lycan-capable
maldonne naturelle
on a raturé l’espoir
né sans pieds
peut-être quelqu’un quelque part
a penser atténue lex-istence
le mot malade nidifie dans
la tête de l’enfance jamais
ne pourra obscurcir
ce sentiment trop clair
: vivre unijambiste
oh cet univers impeccable
cochonnerie
à vif enfin
tu sais Je pense, je-je-je
depuis l’air (de plus en plus froid)
il n’existe que la pensée
pour penser cela
de ma peau à mes os s’étend parfois une distance
désertique
vif, rarement.
ALL COOL
retrouver le lieu
le lieu dans le non
le non du lieu
le lieu sans alcoolisme
moi aussi je veux
moi aussi je non du lieu
je veux parfaire mon état
couler dans les yeux insomniaques
(périr) la glaise de paris
sans bouteille
sans gobelet
sans tire-bouchon
une vie aimée grave
une visée d’aimée pas troll
un espoir animé
retrouver le nom du lieu
où je partais en vacances mentales
mon lieu oh oui
mon lieu de fraise et de grillons
ma vie aimée
mon trou de vie oh oui
pas du tout du mauvais côté
du côté de l’écriture jouissive
faut pas trop déconner
tremper la bouteille dans l’encre
tirer la langue
faire de ma vie une cérémonie
ah
ah
taj mahal de bonheur
on était deux ils étaient quatre
le son des cloches enfantines
quatre chiens
deux colonnes
la pisse poétique
Lorsqu'elle commençait à papoter la vie
Loin de la tête d’Anoushka
Loin aussi
De son langage ou
Plutôt
De ses mots patients
Elle pense à moi certainement parfois je sais pas je penseespère
Un enfant de deux ans et demie a un cerveau de pierre de taille pliées
La pierre se plie sur l’hémisphère de sa tête
Elle pense à moi je pense elle
Comme de la musique il n’y a pas de langage quand on pense à sa fille à son père
Le cou sert d’endroit pour déglutir la
musique
Elle pense à moi comme le son pense
Électricité ça there is no there there dit
Quelqu’un
Mais pour synapses il y à synapses
Une théorie de la pensée d’un enfant remplit l’univers
Et l’univers est une infime partie de cette théorie
Même
Même
Pas de la compote de pomme
Qu’elle mange avec un toit au dessus d’elle
N’est contenu dans l’univers
Sa tête enfant
Au dessus de sa tête rêve rêve il rêve de théorème
Sifflet
Chut elle va s’endermer
Je suis son endermement
Elle me témoigne j’existe pas là par là par là-bas ici aussi
Elle commence à devenir coupable :
Elle commence à parler
Robbie Williams
La musique est belle
Feel de Robbie Williams
La musique est un centre sans contours ;
Là penser est quelque chose d’inquiétude
Là il n’y a pas de là c’est /quoi/
On peut penser qu’il y a un bâtiment texan
Là
Mais il n’y a que le visage du bâtiment
Il y a un tranchement bête
La musique un des derniers quatuors de Beethoven
N’est pas un segment linguistique
Il est un niveau moyen entre le rien et le tout
Il se meut au milieu -
La danse est la seule réponse possible à la musique
Ce qui est humain est humain je vais vous raconter une histoire :
C’est une vieille texane qui pleure dans sa maison
Et sa maison pleure de rire
Pourquoi ? -
Peut-être parce qu'elle a bu trop d’alcool -
Et la maison est vide il n’y a personne
Donc peut-être que la maison a un visage où les larmes de rire coulent.
Une algue
Un humain
Une planète
l’ensemble raté d’une chorale -
Chante juste
JE SUIS UNE PRINCESSE (1)
ce seuil - ces oiseaux graves
quitte de la
gorge - répétés anéantis, ils puisent
le nombre, ravalent le pain béni
et - seulement quittent l’
asile derrière l’enfantement de l’
asile.
