Le bus
dans le bus je fixe un enfant regardant de ses yeux vides et noirs la rue qui nous transporte…
Idéal naïf… Je crois voir un génie… Il est laid, porte une écharpe Harry Potter… Il regarde pourtant concentré et diffus le vide qu’il a choisi.
Les gens
Ils croient aux oui
de toutes les semaines
de toutes les secondes
comment ne pas leur donner raison
VAN GOGH Autoportrait, 1857
(mon air de défonce)
sont-ce tes yeux où
le transitoire loge ?
toi qui va comme le pasteur
à la rencontre venue de la vue
imparfaite
pourtant plus logique
Poème à Allie
Je vis et je m’interroge
Découvert dans l’angle de la pièce noire
Des pierres de personnes
Des centaines de cous raides
La nuit finit
La mort l’éteint
un petit bout de ciel infirme
Un screenshot parmi d’autres
Le corridor type de la nuit
Mélange de contrebasse et de piano
Un adagio mural
Décore mon décor
Il faut screenshoter le moment
Ohne titel
Les missions
Ça querel
Ça enfouit
Où saturne réagit
Que les querelles roturièresòrdurièresô
Le sourire
Je suis un être pas humain
Pasternak
Dans la société mouillée, l’individu est une huître. Un haïku au milieu des Cantos.
Déborde la carcasse en fer, des poteaux en fer débordent des angles.
Et c’est une vie seule et sans moi.
La vie sans moi, ma soeur la vie, ma soeur la vie.
Les mensonges de Dostoievski
Pour montrer que le Bien de Dieu ne se trouve pas dans les personnes auxquelles on aurait pu. Dostoïevski menace le livre de Alejandra, de se répandre en croûte molle sur son torse. Jument.
Dans la moelle d’une jument le mensonge, et son sabot fendue comme l’esquisse ouverte d’un sexe, elle-même recouvrant la ligne ouverte du mensonge
Words
« Des mots, des mots, des mots » écrit Shakespeare
Moi je dis plus simplement :
« Main qui écrit ces mots »