Jean Follain
Rester près du lit
Au cas où
Lire blanchot
Au cas où
Y’aurait besoin d’écrire des saloperies comme Hank Buk
Je ne suis pas une racine
Mais la maladie mais la maladie
A Paris
Département Île-de-France
J’ai un contact chinois sur les hauteurs nobles de la noblesse
Il a une limousine
Sortez du rêve
Je blanchis
A la craie mes poumons
Et ose un regard sur mes veines bleues
Mon portable fendue
Un esprit libre…
Mais si la brutalité existe
Je suis une ouverture niquée
Baisée
Salopée
Exister dit Jean Follain
Publié depuis Overblog
Il y a une abeille défense
Des piqures auprès de la
Cervelle
Combien ça fait en dollar ?
du raz
Il y a des semblables
Des chevaux
Que la nuit cache et
Leur vitesse
Au galop
Me presse d’écrire
La nuit tombe
Et je ne cesse pas d’intervenir la station bipède
Des monstres de silence ont envahi mes oreilles
Je ne suis pas un suicide
Je suis le suicide
Le problème du suicide est le suivant :
Rien que des petites poupées gonflées d’air pur de la montagne
Et Les Petits Chevaux de Tarquinian
De l’Irak corps constipé
Et la maladie de la peau
Ce n’est pas grave
main
Ne pas avoir commencé à penser
Matin
Heure grave
Et café
Ne pas avoir commencé à la percolation du rêve
Son attention intime et bienveillante
Sur ce que dit
Le livre à venir
Je suis allé aux toilettes
J’ai creusé
Puis j’ai pensé à l’organique corps d’Antonin Artaud
Son impouvoirà écrire
Il écrit pas
Car il est dans le matin
Fuite
Et Rivière mécompréhension
Maintenant je pense un peu plus
Voilà tels quels les mots qui m’aveuglent
Poubelles, pâtes et poésie
Je reviens vers la plage
Je me couche
J’attends.
l'aphasique et le big Vulvor
Si le signe fait défaut, l’aphasique lui, sourit. Pourquoi ? Car il ne mange pas de big mac.
Un big mac c’est le signe de la planète. L’aphasique n’est pas sur terre. Il mange des Big Vulvor. Dans sa teuté c’est trop bon. Les Big mook. Sur la planète Mook on dit que.
On dit que la légende dit un jour qu’on dit que. Que le l’aphasique ne mange pas de big mac. Car c’est trop gros pour sa petite bouche doucereuse. Donc on dit que. Et parfois.
La plante est maquée avec la bouche. Big rose et. Yapamoyendemoyenner tu manges ton big vulvor et tu fais pas yéche
La danse
Hier les gens dansaient
Ils obéissaient à jésus Jack Lang
Moi
Moi je suis
Resté chez moi
À regarder Pourquoi Israël
Et à lire Celan
Celan
Disait
Danser
Danser
Devant
Le serpent à sonnettes
Ils dansaient
Devaient danser
Obéir
Au serpent
Alors
Je me suis acheter des bières
Je suis descendu acheter des bières en pensant à ça
Ça me trouait un peu le cul
De penser à ma grand-mère morte il y a trois semaines
Elle qui n’avait pas danser
Cachée dans le tableau de l’Auvergne
Mais
D’autres avaient danser
Dans ce qui est ma famille
J’ai bu ma première Leffe
Et je me suis dit que Leffe est allemand
Et j’ai repensé à ces corps dansants
Mais je ne savais plus bien lesquels
Les corps soumis
Ou les corps joyeux ?
Jack Lang
Ou la marque Leffe ?
Allie est revenue
Ivre morte
Et je l’ai filmée
On a pas baisé
On a dansé.
