme Bertand Cantat ce con qui a tabassé sa meuf et est allé en zonz.
Je fume beaucoup.
Je bois beaucoup.
Je baise beaucoup.
Mais le rossignol continue à vouloir sortir de mon cœur
Alors je lui dit « ne sois pas triste, ton heure viendra. Pour l’instant laisse la coke augmenter le rythme cardiaque dans les veinules où tu loges et la zubrowka le diminuer »
Il y a un rossignol bleu qui veut sortir de mon cœur
Mais c’est la folie qui le veut.
Il veut sortir à la place de la folie.
Et je n’ai pas de place à part la folie.
Alors je le garde en moi.

Je finis le mg vers 6h j’écris un peu comme ça pour passer le temps.
Je me répète en moi-même « quand même un nouvel an seul avec de la coke et de la zubrowka c’est pas avouable ».
Alors aux différentes personnes qui m’appellent je réponds que je suis à de différentes soirées.
Je pense à Taya la mexicaine, c’est moi qui lui paye son billet d’avion quand même. Elle a intérêt à bien tourner la langue autour du gland comme l’année dernière quand j’étais dans sa chambrette à Mexico.
Je rentre dans la folie. Je me regarde dans la glace. J’ai grossi. J’ai pris le poids de la folie.
Tout à coup je repense à Yonville dans Madame Bovary et me dit que je suis un peu le Charles ventru dont elle veut se débarrasser.
Je ne suis plus avec la mère de mon enfant.
Pour l’instant il passe les fêtes chez elle avec ses grands-parents.
Le matin se lève. Comme quoi…
Il avait bien raison l’empiriste accoudé à la fenêtre de la soirée.

Je me mets sur mon lit, pense à ma fille.
Je m’endors.
Le nouvel an aura eu un accent de musique.

J’aime avicii, rené char, louise bourguoin, heidegger, ciruela, macron, la nuit, le rossignol bleu dans mon cœur, michel denisot, patrice leconte, charles berling, le mec du théâtre du rond-point, la cocaÏne, mon enfant, les curicculum vitae, éluard, la danse contemporaine, la pénétration, bob sinclar, le café, basshunter, mon grand-père, l’existence en général, yvon, normale sup’, youtube, alain badiou, les verres en plastiques, les industrielles, les chiens, le chien de mon ex surtout, la mauvaise compagnie, l’espoir, cézanne, les épluchures, lénine, hartung, les cheminées, les pavillons, emme bovary, les petits déjeuners, swann, les bateaux, surtout celui de franck, ma mère, l’argent, la bagarre, l’oubli, noël, les mauvais livres, les cannes à pêches, les bites, le mexique, mon cousin jérémie, le terme saudade, cy twombly, les marcassins, les petits noirs avec de gros ventres, regarder mon caca quand j’ai fini, l’art contemporain, les fées, le vin, la nuit, me tromper, écrire, avoir peur, sauter, lire, les cactus, la série avec kevin spacey, le romantisme mais pas trop, les couteaux, les filtres, la broussaille, l’idée d’un poème pas encore bien nette, les évidences et bukowski. Et c’est tout.

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Poème de merde mais j'le mets quand même pour que vous voyiez bien que je sais aussi faire dans le lyrique

29 Décembre 2019

Renonce autant que possible aux fragments de la vie

Unis toi

 

Toi, tu ne chantes plus comme autrefois

As-tu déjà chanté ?

Et pourtant ton cœur en lui-même accordé au son d’une corde de guitare

N’a pas renoncé à chanter

Puisque tu m’as parlée comme une marée haute et bruyante

Et moi sable gorgé d’eau

Déjà, encore, toujours, à jamais visible dans les lignes de ton océan

 

Ton angoisse d’aimer est comme la vague et le sable au bord de la mer

Reviendront les nuits qui te tueront

Reviendront aussi les chants les plus beaux

 

Il n’y a qu’à s’en remettre à son corps

Ton corps chante saudade

Un chant immense enfoui dans une si petite carapace

Et pourtant objet magique et animé pétri dans les rochers portugais

Qui supporte l’amour

Qui supporte cette mécanique des gens qui en prennent plein la gueule

Qui chante le désespoir

 