-
Matin
ô nombre 4, rose des vents
ligotés - signes in
versés vers le corps -
estomac, autrement dit
vase contondant -
un mort sur
l’éternité de la poitrine : quelqu’un trace
des
lettres de feu au dessus de la lettre
il n’y a personne
-
Matin
devoir qui dur, cuirassé
à la peau flé
trie - jusqu’à métamorphoser
l’autre auteur de mon propre
corps - est-il noir et rouge,
comme le sang ; ou de glaise
et de paille comme mon enfant
-
À Eva Devers
Nul n’a dit - de toi chevauchée, tu riais
houx et bruyère - riais la rosée devenue
et n’importe qui jadis t’as touchée, tu c
riais - mais tu ne ris plus.
Un enfer écarte le matin,
le soir est dans la bouche - prêt
à la mastication
de ta poitrine immense - oui tu détestais
comme la puce magnétique
qui enregistre -
ce qui ne veut pas se montrer, ce qui
zéro est une flèche que je brise
en deux - et toi
tu niais déjà avant
de deviner mon sourire derrière
la lettre écrite ;
Que deviendra l’ordre commun
la naissance de ta b
ouche, doux organes légaux
tu pinces le vent, de salles en salles
tu imites la rature, en
une lenteur consacrée
premier nombre - au profond de mes yeux
tu regardes la mort en moi
le légal
l’impossible sexuel.
-
mille disques retournés -
assiettes à braquer le
silence - il me dit, parfois
une pitance, une fois
tu manges le constellé,
au broyage des dents obscurément
sales, tu
payes le
tribut :
devoir faire attendre ma vie,
au repas des amandiers.
-
une hésitation : le monde
se recompose verticalement -
le signe est un rossignol
tu n’appartiens pas à la classe
le maître est dehors,
nous ne pouvons pas nous embrasser.
-
il y avait la fosse, des dents jaunes
un pilier de sons rouillés, mutilés -
tu es allée au bout
lorsque
le jour se contredit
et que la mort n’avait pas d’enveloppe -
elle était niaise et sans liquide
seulement une cigarette,
revoilà le péril, à casser le silence.
tu n’es pas sans savoir, Asie
que le vent détruit, poussière
nul ne sait l’amour, le monde
sait que tu existes - a priori
de tout cause, jusqu’à la fin
le dévoilement de l’oeil borgne, ne v
oyait pas la blessure
de ton coeur oiseau rouge
la fosse remplissait chaque jour
l’éternité - chaque passage
était une étreinte molle
un sexe courbé, de la braise
un repas Asie, là où les poulpes sont noirs
et leurs tentacules
grossissent dans tes poumons,
Asie - Eve, crève.
-
je cherche
un être en toi
à envahir, en moi
un être armé.
le casque rend sourd
à la gestation
moitié-visible
moitié-invisible
mets-moi dans le coeur ton pourrissement
jusqu’à l’évanouissement de l’être
dans son terrier de fleur et d’eau.
-
ton stylet, le mot bénir
la plaquette sera la mesure du chant
où tout
ce
qui trompe sent caresser la stupeur
une étoile de rien
qu’un couteau, ton stylet d’os
écrit sur la glaise - un nombre impossible
parmi les hauts coteaux de vignes ou
tragés, un comique masqué et des
premiers hommes et leurs esclaves.
là où sur la branche il y a un
oiseau - c’est dieu
proche du vide : s’envole
rien n’existe - seulement un renvoi
vers dieu mais il n’est plus là -
débarrassé de son éclat
la Loi est unanime : l’urne contient le sel
des plaies premières
Dieu a dit : bénissez le philosophe :
il trempe sa propre mortalité
dans le trou de ver,
vers le retour : un renvoi,
une trace
la branche se balance encore
pourquoi ?
-
l’oie au gosier béni
le pain, le sel
la moutar
de
dynamite la fin du repas
un sexe inséré - perdu
à
jamais
comme l’innocence de l’oie.
-
cheveux et cendres
un bloc - tu es née d’une pair d’yeux
corps et biens
annihilé le retour à la
Prison des lèvres.
tu te retourneras
lorsqu’ils partiront.
-
ce qu’elle manque - la rose
a sa racine, oui, terre
devient le creuset où tu poses
l’éternité dans ma main
ce qu’elle redouble
dans l’effort
pousser le cailloux à le retourner,
terre oui,
terre vaine : horreur des vents.
tu dors avec tes
mains désunies
par le silence de la racine qui grimpe
vers mes yeux, expulsés
reviendront
te toucher deux mots et
déposer
une rose qui manque
terre, loin de moi
l’appendice de l’amour dans le bloc opératoire
pousse entre les ailes
du
carrelage
la rose, la rose, la rose.