Prière à Anoushka pour ma première fête des pères
Lorsque je prie
À la ligne à l’extérieur du mythe
Je ne répond que : Refus
Puis je pense Radical
Aux yeux bleus d’Anoushka
Et je prie encore, radicalement
Afin que le peintre que l’on nomme orage
Lui dessine
Une bouche
Un nez
Aujourd’hui, dimanche 21 juin il va pleuvoir et elle va pleurer - mais vite - je désire la pulpe de la pensée silencieuse
Je désire la couleur
Afin que ce qui fuit sans lumière
Radicalement
Lui apparaisse
Et que ma petite enfant
Aie le choix
Entre la couleur courbe et son empiètement
Et le dessin errant ligne brutale elle me haïra
D’avoir écrit des choses comme ça
Elle est aveugle
Dans la vie comme dans les images
J’étais parti au café noir du service en terrasse
La laissant brasser dans la piscine ses yeux bleus - on m’a dit qu’elle serait peintre - on nous l’a dit à deux
J’étais parti au café prier avec l’encre
Et quand je suis rentré
Ses mains ne s’agrippant qu’à la lumière
Avaient, sans pinceaux
Colorées sa chambre entière
Ma prière je ne la connais pas
Je sais ap c’est quoi
Ma prière dans cette ligne a l’extérieur du mythe
Je crois savoir que c’est les yeux Anoushka
Puisque en cette prière je me déchire d’écrire
Comme elle avec cris
Non que je sois romantique
(Je les hais)
Mais ma prière ce matin
Au petit jour pour mon enfant
Pénètre ses yeux aveugles
Elle sera peintre qu’on m’a dit
Sauvage
Je touchais ses yeux
Ils brûlaient encore de sa naissance
Anoushka par sa couleur d’un être de deux mois
A prier bien plus que moi
C’est simple elle a trempé une main dans la gouache bleue
Et s’est dessinée ses propres yeux
Je quitte le poème
J’ai fait ma prière à l’extérieur du mythe
Là où Anoushka n’est pas
Elle grandit tellement vite
Et je vous assure qu’elle n’a que deux mois
FONBLAR A NICOMAQUE
Vu
Vu
TROISIEME « TIR AU FUSIL »
Vu
Au Pain Quotidien
Ça lèche
Je lèche le
Canon
Ça lèche
Canon
Canon
La cigarette dans mon poumon
Ca lèche les alvéoles
Aussi loin que les mains
Ancien sur la plate
Au Pain Quotidien
Je me rend petite menotte
Le petit bout de plomb
Te dis
Que tu es belle !
Oublis !
Enfin, enfin, Antonin, regarde-toi. Tu écris ce qui pousse
Tu donnes à manger
A ta coquille pleine
Avec tes petites touches
Minuscules
Le Déclaration Phallique
Je lis phalliquement pour avoir le phallus pour qu’on ne me dise pas chut pour que je ne sois pas du côté de la soumission pour que je ne sois pas du côté de la femme mais de l’homme tel que j’apparais à moi-même je range du plexiglas j’ai des armées de casques de podcasts j’ai une bibliothèque je suis le bibliophile puissant je dis la vérité contre la vérité je m’exprime dans un tremblement de terre je n’achève jamais mes phrases elle sont toutes ouvertes et fermées à la fois mon corps a un sexe je montre ce sexe aux gens de facebook et d’over blog je fais de l’escrime je suis exprimé par ce que je lis ce que j’entends je fais œuvre grande œuvre je m’engage dans la partition de musique dodécaphonique compliqué je parle au-delà je jure je promets je n’admets pas avoir tort je suis une bombe et lorsque j’explose je n’ai plus de salive à mesure que je m’exprime théoriquement bien je n’essaye pas de trouver je trouve je suis une bête qui mange de la viande avec la parole je range les mots en lieu sûr je n’écris pas au tableau je sais déjà je suis en avance sur le temps je ne rigole pas de mes blagues car ce ne sont pas des blagues mais des énoncés vrai ou beau je ne suis pas un transsexuel je ne suis pas une femme je suis en possession de mes moyens je suis nerveux le corps est nerveux mon corps explose de mots jaillit de moi de la lave je suis l’etna en soirée je prends le contrôle du domaine privé au déjeuner je prends le contrôle sur le domaine privé j’insiste mon monde pour être phalliquement doté j’ai un phallus je l’utilise je prends compte de moi dans l’espace je prends ma chair au sérieux j’irrigue mes veines d’art brutal je suis un lutteur je suis un monsieur je suis un poète je sais que je suis un poète puisque c’est moi qui prédis s’il il va y avoir beau temps ou sale temps j’habite la forêt dans les plus hauts arbres je touche avec les mots de nuages je connais le maniement esthétique de la glaise je fais œuvre sculpturale je m’interdits de m’interdire j’éructe de la vérité pour ne pas sombrer dans le chaos de mes pulsions je dois aux dieux d’être ce que je suis je ne suis pas personnel les livres me l’apprennent je suis universel au café à une fête à un dîner le matin le soir le midi je suis le vrai je ne tombe pas je m’exerce à ne pas tomber je ne cache rien je suis tout entier le moyen de parvenir à mes fins je suis pervers je veux avoir raison je ne veux pas être soumis car je serais castré je note ce que dit le monde c’est-à-dire ce que disent les gens autour de moi je me double d’avoir raison mon double est phallique moi je suis la parole qui parle le phallus je ne suis pas angoissé je suis nerveux je suis de la bagarre je m’éternise dans les mots les signes les sons les gestes les feuilles les arbres les nuages je sais que je peux écrire de bons poèmes comme des mauvais mais ça je le sais moins je suis un orage je suis une aurore boréale je suis le commandant en chef je suis le vent qui caresse sous les chemises l’été.
C’est un peu triste tout ça.
Comme une éponge
Le ciel sans nombre
revêt son chaste phallus
dont le bout gore de sperme
pé-
netré par l'aiguille de l'heure
et
au loin
une figue vaginale