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Agir escalader
Que de dire
C’est remettre le couvercle
Sur le cygne
Voilà quelques exemples : Oui, Oui je voudrais, Oui je peux
Derrière l’année
Une Chine intérieure dit oui à Godard
Je (il fallait bien une irruption) monte le film
Et le fais voir à des enfants
Ils deviennent ivres
Malaise et
Malheur et
Malhabile Oui
Trou dans la terre dénie d’atmosphère
Vers un autre cosmos englobé d’un rire d’enfant
Qui le tire vers là et là,
Et là aussi et aussi là
Bref dépasse le rire
Et le trou similaire je me cogne
Je dis Oui je voudrais, Oui je veux Il veut dit-il
O
Il faut dire non pas quoi mais pourquoi :
Il permettait à la rose sans pourquoi
De dire pourquoi elle était là
Oui je veux, Oui je voudrais
Agir escalader Oui
Irrupté dans mon élan par l’oiseau blanc des marais
Il faut tendre la corde autour du cou du rire
Mon balisto
Balisto est une barre chocolatée à base de muesli recouverte de chocolat et produite par Mars Incorporated.
Elle a été introduite pour la première fois en Allemagne de l'Ouest en 1981, et le nom proviendrait de l'allemand Ballaststoffe (fibre alimentaire).
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IL PLEUT DES MORTS
A LA FIN TOUT EST HISTOIRE DE CROYANCE
Note de Deleuze sur Foucault, Réfléchi
Le désir est ce qui demeure toujours impensé au cœur de la pensée
Moi je dis : / Le sujet se projette toujours dans un « à penser » de son désir, sa pulsion doit avoir des bords, même inconsciemment perméable à la pensée en tant qu’elle pourrait penser le vide, c’est-à-dire son désir /
Réfléchi sur Mallarmé
« Rien n’a eu lieu que le lieu » / Mallarmé /
Le poème est retourné sur lui-même, il est néantisation à défaut de suicide, destruction absolu, acte absolu, il prend la forme d’un scepticisme poétique. Une annulation interne du poème. Un discontinu qui va et vient sans revenir avec sa négativité : « la rose absente de tout bouquet ». La rose est néant phrasé par le poème et le bouquet réceptacle insatiable de la mère que l’homme-Mallarmé admet comme forme amorphe. C’est l’Idée, c’est-à-dire ici la rose, qui manque puisque le Néant est l’unique solution au conflit du langage se parlant lui-même – le poème parlant du Poème.
La parole et la castration
Cette crainte de l’autre, cette parole morcelée, cette attention particulière de ma faiblesse voire impossibilité de penser et d’émettre avec l’autre ou contre l’autre quelque chose comme du sens, est présent lorsque je suis chez ma mère. Les gens me font peur. J’ai peur. Pourquoi ? Ma mère m’empêcherait-elle de parler ? De converser avec quelqu’un d’autre qu’elle ? Pourquoi cette douleur ? Merde, j’en ai marre d’avoir peur, d’avoir peur de me couper la parole moi-même. De ne pas prononcer les mots interdits. J’ai peur de la relation à l’autre. Je suis trop attentif à l’autre en son aspect menaçant. Quelque chose s’élève en moi tout en restant raide et bas, dans la boue du réel. Ce qui s’élève c’est la crainte d’être dans la boue. D’être de la boue, de la merde. De ne pas avoir droit au langage. D’être infirme à l’idiome. Je me bats contre des moulins, ça je le sais, et en même temps je sens que c’est nécessaire et implacable. Comme ce poème : Je suis vivant, ça je le sais/ Mais je suis mort, ça je le sens.
