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Articles récents

Tension

21 Novembre 2022

Tensions entre le point achoppé d’écriture

Et la tentation du sommet

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Les nuages

18 Novembre 2022

Je vois des nuages passer lentement

C’est peut-être là -

L’inconscient du ciel.

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Derrière moi

13 Novembre 2022

Derrière moi à peu près 31 ans d’existence

Ça fait beaucoup de nuits

 

Et cerné

Je suis cerné d’oiseaux morts

 

Cents nuits ça fait beaucoup

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Le fou et l’échelle

13 Novembre 2022

Un fou passe

Si il est fou

Il est complétement fou

Il dit j’ai un couteau pour dépecer le langage

Moi

Quel langage ?

SIffler qui veut dire être une bête mourante dans les rues de Londres ?

Ou vraiment en faire les limites au langage ?

Il dit pour que le sens soit sauf   

Je suis celui qui prend l’échelle pour atteindre le nuage et jette l’échelle

Un fou est passé

Il a dit qu’il aller dépecer le langage

Je le comprends

C’est tellement chiant le langage

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Croire qu’on m’aime

12 Novembre 2022

Je trace sur le sol des mots de feu

ma date débile

 

Croire qu’on m’aime et que j’aime

et que je loue et que je suis

alors que c’est simplement 

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Notre inquiétude

11 Novembre 2022

juste cet art

inquiet

 

 

de quoi ?

 

ni îles ni montagnes

ni rivières ni plaines

 

Juste une inquiétude

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L’amour le matin en hiver

3 Novembre 2022

 

Je feuillette. Je range. Je regarde par la fenêtre. C’est blanc. Je reviens feuilleter. Tsvetaeva. Puis Darwich. J’écris un pastiche de Darwich. Je l’écris. Je le fais. Faire un pastiche. La journée commence bien.

Il y a une relation féconde entre le café et la cigarette qui s’engendre en moi. La dopamine parmi les synapses. Je reviens feuilleter. Je tombe sur la fin d’un poème « Car ce frisson – là – se peut-il / Qu’il ne soit, lui, qu’un rêve ? - / Car, par une délicieuse ironie, / Vous – Vous n’est pas lui ». Je le relis. Je vois à travers et s’engendre une autre relation tout aussi féconde que la première. Le mot, puis la suite de mots m’exaspère doucement, je tombe. J’écris cela. Je le fais. Je suis tombé sur ce poème, sur cette fin de poème. Je m’en souviens. Je le connaissais. C’est une femme qui aime comme dans une tragédie. Mais lui. Le lui générique. Le vous est détestable : vous n’est pas lui. Je le relis. La neige. La énième cigarette de la matinée. Un jour concevable. Blanc. Manteau au dehors de mon corps l’appartement. Et je feuillette, j’avise une sieste pour 15 heure. Vous – Vous n’est pas lui. Je rage d’une délicieuse ironie. J’écume sans jouir. Je projette sur le plafond blanc mon sang. Je l’écris. Je le fais. Je ne suis pas lui. Celui qui ignore. Je suis celui qui dort, nuance qu’en l’ignorance n’est pas de répit. Et pourtant ignorance n’est pas bêtise. La bêtise s’arrête devant l’évidence du poème. L’ignorance le craint. Je relis le pastiche de Darwich. Il est mauvais. Je le savais, ignorant. Y avait-il des yeux me voyant écrire ? Je ne sais pas. Les miens regardent le texte et se détournent, et en moi amertume et dégoût. Pas la couleur, la nuance, rien que la nuance.

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Nota bene

3 Novembre 2022

Les mots ont la faiblesse de croire qu’ils sont seuls.

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Propos taisant

3 Novembre 2022

lorsque tu te tais

il n’y a pas d’absent

car au contraire les décors restent

et les estomacs pondent

lorsque tu te tais

une matière suffoque

et ses lignes brûlent

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Où toujours est jamais

2 Novembre 2022

Ne laisse pas le temps convertir 

Les desseins qu’il a pour toi

En autres choses

Que ces mêmes desseins

 

Accroupis toi laisse planer le temps

Qu’il pèse comme une facture

Affectée à ta mort

 

Le temps a des desseins qui sont mots

 

Et c’est dans l’enveloppe du temps

Que nous avons fait avec les mots

 

Par exemple un proscrit qui ne veut pas

Se convertir en poème et qui oblige :

Toujours

 

Lui seul nous a engagé dès le premier matin

 

Et son lieu désenglué de la bouche :

Jamais

 

Lui seul nous a engagé jusqu’à au dernier soir

 

Tu ne pourras jamais surprendre le temps

Qui jadis fut toujours

 

Il est aujourd’hui une grammaire 

Oublié : la date

Le temps, le temps, le temps

 

Est un ami qui a des desseins de maquereaux

Pour ta fleur virginale

Cesse l’écoute 

Cesse

 

Tiens la cause de la vie

 

À bout de bras

Toi mon enfant

Aujourd’hui

 

Évapore toi en lui à jamais

Durcit ton armure pour toujours

 

Comme un autre : ô tâches de hasard

Prévenez moi de l’aurore lorsqu’elle ouvrira les yeux 

Chauds de la première naissance

Faites que votre indéterminé soit mon mot : toujours

Et sans glue

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