Tu vibres et tues ce goût de défaire qu’a Dieu

Tu referas assurément

En toi-même comme en l’autre

Tu déploieras des mondes comme Pessoa

 

Plus ému, plus proche

Que ton sourire qui sait

 

Plus tranquilles, plus douces

Que tes mains qui ont portées tant d’objets

 

Et plus naturelle que l’arbre – 

La force rentrée en toi extérieure à toute limite sauf toi

Comme ce que tes filles affirment en existant : ce que tu as

La Lune plaquée contre les muscles

Un son – 

Une lumière –

Une vie –

Le voyage d’une nuit

La perfection mal accordée

Un chant plus que chant

Ton chant de l’été.

 

Tout fut créé, pour Toi la Vérité mourut

De là-haut ton Esprit, l’Abîme, Te masque ;

Ici-bas Tu n’es rien d’autre qu’un fruit 

Un fruit souple

Et Ta vérité me plut.

 

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Écrit dans le studio de Sabrina à FRANCFORT SUR LE MAIN

29 Décembre 2019

ce meuble, ce lit

cette lampe

je les remarque comme

s’ils étaient pour moi

des preuves allemandes

des évidences particulières

d’un pays particulier

et c’est pourtant

faux et c’est pourtant

rigoureusement en moi

sans preuves, sans assurances

ils sont du quotidien irréductible

à un pays un lieu-dit

des trous vers des noms comme allez, au hasard

antonin, simon

des trou de vers

de l’immesuré, de l’incalculable 

du magique en haut en haut

mais les yeux remarques l’apropriété 

de ces choses leur vivace et bel aujourd’hui libre

et pourtant il y aurait

il y a 

un propriétaire

ce sont des propriétés allemandes

de l’extérieur 

de Goethe de Holderlin

De Celan et de Sabrina

j’existe à l’envers

d’abord les choses

puis les preuves des choses.

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J'ai avalé mon enfant

29 Décembre 2019

J’ai ouvert les yeux dans le noir

Je me suis levé vers 6h30

Il n’y avait rien à dire

Le parfum de la cigarette

L’odeur du café

Il n’y avait rien à dire

J’ai lu l’autobiographie de Hans Hartung

Je n’en avais rien à penser

Je me suis demandé avec qui j’allais fêter le nouvel an

Je ne savais pas

J’ai ouvert la fenêtre en grand comme un toile de Twombly

Il faisait nuit je n’y distinguais presque rien

J’ai ouvert un cours de linguistique

Je ne comprenais rien

Et ça m’a cassé les burnes

Sous un voile de méfiance

J’ai décidé de manger du foie gras

J’ai mangé du foie gras en avance

J’ai écrasé ma cigarette et fini mon café

Et je ne savais pas vraiment quoi en penser

Sinon que le café était fini et la cigarette aussi 

Je me suis étiré

J’ai décrit le salon à un ange

J’ai passé le corps au poème

J’ai avalé mon enfant

Et je ne savais pas trop quoi en penser

Je me suis ennuyé

Alors j’ai refait du café

Et j’ai rallumé une cigarette

Tout ça devenait incompréhensible

Je voulais vivre autre chose

Quelque chose de plus simple

De plus fort aussi 

Alors j’ai tapé une grosse trace de coke

 

Et je me suis levé

J’ai descendu l’escalier 

Et j’ai profondément respiré l’hiver

Quelque chose arrivait en moi

Je suis allé au bistro boire un allongé

Et j’ai discuté avec le barman

On était content

On a parlé du nouvel an

J’ai trompé un éléphant

J’ai pensé à mon travail sur Hans Hartung

Et ça m’a enjaillé grave

Je suis remonté écrire

Quelque chose de vide arrivait

J’ai caressé mon chat

Il a ronronné

Il m’a pris à la gorge

Je suis trompé sans comprendre pourquoi on tombe

Et à cause de tout ça

Ma bouche s’est ouverte

Et j’ai crié de bonheur

De

bonheur

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le piège

29 Décembre 2019

comme une animal blessé

au lieu qui allait être celui des révélations

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poésie

29 Décembre 2019

le premier jet est tout ce que je peux donner

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La maladie

29 Décembre 2019

la paranoïa est une intensité solitaire . elle noue ses objets dans une machine.