Il y a ce savoir de la mort perpétuellement remis au jour et cet aspect sensitif de la mort dans le mot sens, le sens. Je meurs dans le sens. Le poème pourrait se transformer. Je suis vivant ça je le sens / Mais je suis mort ça je le sais. Le savoir que j’accumule se disperse, se morcèle en éléments, contenants diffus et vides, j’agonise de savoir. Je me retrouve au pied du mur, le ventre serré, comme Socrate (qui lui était sage alors que moi je suis fou) à savoir que je ne sais rien. Cette base, ce non-savoir, ce néant, ce vide, ce rien. Ce Je n’ai envie de rien. M’occulte l’autre, ou le remplace. Lorsque je suis avec l’autre je suis seul avec ma psychose. L’autre est un contenant pour ma psychose. Il n’est rien en lui-même. Je lui attribue seulement des qualités intrinsèques à ma propre angoisse de vide, et donc de ridicule dont il sera le témoin. Il me coupera les couilles. En fait son reflet me coupera les couilles. Car je sais, qu’à un état limite je me ressaisis. Je ne suis pas assez fou pour ne pas prendre conscience que l’autre, à la fin, n’est pas un ennemi. Que tout cela est juste une projection inconsciente. Mais le psychotique, le morcelé ne sait pas faire corps, faire mur ou plutôt mur de squash dont la balle rebondit entre chacun, c’est-à-dire pas un mur de silence. Un mur de conscience pure, qui exclurait pour le temps de la conversation, de la relation sexuelle, l’informe pulsion psychotique qui scinde le temps de la parole entre le commencement d’un énoncé, sa coupure, et l’extrême angoisse que la coupure a représenté, représente dans la situation avec l’interlocuteur. La coupure. La castration peut-être. Je suis un castré de la parole. Et ceci à chaque rencontre intérieure avec un stimuli extérieur qui m’angoisse, à chaque prise de parole lors de l’échange avec quelqu’un, chaque intervention dans la discussion de groupe. Ce qui m’amène à dire que je suis seul. Entièrement seul. Et je le sais. Et je le sens. Le sens s’estompe. La vie s’arrête.
Sartre
Le terrorisme de la politesse
Réfléchi sur la lecture
Et de lire. Pourquoi ? La réponse surement se trouve-t-elle après avoir lu. Après c’est aussi avant. Chaque jour. Chaque heures pleines ou creuses se jouent entre l’avant du lire et l’après du lire ; c’est une voie oblique. Et puisque écrire en est la condition, un travail maladif et heureux. Le livre dégage un univers que l’on s’approprie en vue d’une implosion d’un principe de plaisir enfin débrider et producteur d’un sens jubilatoire car il devient connaissance, accroissement, agrandissement de la pensée. Lire pour savoir ce qui se déroule une journée où on ne lit pas, où la pauvreté sensuelle s’annonce dans l’ennui et le désarroi. Où l’on est bègue ; comme exhalaison de discontinu dans le discours. On lit pour retrouver le mot, pour trembler juste. Cela suffit à la distraction mais surtout à l’impératif de l’humain qui doit, chaque jour, comme un chameau se charger de sens, d’eau pour que les psychologies du corps se raidissent un temps devant une nouvelle idée que le livre et que l’os, la substance craque de satiété ; C’est bon, j’y suis ; je peux désormais la pendre, l’écrire, la donner : l’expérience intérieure. La projeter même, la laisser se pulvériser contre le miroir du sens toujours déjà-là, auparavant de la possibilité même de la lecture. Un signe qui était amorphe se désengage de sa pulsion génitrice afin, avec le livre et l’écriture qu’il promet, d’élaborer dans un champs moins foutraque ; c’est-à-dire que la gueule devant le miroir prend forme lorsque le mot signifie quelque chose au plus profond de toi ; mots, vers, théorie qu’importe pourvu que ça balise cette informe des jours. Lire avant de lire, c’est ça écrire ; dérouler par l’écriture l’expérience personnelle qui se confond avec le mouvement, le dialogue entre l’écriture d’une personne et le livre qu’il va lire ; qu’il a presque déjà lu ; qu’il a toujours déjà lu. Et toujours dans cette oblicité limite que de lire pour se retourner soi-même, devant la paradoxe suprême d’un poème : La rencontre avec l’extérieur, un extérieur qui inquiète par la sanction normative qu’il inscrit dans l’esprit, un rythme sur lequel on s’appuiera désormais, et un pathétique intérieur nourrissant le désir de sens sans vouloir être trop entravé par lui (le sens)
Le dialogue avec le poème libère de la pulsion destructrice de ne savoir où l’on mets les pieds chaque matin au lever du lit. Lire c’est nous raccrocher a du sens, l’espace sémiotique du poème (par exemple) joue avec l’entendement et le principe de plaisir que de l’avoir éprouvé dans toute la grandeur dont il est capable et dont nous sommes les sujets poreux et attentifs.
L’institution biblique en est la preuve universelle.
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tant de mots pour trembler juste
accent irrévélé
Jambe et métaux
Un possible lecture de l’immeuble