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Articles récents

Leçon

12 Février 2020

Leçon sur ma leçon

Je songe à la qualité, la quantité, la densité, la longueur, l’élasticité…

Je songe à un poème… 

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L'oublieuse mémoire

12 Février 2020

C’est vous quand vous êtes partie

J’ai dit « C’est pas très sympa de votre part »

« Oublieuse mémoire »

C’est vous quand vous êtes revenue

Lire mon texte est finir la dernière part du gâteau

Qui se trouve là : « Dieu petit et séparé »

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Petit récit autobiographique

12 Février 2020

I.

Le premier souvenir c’est le micro tremblement de terre dans le lit de mes parents. Je devais avoir quatre ans. Je venais tôt, ils dormaient et je les réveillais. Si je compte bien ils devaient avoir 31 ans chacun, car ils sont nés la même année. Après, plus rien. Plus de souvenir de Rue de Sévigné. L’autre souvenir c’est ma grande chambre chez mon père au fond de l’appartement de la rue des Francs-Bourgeois. Et Charlie, un noir que papa avait recueilli pendant une semaine qui s’était transformé en 2 ans. J’adorais Charlie. Il jouait d’un instrument de son pays natal. Ça faisait des petits bruits métalliques. Un petit piano africain. Un jour le matin où j’allais réveiller Charlie dans sa petite chambrette en bas. Je vis pour la première fois une femme nue. C’est Virginie. Ils avaient baisé ensemble mais je ne le compris que bien plus tard. Là, c’était étrange, je ne savais pas vraiment pourquoi elle était nue dans son petit lit. Peut-être s’étaient-ils embrassés. Il y avait Gabriella qui était une architecte qui vivait avec papa, je ne me souviens plus bien d’elle. À 6 ans mon père tentât de m’apprendre à jouer aux échecs, je compris le mouvement des pièces mais pas la stratégie. Je bougeais une tour par ci par là et j’étais heureux. Pas de monstres. Pas de viol. Pas de problème de santé. Je vivais dans un bonheur calculable à hauteur du bonheur qu’un enfant peut espérer. 

Un jour nous partîmes pour Cloyes, c’était la maison de campagne de la famille du côté de mon père. Il y avait quelque chose dedans, au-dedans de cette maison de l’ordre du parfait. Je me réveillais, je jouais à mes jeux vidéos, mon père e réveillait avec Gabriella, nous prenions le petit déjeuner. « mange antonin, le p’tit déj c’est important » disait mon père. Et je mangeais mes frosties en me disant que j’accomplissais une action héroïque.

 

II.

 

Chez ma mère c’était tout autre chose. Beaucoup d’amour. Beaucoup de protection. Beaucoup de viol par l’amour. Mais je l’aimais. Je l’aimais du plus profond de mon cœur. Et encore maintenant je suis comme l’enfant qu’elle violait d’amour. Attendant son amour partout et n’importe quand. Au téléphone, le matin, la nuit, la jambe cassé etc… Je dois dire que ma mère était une belle femme. Elle aussi avait des amants. Il y a eu Gilles, le photographe avec son voilier. Dominique, rencontré comme géo en Martinique qui préférait jouer avec moi à la Nes que de baiser ma mère. Jean-Henri qui la tabassait puis qui est mort d’un cancer. Il y a eu des films, des tournages. J’étais sous la protection de mon amoureuse Pauline, amour que je lui portais dont les prémisses auguraient le début de ma sexualité. C’était ma babysitteur. À qui ma mère avait demandé « Pourrais-tu nous accompagner en Espagne pour le tournage de l’Espadrille (téléfilm qu’elle abhorre désormais) ». Elle venait, elle était bien payée et m’achetait avec l’argent de la production des jouets dragon Ball z. « Prends le, Emmanuelle m’a dit que tu pouvais prendre tout ce qui te faisait plaisir ». L’Espadrillefinançait mes petits bonhommes Sangoku et Végéta. 

Mon grand-père venait de mourir. J’ai encore soucis de lui dans mes rêves. Je me suis même tatoué sur mes phalanges son poète préféré. Je ne sais pourquoi je suis aussi spirituellement proche de lui. L’esquisse d’une réponse se trouverait dans la transmission par ma mère d’un deuil impossible. Ce ne serait pas inexact que de dire ça.