-
l’homme est la femme - sans quoi
il n’y aurait qu’un petit
pan
de mur jauni
à force d’écouter le pire
je me suis rendu.
-
À ma mère
ma mère, le ciel est lacté
ce matin - je jette les dés, je puise dans l’éternel recommencement
ce n’est que jeu et roulettes, mais tu n’as pas détournée
le cheval dans le magma
aidant
tout ceci
est la co
horte des minutes
sans toi, à l’heure
tu épies ma broussaille,
tu es descendu manger pain et raison
l’âge du christ, nous recommencerons
à tâtonner de haine
la co
horte des minutes, le cliquetis difficile
des feuilles mangeuses d’enfants
dans la serrure
le con croyait aux contes.
LAISSEZ MOI TRANQUILLE PAPARAZZIS DE MERDE (2)
l’enfant connaissait le hasard
et sa pénétration continue
Ô
il savait, il courrait.
-
dans le leurre du seuil,
gravier et renard
une tempe et une tombe ronde
le jour est sans lampe.
-
quadrille de tes boussoles
une à une, simplifiées
sans leurre, sans magma aidant
le pôle déconstruit
de notre amour imagé
par le front et ses sillons
la voix décelée et haute
envahit notre petite carte
un chemin, gravats d’où le noeud
abdique,
aimer à subir, ce n’est pas contre toi
quadrille dépose, landau de la carte
du roi
un jour un enfant nous ratera de peu
et nous crierons que nous avons été
contredits
comme l’espérance est violente.
-
Pour Eva
fichus talus, et le regard brûlant
tu me dis à demain
comme deux dieux se réfléchissent :
à combien est la perte diagonale
traversés nous emportons avec nous la mer
et le ressac et le roc et le vent, regard brûlant
vers le lointain, l’incorrigible destin, nous avons
moi et toi déterré ce matin un morceau d’écume
d’ouvrière et de soudard
sur une pente diagonale
qui va là ? - demande la jubilation
(la part des morts aux limbes, nous coupons encore
une tête pour le panier de nos sexes ; ma soeur la vie
tu me comptes double, je te compte triple
une hélice et un troupeau)
le hagard musicien, voix étrangère au bosquet
un petit air mallarméen : à nous deux Paris
nous ne demeurons jamais loin du pain et du vin
parfois le matin semble se couper les veines
pour mourir en lui - ne pas se métamorphoser
il désir le matin comme il te désire,
ce musicien.
-
limaille et os
desséchés d’une partie
de notre terre
je n’ai plus l’argent pour nos prières
donc je suis,
donc
je suis
et tu n’es pas ce geste de rompre.
-
je viens, roc, broussaille, Grand Midi
je viens, sans mon ombre
pourtant il pleut sous les arbres
et les fruits gémissent comme
une de leur
caractéristique
Ô
Nietzsche
-
j’écoute seul
la pluie tomber - du sperme
plein les d
oigts et l’espoir
d’une autre journée
où tremperont mes cheveux
dans ton vagin noir
La surface
il doit y avoir maintenant
derrière moi
une surface qui cesse de marcher
partout dans tous les sens
crée des petits ballons
rebondissants
the phone is ringing
LA time
faut que je me marche dessus
faut que je me ballonne dessus
faut que je m'outrecuide
comme du piment ou la vague et la ride
et la feuille et le texas et mon ex et ma nuque
et une fenêtre vers rien
papa
on se baisse
on rapporte
ce qu’on-a-ramasser
on y va
on se lance
ton père n’est pas crevé
tkt
t’as l’time ça va trkl
les gens ils disent des choses méchantes
mais c’est pas ça l’important
l’important c’est de crever
à temps
avant son père
et ses vélos pourris
et ses dents pourries
et ses joints pourris
et son visage trop beau
lapeaulanuit
partout la nuit
du tout
tout autour de la peau
de la piel
de la rencontre entre peau/nuit
ça excite les volutes de gens
qui savent pas lire
puis y’a ceux qui savaient lire
mais qu’on pas lu
c’était la nuit bande de nazes
on pouvait
rien voir
rien rien
rien
rien
rien