Ma daronne
je suis allé, près de ton oreille
je suis allé voir le monde
qui est le notre
je suis allé près de ton oreille
ce que tu respirais maman
ce que tu respirais…
la ligne de l’horizon est une main blanche
comme le possible
qui se dresse
sans douter de lui
je t’ai aimé
je t’aimerai
jusqu’à tard dans la nuit
des yeux
incomplets
quelque chose dure
dans la nuit de nos paroles
dans la parole de nos jours
je t’aime maman
comme un fils
comme un regard
sur ce que tu es
et ce que tu deviens
sur ce que tu as été
je t’aime maman
comme il est audacieux de vivre !
mais il faut
et lorsque je ne suis plus que les mains mortes
de la poésie
et de la mort
c’est à toi que je pense maman
la ligne d’horizon est une main blanche
la ligne d’horizon
la ligne d’horizon
ce que tu respires maman
ce que tu respires….
Écoute,
ce que tu respires maman
ce que tu respires...