POUR VLAD
Alors on va faire semblant
semblant de baiser
semblant d’écrire
semblant de manger
semblant de mourir
J’ai lu Maïakovski en regardant derrière moi. Par ce qu’il y a dans ses vers le visage qui hurle et celui-ci, bien qu’aimant sa propre bouche, nivelle la vie des orifices en plusieurs catégories : grandeur, folie ou parole (cela revient au même) et suicide. Et l’on se suicide toujours lorsque les plus hautes hiérarchies intérieures atteignent le niveau de cette bouche : l’orifice du faux-pas. On se trompe jamais quand l’on chie ou l’on se nettoie les oreilles. J’ai regardé derrière moi pour être sûr que lorsque j’écrirai après l’avoir lu je sois totalement conscient que le faux-pas ne peut plus avoir lieu puisque le faux-pas est le signe des révolutions.