la paranoïa est chose statique et

elle est effet de sens total dans le métal.

le sens total du perceptible n’appartient qu’au malade et,

 

malade est sourd

malade est muet

malade ment lentement

 

                                               il y a une histoire vraie dans l’aventure fictionnelle

                                               l’histoire vraie est un amas de signes

                                               l’histoire fictionnelle est leur assemblement rouge

 

 

rendre sa liberté au réel sans se cacher de l’expérience des vagues

qui retournent les lieux

comme l’éponge du cerveau

retourne ce qu’il voit plus

ou plutôt ce qu’il 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l’entreprise paranoïaque prend tout le temps

dans la multitude il y a de l’anormal

 

                                               il y a une histoire vraie

                                               trop vrai        

 

la vie écarte bien les jambes

et le labeur des moments inentamés

si lourds

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la salle d'attente du docteur harros

29 Décembre 2019

 

je regarde les gens dans la salle d’attente. je lis prigent je lis les visages dans la salle

un mouvement. extrême lenteur fond dans ma gorge. flippé. cette lenteur

rouge et cette vitesse qui veut crier dans le bain.

je suis assis sur le fauteuil. j’épie. je m’arrête pas. une cheminée dans la peau

une région des intensités en moi. l’heure est à moi. l’heure de ma peur. que ça déconne

que l’intensité est non mon point de chaleur. la région concrète c’est que je tremble c’est que je semble. pas être celui. lui celui qui épie la rougeur des visages. les visages dans le mien. je suis assis sur le fauteuill

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réfléchi sur la vérité 2017

29 Décembre 2019

Où il y a de la vérité, il y a des cadavres. Où il y a de la putréfaction il y a de la vérité 

La vérité est un pli, elle n’est pas une feuille dressée, avec ses nervures. non, la vérité c’est le moment d’inattention, le moment où il se passe quelque chose dans l’absence. L’absence est productrice de vérité, elle balance de la vérité lorsque on ne regarde plus. Où nos yeux ne voient pas le corps. Dire la vérité n’a aucun sens. Essayer de dire l’absence c’est essayer de rentrer dans le pli. De l’ouvrir alors qu’il été plié dans un coin du réel.

La poésie c’est l’absence toujours renouvelée, toujours dans le pli qui se forme perpétuellement, être absent,

 

c’est être réel

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Réfléchi sur l’art 2017

29 Décembre 2019

 

 

 

En produisant une œuvre d’art l’artiste délimite en quelque sorte sa conscience à la partie de l’œuvre à laquelle il se consacre. Ce n’est qu’en mettant ces limites à sa conscience qu’il est présent au tout de l’œuvre. Le reste est comme un résidu inconscient, j’entends par « reste » la tendance qui fait la totalité de l’œuvre en cours.

Ainsi un cinéaste, dans le dialogue qu’il écrit ne supporte en son conscient seulement le dialogue en lui-même (il le limite à lui-même) et ne porte l’œuvre qu’en réserve supérieure, une idée qui le conduit depuis sa première « intuition » quant à son travail présent (son œuvre en train de se faire)

Je voudrais ajouter que lorsque le peintre figure un visage dans un tableau, il pense un visage, il fait « présence » au visage plus qu’au « tout » du tableau qui est lui-même en ce visage. Il se limite. Et c’est dans cette clôture qu’il retrouve le tout : la pensée-action qui faitle visage retrouve le « tout » dans la limite même. Il s’emploie à l’illimité. 

On peut dire de même d’un concept dans un système philosophique.

L’inconscient joue un rôle prédominant en tant qu’il supporte et protège le principe de l’œuvre totale en laissant répit au producteur, un répit diurne si je pourrais dire.

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