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La bête

12 Février 2020

J’ai l’oreille de la bête, elle entend tout : le cœur de la bête, les mastications de sa mâchoire, les mouvements des mains de la bête lorsqu’elle écrit, les replis de graisse qui se dandinent, la fabrication de son enfant, les pas du grand-père de la bête, la radio de la bête, le netflix de la bête, les hallucinations sonores de la bête, l’eau qui coule dans les entrailles de la bête…

 

Il manque à la bête l’acoustique du cancer au ventre de la bête.

La bête n’entend finalement pas tout.

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Le café

12 Février 2020

Il y avait un café et des jeunes buvant de la bière

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elle et lui

12 Février 2020

Elle luit 

Lui n’est pas

Elle pleure dans le silence

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Anoushka

12 Février 2020

Anoushka je t’écris des trombes d’eau où je me tiens. J’espère que tu me reconnaitras, lorsque volcanique je ne serai plus. Que tu feras honneur à mon nom par l’écoute du grondement de mon cœur malade. J’ai à mourir comme tout un chacun, toi aussi ma petite … Mais s’il te plaît, je t’en conjure lorsque le dernier chant aura eu lieu, laves-toi comme si c’était le premier jour et promets-moi de m’embaumer du linceul blanc de mes poèmes.

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note

12 Février 2020

Puisqu’il y a des étoiles

Il y a des mots

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Mon père

14 Janvier 2020

Papa avait l’idée d’utiliser mes écrits sur les peintures et les sculptures pour en faire un show. Ça devait s’appeler Les Dits sur Œuvres. On a fait un carton en clando à l’expo basquiat musée Louis Vuitton et au musée d’Orsay. Sauf que psychanalystes qu’il est, il devait avoir la forme, le savoir le Ça de ma poésie dans les DSO (Dits sur œuvres). Alors il s’est acharné « je te ferai une position avant 30 ans » me répétait-il. Ça, le ça ou le ça ne se fit pas de suite. Inviter Julia Kristeva, le cousin dans les arcanes du pouvoir du ministère de la culture. Les lycées Lilasiens. Tout ça ne se faisait pas comme tous les projets qu’il s’était promis de réaliser toute sa carrière. Un jour ma mère me dit : « Il sait que ça ne va pas marcher, alors il fait tout pour que ça ne marche pas ». Je compris cette phrase bien des années plus tard. Mon père était mégalomane et ne concevait de projets mirifiques qu’en vue de leur inadéquation au système médiatique, politique etc…. Un looser….

 

Un jour qu’il invitait les voisins chefs de directeurs de créations chez Rubicam and co’ et chez Publicis il les mît à l’amende dans le rapport qu’entretenait Jeff Koons avec la réalité. Un peu de psychanalyse par-là, un peu d’esthétique hégélienne par ci. Le tout chaud de son joint qu’il venait de fumer avant que les protagonistes de sa partie de billard arrivent.

Car mon père est très intelligent, farceur, mais pas drôle. Superbe. Il aurait plus claqué le nez de Schopenhauer. 

Ces gens-là croyaient comme la masse des paysans non instruits qui dirigent le monde que Jeff Kooons n’était que le produit de la société néo libérale, capitaliste et avariée. Mon père leur répondait « Mais non t’as rien compris Christophe, c’est le désir qui est jeu, et sa représentation par ce même capitalisme. » Mais le fond du fond, à savoir que Jeff Koons était un enculé de prestidigitateur ne l’intéressait guère comme pour montrer qu’il avait le dessus il invoquât la réplique de Micheal Jackson en singe. N’étais ce pas là l’ultime outrance fait au néo libéralisme. Mon père est un héros de la pensée. Il intéresse peu les gens. Par ce qu’il le montre, joint consommé, leur inanité verticale sur l’échelle de la vérité.

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L'ÉCRITURE DOIT PRODUIRE DE LA VITESSE

14 Janvier 2020

écrire la vitesse

profondément

après une petite inspiration

 

le transit de l’aile droite à l’aile gauche

miel de philosophe

ouverture

 

et dans l’écart ; entre toi et moi

faire bander la femelle, et cela

profondément lentement

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